L’entraîneur du MCO, Bernard Casoni, insiste dans cet entretien réalisé hier au téléphone sur la nécessité de toujours croire à ce qu’il veut arriver, mais pas au bout de quelques mois. En d’autres termes, il assure que l’équipe a beaucoup de travail à faire pour espérer arriver au top.
Votre discours à la reprise a tourné autour de ce qui n’a pas marché contre la JSK…
Et sur ce qui a marché aussi. Attention, il y avait de bonnes choses aussi. Mais en général, on a parlé de ce que nous avons produit dans ce match par rapport à ce que nous faisons dans les entraînements quotidiens. Il y a des choses qu’on dit, des choses qu’on fait.
Vous avez encensé le rendement défensif…
C’est un des éléments de nos satisfactions en ce début de compétition. On arrive à plus ou moins maîtriser ce domaine. Mais ce n’est rien par rapport que ce que nous voulons atteindre. En réalité, nous avons beaucoup de travail à faire, je le dis et le redis. Nous sommes en construction. Ne pas oublier d’où on sort. Ne pas oublier aussi la situation sanitaire avec la Covid-19. Quand on reste plus de huit mois sans jouer, normal qu’on ne soit pas encore au top. Et puis, l’équipe a beaucoup changé par rapport à la saison passée. Donc, ça va prendre du temps pour voir les joueurs s’adapter à notre organisation de jeu. Je dois préciser une chose.
Allez-y…
Je suis venu pour un projet dans la durée pas en deux ou trois mois seulement. Je suis venu pour mettre en place quelque chose qui va nous prendre du temps et c’est normal parce que rien n’est facile à atteindre quand on veut quelque chose de bien. Donc, là on est dans le troisième mois, on est au début du championnat.
Ce qui n’a pas marché vendredi dernier se situe dans la ligne offensive, ça s’est vérifié positivement dans le dernier quart d’heure de la réception de la JSK après les changements…
Ah oui ! Dans le dernier quart d’heure, c’était bien. On a rectifié des choses avec les changements. On a opéré des changements qui ont fait bouger les choses même si en fin de compte nous n’avons pas marqué. On retient ce que nous avons fait mais on continuera dans nos efforts pour arriver à ce qu’on cherche.
Le point positif reste l’état d’esprit du groupe…
Exactement, les joueurs travaillent dans le même état d’esprit. Ils travaillent dur aux entraînements, chacun s’y met parce que chacun sait qu’il va falloir travailler pour être au top et espérer gagner une place dans l’équipe.
A vous entendre, des changements sont possibles à Médéa…
Oui, possible, je ne peux vous en dire plus. Cela dit, tout dépend de la suite de la préparation qui nous reste à faire avant le rendez-vous de Médéa.
A propos, Mesmoudi n’est pas content de son statut, il veut jouer ou partir, vous en a-t-il parlé ?
Non, ça ne me regarde pas ce qu’il dit ailleurs. Moi, je fais jouer ceux qui se montrent performants dans les entraînements. Je prends note de ce que chacun fait dans le travail que nous faisons. Franchement, je m’en fous de ce qu’il dit. Celui qu’on a aligné est en train de faire du bon travail.
Le président Mehiaoui dit n’avoir pas reconnu l’équipe, il exige la victoire à Médéa…
Là aussi, il ne m’a rien dit, celui qui veut parler de l’équipe n’a qu’à venir me le dire en face. Donc, ça ne me regarde pas ce qui se dit ailleurs. J’ai une équipe, je travaille avec pour essayer de mettre en place ce dont pour lequel je suis venu.
Sinon, vous êtes content du retour de Legraâ…
Bien sûr qu’on est contents, il fait partie de nos joueurs. Dommage, il revient après avoir raté une semaine. Mais on verra en fonction de ce qu’il nous reste à faire avant le prochain match à Médéa.
Un match piège par rapport à la situation de l’adversaire…
Tout à fait. Il suffit d’une prime pour voir des joueurs reprendre les entraînements et faire un match plein. C’est pour ça, je le répète souvent, que seule mon équipe m’intéresse, seul le travail que nous faisons me tient à cœur.
La pelouse du stade de Médéa vous préoccupe aussi…
Pas vraiment parce que je connais cette pelouse. Seulement, on va voir si on aura la possibilité de s’adapter à cette pelouse en gazon naturel. Sinon, on fera avec.
Durand semble avoir pris le train en marche…
Tout à fait, il connaît son métier, il s’est rapidement adapté à la vie du groupe. Sa présence apporte un plus à notre travail avec le reste du staff bien entendu.
- M. A.