L’ancien entraîneur de la JS Kabylie, Noureddine Saâdi, a pris la défense du président Chérif Mellal en affirmant que son bilan est positif. Il ne comprend pas pourquoi certains cherchent à le destituer, alors que l’équipe s’était classée à la deuxième place la saison dernière et qu’actuellement elle est à la troisième position.
«La JSK vit une situation grave dans la mesure où le diagnostic établi par quelques supporters est faussé par rapport à la période dans laquelle est l’équipe. En principe, les résultats doivent être comparus aux dernières années où la JSK luttait pour son maintien. C’est pour cela que je pense que c’est aberrant de parler de la situation vu que pour moi son bilan est positif. Même sur le plan financier, la JSK se porte bien. En plus pour le destituer, il faut ramener quelqu’un de meilleur que lui», a déclaré Saâdi.
«On ne doit pas oublier qu’on avait peur de descendre avant l’arrivée de Mellal»
Affirmant qu’il est réaliste et qu’il ne cherche à plaire à personne, Saâdi rappelle qu’il n’a pas encore oublié le spectre de la relégation qui planait sur l’équipe avant l’arrivée de Mellal. «Moi, je ne suis pas d’accord avec tout ce qui se dit çà et là. Je pense que techniquement et statistiquement l’équipe actuelle est meilleure que celles des années précédentes où la JSK luttait de toutes ses forces pour assurer son maintien. Cela dit, on doit toujours se rappeler des moments vécus lors des dernières années où on avait peur de descendre avant l’arrivée de Mellal. La peur de tous les Kabyles que ce soit en France, en Kabylie, à Algérie où dans tous les autres villes où ils se trouvent », a-t-il poursuivi.
«On ne doit plus faire de comparaison avec la JSK de Khalef»
Convaincu que le bilan du président Mellal est positif, Saâdi avoue que par devoir de vérité, il doit dire les choses telles qu’elles sont et qu’il n’est pas là pour caresser dans le sens du poil. «Par devoir de vérité, on ne doit plus comparer la JSK à celle de Khalef qui raflait tout sur son passage. Mais si on compare la JSK actuelle à celle des années précédentes, celle-ci est meilleure. Il faut expliquer à l’opinion publique qu’on doit aller progressivement et qu’il faut du temps pour rebâtir cette équipe. Malheureusement, le président Mellal par son inexpérience a écouté des personnes qui lui ont fait croire qu’il peut voir grand, c’est ce qui a irrité certains. Je crois qu’il faut qu’il aille de manière progressive.»
«Mellal doit soigner sa communication, car certains sont dégoûtés par son dernier enregistrement audio»
Tout en défendant le bilan du président Mellal, Saâdi reconnaît que celui-ci a commis des fautes concernant son volet communicationnel. «Si le président Mellal avait expliqué aux supporters qu’il doit aller d’une manière progressive, il n’y aurait pas tout ce bruit aujourd’hui. Mais lui a écouté les mauvaises personnes qui le poussent à voir trop grand. Il a aussi irrité certains surtout après la diffusion de son dernier enregistrement audio dans lequel il a insulté un supporter. J’ai un cousin qui est un pro-Mellal et qui le soutient à fond mais depuis qu’il a écouté le dernier enregistrement audio, il est vraiment dégoûté. J’imagine qu’il n’est pas le seul. C’est le caractère de Mellal, mais il doit soigner sa communication et faire très attention», a indiqué Saâdi.
«Il ne faut pas minimiser la qualification de la JSK à la phase des poules»
Interrogé si la participation de la JSK à la Champions League africaine n’est pas un cadeau empoisonné pour le président Mellal qui a fait l’objet d’acerbes critiques après l’humiliante défaite concédée devant Vita Club, l’ancien coach des Canaris dira : «Il ne faut pas minimiser la qualification de l’équipe à la phase des poules. Cela fait 10 ans que la JSK n’a pas participé à une compétition africaine et pour son retour à la scène continentale, elle a réussi à se qualifier à la phase des poules. Autrement dit, ce n’était pas un cadeau. Au contraire, c’est un bon passage surtout que l’équipe a montré de belles choses durant cette phase de poules. Face au Raja, l’équipe avait bien joué, malheureusement elle a été contrainte au partage des points. Lorsque l’ASO était qualifiée pour la Champions League africaine, c’était la fête à Chlef et Medouar était aux anges. Il doit réfléchir à aller graduellement et ne pas faire de fausses promesses. Je crois qu’il y a trop de manipulation.»
«Je ne connais pas Zelfani et je ne peux rien dire sur lui»
Sur la nomination de l’entraîneur franco-tunisien, Yamen Zelfani, en remplacement de Velud limogé le lendemain de la défaite concédée devant l’USMA, Saâdi s’est abstenu de faire le moindre commentaire. «Je ne peux rien dire sur Zelfani, car je ne le connais pas. Remplacer Dumas par Velud au mois de juin dernier c’était une erreur. Même pour Velud, il fallait qu’il le laisse terminer la saison, mais c’est son choix. Je dois vous dire que même si le président Mellal propose des contrats de longue durée à ses entraîneurs, il a appris à faire des clauses pour éviter de les indemniser.»
«J’ai refusé le poste de DTS et de conseiller, car je ne suis pas un khobziste»
Interrogé sur la raison qui l’avait poussé à refuser le poste de DTS et de conseiller après son éviction de la barre technique, Saâdi a répondu avec spontanéité. «Je n’ai pas voulu du poste de conseiller ou de DTS, car je n’ai pas voulu qu’on m’impose un entraîneur. Je ne suis pas un khobziste pour accepter une telle chose.»
- Boumali