La réunion Mellal, Iboud et Abdeslam d’hier soir devait déboucher sur le limogeage d’Yamen Zelfani qui, en 3 mois de préparation, n’a pas réussi à mettre en place un onze de base cohérent, encore moins un fond de jeu à la hauteur du club qu’il dirige.
Oui, Kamel Abdeslam avait raison. Zelfani n’a pas les épaules, ni le niveau pour coacher la JSK. Il n’a même pas de diplôme ! La prestation de la JSK d’hier est de loin la plus médiocre depuis plusieurs années. Excepté le geste individuel de Bensayah en 1re mi-temps, les Jaune et Vert n’ont créé aucune occasion de but, aucun tir cadré, aucune balle arrêtée exploitée… C’était nul dans les trois compartiments. Pire encore, le CABBA, pourtant en crise aiguë après le départ de son président a failli damer le pion aux Canaris si ce n’est le gardien Benbot. Les gars de Dziri Bilel ont certes joué derrière et opéré par des contres, mais leur tactique de jeu était claire et cohérente. On pouvait voir que les joueurs répondaient à des consignes bien précises et une organisation de jeu bien définie, contrairement aux camarades de Raïah, qui, malgré leur bonne volonté et l’excellent état d’esprit qui les animait, jouaient anarchiquement, sans aucune ligne conductrice… Cela nous mène à poser la présente question : qu’a fait la JSK lors de ces trois mois de préparation ?
Il fallait écouter Abdeslam
La JSK a tenu le coup physiquement, ce qui témoigne du bon travail effectué sur ce plan, mais tactiquement, Zelfani n’a rien fait de bon. Le placement, le replacement, les dézonages, les coulissements, les couvertures, la conservation, la récupération, les débordements, les permutations, les dédoublements, le bloc, les sorties de balles, les constructions, les balles arrêtées… Rien n’a été fait correctement. Pour ce qui du choix du onze, personne n’a compris pourquoi le Tunisien a joué avec 3 récupérateurs qui se marchaient dessus à domicile, face à une équipe, qui en plus d’être très moyenne, est venue à Tizi Ouzou pour défendre. Aussi, le choix de jouer sans avant-centre de métier est une erreur impardonnable, surtout quand on sait que Nezla, relégué avec les espoirs, a réalisé un grand match hier. En mettant Hamroune en pointe, la JSK a perdu un ailier dangereux et gagné un pivot médiocre. Ce n’est même pas la peine de parler des autres choix, notamment celui de Daragi qui ne faisait que marcher sur le terrain. Sa nonchalance est déconcertante, voire même insultante pour le club qu’est la JSK. De ce fait, on peut dire que Mellal, qui a jusque-là soutenu son coach contre vents et marées, ignorant les conseils d’Iboud et d’Aït Abdeslam, avait encore une fois tort. Il aurait dû écouter les spécialistes, qui, en plus du fait qu’ils connaissent le football et la JSK mieux que lui, ne peuvent pas agir à l’encontre de l’intérêt du club. Ce qui fait le plus mal, c’est que Zelfani n’a pas de diplôme CAF A et coache l’équipe des tribunes et lorsque Abdeslam a contesté cela, il a failli être poussé à démissionner. Le temps a donné raison à l’ancienne gloire du club. Darragi n’a pas sa place à la JSK, Zelfani est faible tactiquement et El Orfi est un futur grand joueur.
Stade du 1er-Novembre
JSK
Benbot
Mebarki
Tizi-Bouali
Souyad
Bencherifa
Raïah
Benchaïra
El-Orfi (Fellahi 61’)
Daragi (Boulahia 68’)
Hamroune
Bensayah (Al Tubal 76’)
Ent. : Zelfani.
CABBA
Cedric
Gatal
Madour
Sebie
Zeghdane
Bousmaha
Amriche (Mamouche 90’+4)
Gagaâ
Saïdi
Lachahab (Berrouche 66’)
Benothmane (Ziani 75’)
Ent. : Dziri.
Temps nuageux, match à huis clos, arbitres : MM. Boukhalfa, Saradj et Benali.
Averts : Gagaâ (16’), Bousmaha (55’) CABBA.