Le Mouloudia n’a plus gagné de titre de champion depuis 2010. Le bilan des dix dernières années est catastrophique, ce qui montre l’instabilité dans la direction du club, du staff technique et même de l’effectif dans le vieux club algérois. C’est la raison pour laquelle le MCA n’a plus gagné de titre de champion.
Lors de cette période délicate que traverse le pays, nous avons décidé de faire un bilan sur le parcours du vieux club algérois durant les dix dernières années et pourquoi ce club n’arrive plus à gagner le titre de champion contrairement à d’autres équipes comme l’ESS, USMA ou le CSC. Le constat est clair, c’est l’instabilité à tous les niveaux dans le club, et voici les quatre points qui n’ont pas permis au MCA de gagner le championnat depuis 2010.
10 présidents depuis 2013
Le Mouloudia d’Alger n’a jamais connu une instabilité dans sa direction depuis sa création comme sous l’ère de Sonatrach. Depuis le rachat de la SSPA/MCA le 14 janvier 2013 par la firme pétrolière 10 présidents de conseil d’administration se sont succédé à la tête du club, en l’occurrence, Amrouche, Boumella, Yaïci, Hadj Taleb, Raïssi, Betrouni, Ladj, Hirèche, Betrouni (deux fois) et cette saison, c’est Almas qui a pris les commandes du club. Lors de cette période entre 2013 et 2020, les scandales ont été le quotidien du club avec l’affaire du refus de monter recevoir les médailles en coupe d’Algérie, le scandale de la coupe de 2014 entre Boumella et KSK pour ne citer que ceux-cela. Il faut signaler une chose, c’est que tous les présidents qui ont été installés par les PDG de Sonatrach n’avaient pas le pouvoir de décision, ce qui a créé des problèmes avec les DG à l’image de Ghrib, Kaci-Saïd et Sakhri. Cette instabilité s’est répercutée sur le groupe des joueurs et tout le monde se rappelle de la déclaration de Karaoui lorsqu’il a confié à la fin du match de la coupe contre Sétif : «Le problème du Mouloudia, c’est qu’il n’y a pas des dirigeants forts contrairement à l’ESS ou d’autres club.» Le dernier des présidents qui est en place, c’est Nacer Almas et même lui ne sait pas s’il va continuer à la tête du club si bien sûr les responsables de Sonatrach continuent dans le bricolage et le changer encore comme pour ses prédécesseurs.
Les DG, le poste à problèmes
Le Mouloudia d’Alger a connu beaucoup de scandales avec les DG qu’ont installés les PDG de la Sonatrach. Les Ghrib, KSK et Sakhri n’ont pas pu tenir longtemps puisque à chaque fois, il y a un conflit avec le PCA. Omar Ghrib était le premier à sauter après l’histoire des médailles en 2013. Il a été remplacé par Kamel Kaci-Saïd après la suspension de Ghrib. KSK, comme Ghrib, a connu des scandales surtout celui de la finale de la coupe d’Algérie gagnée par le Mouloudia en 2014 lorsqu’il s’accrocha en arrivant aux mains avec son PCA Boumella. C’était l’une des causes du limogeage de KSK. Lorsqu’Achour Betrouni a pris les commandes du club, il a décidé de supprimer ce poste, mais après son départ, on refait appel a KSK qui a encore une fois été obligé de quitter le club suite à la grogne des supporters. Puis, c’est Ghrib qui a été encore une fois appelé à diriger le club en tant que DG, mais suite à ses déclarations fracassantes, on le limoge après trois mois. Le peuple du MCA était en colère et il a exigé un sang neuf, mais la venue de Fouad Sakhri était une catastrophe puisque le club a dépensé en un mois 26 milliards sans oublier les conflits avec Betrouni et l’entraîneur Casoni. Avec l’installation du nouveau PCA, Nacer Almas, il a été décidé de supprimer ce poste comme nous l’a confié juste après son installation : «On n’a pas besoin de DG dans l’équipe, c’est le CA qui choisira un manager prochainement.» Il faut dire que ce poste de DG a créé beaucoup de problèmes que ce soit avec les entraîneurs et même les joueurs, ce qui s’est répercuté négativement sur les résultats de l’équipe en championnat.
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