Mounir Zeghdoud refuse le poste d’adjoint du futur entraîneur que veut engager Anthar Yahia. Il a décidé de partir après avoir accompli sa mission, c'est-à-dire en fin de saison.
Comme tout le monde le sait, le directeur sportif de l’USMA s’active pour engager l’entraîneur qui dirigera l’équipe le prochain exercice. Plusieurs noms de techniciens figurent dans sa liste, mais la piste la plus sérieuse, c’est celle menant vers François Ciccolini. Alors que la direction veut un coach étranger pour la saison prochaine, Mounir Zeghdoud ne veut pas l’assister. Bien qu’Anthar Yahia insiste pour le garder dans le futur staff technique, l’actuel coach est décidé à partir en fin de saison, c'est-à-dire dès que son contrat expire. «J’ai appris à travers la presse que Ciccolini est bien parti pour être le futur entraîneur de l’USMA. Il y a quelques jours, Anthar Yahia m’a contacté pour me proposer d’assister le futur entraîneur, mais j’ai refusé ce poste. J’ai entraîné par le passé les jeunes catégories, j’ai secondé par la suite plusieurs entraîneurs, maintenant, mon ambition est de rester entraîneur en chef, car je ne veux pas reculer, avec tout le respect que je dois aux entraîneurs adjoints. J’ai une carrière que je veux bien gérer. Si la direction a décidé d’engager un nouvel entraîneur, elle est libre, mais moi, je partirai en fin de saison», dira-t-il d’emblée.
«Entendre dire que l’USMA est plus grande que Zeghdoud m’agace»
Mounir Zeghdoud est arrivé à l’USMA, faut-il le rappeler, dans un moment très difficile où l’équipe traversait un passage à vide terrible. En succédant à Billel Dziri, il a fait de son mieux pour essayer de redresser la barre, mais certains ne l’ont pas épargné en osant dire que l’USMA est plus grande que lui. «Certains disent que l’USMA est plus grande que Zeghdoud, cela m’a vraiment agacé. Oui, l’USMA est grande, mais Zeghdoud est aussi capable de l’entraîner. Ces gens ne savent même pas ce que vaut un entraîneur et osent dire une chose pareille. Je suis diplômé et expérimenté, mais aussi un ancien footballeur. Je suis ambitieux et j’ai toutes les aptitudes pour entraîner une équipe de Ligue 1 Mobilis», a-t-il indiqué.
«Je suis professionnel, j’honorerai mon contrat jusqu’à la fin»
En s’engageant avec le club jusqu’à la fin de la saison, l’ex-défenseur de charme de l’USMA affirme qu’il honorera son bail jusqu’à la fin et que le sujet du futur entraîneur ne va pas le perturber. «J’aurais aimé que les responsables s’assoient avec moi autour d’une table en fin de saison pour évoquer mon avenir, mais maintenant qu’ils ont décidé d’engager un nouvel entraîneur, c’est leur droit le plus absolu. J’ai signé un contrat jusqu’à la fin de la saison que je vais honorer jusqu’au bout. Si la compétition officielle reprendre, je tâcherai de mener l’équipe à réaliser les meilleurs résultats et, par la suite, je partirai la conscience tranquille», a-t-il indiqué.
«Je ne suis pas contre la reprise, mais…»
Outre son avenir, Mounir Zeghdoud a commenté la décision de la Fédération algérienne de football de reprendre la compétition officielle après la levée du confinement. Le coach explique qu’il n’est pas contre la reprise pour finir le championnat, mais il souhaite que les premières instances du football national prennent toutes leurs précautions et que tous les moyens sanitaires soient réunis pour que la pandémie ne se propage pas à cause du football. «Je ne suis pas contre la reprise de la compétition officielle, certains ont juste mal interprété mes propos. Seulement, je demande que tous les moyens sanitaires doivent être réunis. Le football n’est qu’un jeu et on ne veut pas qu’il soit l’origine de la propagation du coronavirus. La vie et la santé des personnes passent avant tout. Mis à part ça, je suis favorable pour la reprise de la compétition afin de boucler le championnat. Ce sera la meilleure façon de désigner le champion en titre, les clubs qui prendront part aux compétitions continentales la saison prochaine et ceux qui seront relégués en Ligue 2 Mobilis», a-t-il conclu.
- S.