Le premier responsable de la barre technique algéroise s’est exprimé sur le plateau de la télévision nationale avant-hier soir. L’occasion pour lui de faire comprendre que le plus important maintenant, c’est de continuer à lutter pour gagner des titres la saison prochaine.
Pour le technicien français, les choses ont été simples puisqu’il connaissait déjà l’équipe lorsqu’il l’a prise en main. Dans ce sens, il n’a pas manqué de rendre hommage à son prédécesseur Amrani : «J’ai eu la chance de rencontrer le CRB au cours de la première journée de la saison passée. Les gens qui étaient en place ont réussi de très belles choses. On a pris le train en marche, on a essayé de faire ce qu’il faut pour continuer sur cette voie. J’ai ma propre méthode ; donc, j’ai essayé d’appliquer ce que j’ai prévu.»
«Ce n’est pas notre faute d’avoir été les 1ers à l’arrêt du championnat»
D’aucuns diront que le Chabab a gagné un titre sans que la saison n’aille à son terme. Dans ce sens, Dumas n’a pas raté l’occasion de rappeler à tout le monde que ce n’est pas le CRB qui a créé la pandémie : «A ce que je sache, ce n’est pas notre faute s’il y a eu cette pandémie mondiale. Ce n’est pas notre faute si la FAF a pris une décision. Au final, notre seule faute, c’est d’avoir été les premiers à l’arrêt du championnat.»
«Raho est mon repère, il m’apporte beaucoup»
Partout où il est passé en Algérie, Dumas a pu compter sur Slimane Raho en tant qu’adjoint et membre du staff technique. D’ailleurs, il ne tarit pas d’éloges dans ce sens : «Je suis un étranger en Algérie. Quand je suis arrivé, j’avais besoin de repères. On m’a présenté Slimane en tant qu’ancien international. Il est respecté partout et même par les autorités. Donc, c’était mon repère. A la JSK, je ne savais pas où mettre les pieds. Je respecte l’homme et aussi la compétence. Un bon joueur ne fait pas forcément un bon entraîneur. C’est quelqu’un sur qui je peux m’appuyer partout. Il m’a protégé contre certaines choses. Le jour des matchs, le joueur et l’entraîneur ont des idées différentes. Je suis content car j’ai une belle équipe au CRB.»
«La LDC ? On part dans l’inconnu»
La saison prochaine, le Chabab retrouvera la Ligue des champions africaine ; par conséquent, le coach souhaite : «Je ne suis pas devin, on part dans l’inconnu. La seule chose qui peut nous stopper, c’est l’adversaire. On n’a pas à avoir peur, on n’a pas besoin d’être un peu trop confiants. Tout ce qu’il nous faut, c’est d’être nous-mêmes. Notre pain quotidien, c’est le championnat, pas la Ligue des champions. Je considère que le CRB peut avoir des ambitions pour se qualifier chaque année en LDC ; on aura des adversaires qui ont les dents longues. De toute façon, on verra ce qui va se passer. On a des joueurs qui ont joué la compétition, mais encore une fois, on va gérer comme un évènement, comme un match. Si on garde notre ambition et notre envie de jouer, on verra. La première chose, c’est de respecter le maillot et l’honorer.»
«Je suis content de mon groupe»
Interrogé sur le groupe qu’il a à sa disposition, le coach belouizdadi a affiché sa satisfaction en assurant qu’il a de la qualité : «Je suis amplement satisfait par le groupe. Il fallait que je trouve aussi une chose qui puisse rebooster le groupe. Ils ont adhéré et on a pu finir jusqu’à l’arrêt du championnat suite au virus.»
«J’espère reprendre au plus vite»
Après que la JSK a repris l’entraînement, le coach français du champion d’Algérie aimerait lui aussi reprendre, mais contrairement aux Kabyles, il attend la décision du gouvernement : «J’espère reprendre l’entraînement bientôt puisque des clubs ont apparemment repris. J’attends la note du gouvernement. On a fait un protocole strict, mais il nous faut le feu vert. On l’attend avec impatience.»
«On va dans le sens du projet en recrutant en réserve»
Le Chabab a été actif aussi bien au niveau de l’équipe première que la réserve. Dumas sait de quoi il parle dans ce dossier puisqu’il assure aller dans le sens du projet voulu par Madar : «Je vais surtout dans le projet du club, à savoir la formation. Il fallait travailler les deux volets. On a ajouté des jeunes de qualité pour avoir cet apport dans un an, deux ans en équipe première. Pour l’équipe professionnelle, il fallait renforcer l’équipe. On n’a pas à en rougir, l’ambition est légitime ; il faut qu’on puisse répondre aux exigences du président et des supporters.»
«On a bon espoir de voir Ngombo réussir»
Comme on l’a fait savoir dans notre précédente édition, les dirigeants belouizdadis ont fait signer l’attaquant belge Ngombo. Questionné à ce sujet, Dumas a été clair en assurant avoir bien travaillé avec Korichi sur le dossier. De plus, il aimerait bien le voir réussir : «Je connais le joueur. Quand on l’a choisi, on s’est focalisé sur lui ; après, c’est un travail de suivi. Ensuite, il faudra qu’il s’adapte, c’est un travail de fond. On a bon espoir qu’il réussisse au CRB. On a eu le temps de travailler avec Korichi, et vu les évènements qui nous attendent, je souhaite qu’on soit compétitifs quel que soit le joueur auquel je ferai appel. Plus on aura de la qualité, meilleur on sera.»
I. Z.