Des entreprises étatiques pour la JSK, le MCO et l’ESS

Après le MCA, le CSC, la JSS, l’USMA et le CRB, trois des plus grands clubs algériens, jusque-là laissés pour compte, vont être repris avant le début de la saison prochaine par de grandes entreprises étatiques. Cette décision purement politique a pour principal objectif de mettre fin à l’anarchie et à la mafia qui gangrènent notre sport-roi.

Il s’agit, selon nos sources, de la JSK, du MCO et de l’ESS, tous en grande difficulté financière malgré leur statut de clubs phares de grandes wilayas, donc possédant une grande base populaire, ils pourront compter sur l’appui financier de sociétés nationales de grande envergure dont les noms seront communiqués par nos soins dès la confirmation de manière officielle des informations en notre possession.

 

Avec ou sans Mellal, la décision est prise 

En plus des dizaines de milliards de dettes envers les joueurs et les employés du club, la JSK doit pas moins de 110 milliards aux impôts, c’est le président de la JSK lui-même qui a annoncé ce chiffre. Le très controversé président de la JSK ne s’est pas contenté de ça, puisqu’il a dit aussi que «jamais il ne laissera une entreprise étatique prendre les commandes du club. «Pas tant que je suis président», jure-t-il. Mais le boss de la JSK n’a malheureusement pas les moyens de sa politique, puisque les dettes ne cessent d’enfler et son mercato est plus celui d’un club fauché que celui du plus grand club d’Algérie. Les supporters du club l’ont compris et ont déjà commencé à exercer une pression terrible sur la direction qui, faute d’argent, s’est rabattue sur les jeunes, ce qui n’est à l’occasion pas vraiment une mauvaise idée. Quoi qu’il en soit, la décision de mettre la JSK à la charge d’une entreprise étatique est prise et rien ni personne ne pourra changer cela, la question qui se pose aujourd’hui, cela se fera-t-il avec Mellal ou sans lui. A cette question, une personne très au fait du dossier nous répondra : «Tout dépendra de lui.»

 

Le MCO peut dire adieu au bricolage

L’autre club qui va bénéficier de l’argent de l’Etat n’est autre que le MCO. Contrairement à la JSK et à son président qui ont jusque-là étaient sceptiques à la venue d’une société étatique, les fans du MCO n’en demandent que ça. Des dizaines de sit-in et de marches ont été organisés avec comme seul slogan : «Charika Watanya». Le salut est venu puisque le club phare de la deuxième ville du pays aura sa société. On ne sait pas si ce serait Naftal ou Hyproc, mais ce qu’on sait, c’est qu’environ 80 % des actions du club seront cédés à l’Etat. A propos de la personne qui devrait présider le CA, on raconte qu’il y a de fortes chances que c’est celui qui a lancé Aouedj et Belaïli, Tayeb Mehiaouin, en l’occurrence, qui sera désigné à la tête du club. Cette nouvelle va sûrement ravir les Hamraoua qui en ont marre du bricolage qui a caractérisé la gestion du club depuis le décès du regretté Kacem Limam.  

 

L’Entente le vaut bien

Le dernier club choisi par les hautes autorités du pays pour être sous la tutelle d’une entreprise étatique est l’Entente de Sétif, deuxième club algérien en matière de titres. A son propos, on doit dire que le club des Hauts Plateaux s’en est très bien sorti jusque-là sans une société étatique. L’ESS a gagné avec Serrar et Hamar coupe arabe, championnat et coupe  d’Algérie et même la Champions League dans sa nouvelle version. L’Aigle noir a toujours été présent en force lors des mercato et gagne presque toutes ses batailles sans l’aide de personne… Néanmoins et depuis l’emprisonnement de Hassan Hamar, Sétif souffre sur le plan financier, ses dettes sont colossales et plusieurs de ses cadres ont saisi ou vont saisir la CRL. Mais parce que l’Entente est ce qui a de mieux en matière de formation, l’Etat a décidé de lui affecter une société. On a déjà parlé du géant du ciment GICA, mais jusque-là, aucune confirmation ne nous est parvenue sur l’identité de l’entreprise qui va reprendre l’ESS.

A la fin, on signalera que l’octroi d’entreprises aux autres clubs algériens est très probable dans la mesure où ce qui a été fait jusque-là et ce qui va être fait dans les prochaines semaines n’est qu’une première phase d’une grande réforme de l’Etat algérien de nos clubs devenus depuis 2010 des endroits où les gens s’enrichissent sut le dos de l’Etat sans que celui-ci n’ait aucun contrôle sur les dépenses. Prendre officiellement  en charge ces clubs pourrait revenir beaucoup moins cher. 

  1. B.

 

 

 

 

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