MCO
Les joueurs boycottent la reprise, le personnel à l’arrêt
C’est la débandade
De notre correspondanr
- M. Azzi
Tel est le constat affligeant de la situation du MC Oran en cette période de l’après-Mehiaoui. Après le départ de ce dirigeant qui, dans son esprit, est partant d’une manière définitive sans l’avouer, ni le signifier dans un cadre légal, l’équipe se trouve à l’abandon. Ce dimanche, date de la reprise de l’entraînement, les joueurs ont refusé de répondre à l’appel de leur entraîneur Moez Bououkaz. Renseignements pris, la bande au coach tunisien a décidé de boycotter. «Nous avons décidé de ne pas nous entraîner parce que, non seulement l’équipe est abandonnée à son triste sort depuis le départ du président, mais aussi les joueurs externes sont sans logement. Nous avons décidé de manifester notre colère et notre désarroi même si les résultats ne sont pas bons. Ce n’est pas pour réclamer quoi que ce soit parce que nous sommes poursuivis par la malchance au vu des résultats que nous sommes en train de réaliser. Mais les joueurs ont besoin de travailler dans un cadre tranquille pour leur permettre de se consacrer à l’équipe dans l’espoir d’améliorer ses résultats», déplorent certains joueurs sous le couvert de l’anonymat. D’après leurs propos, aucun dirigeant ne se trouvait sur les lieux au moment de ce boycott. A noter qu’en plus des joueurs, le personnel de l’équipe a décidé de se mettre à l’arrêt faute de paiement de salaire. En d’autres termes, c’est la débandade, et pour cause !
Bououkaz : « Cette situation n’arrange pas nos affaires »
L’entraîneur en chef de l’équipe n’arrive pas à comprendre la situation du groupe et du club. Interrogé ce dimanche pour connaître son avis sur ce boycott et sa vision personnelle, le technicien tunisien a répondu : «Je suis venu pour entamer la préparation du prochain match ; or je me trouve devant ces problèmes des joueurs notamment les externes. Ils ont un problème de logement, de nourriture, de douche. Ils sont perturbés. Cette situation n’arrange pas nos affaires d’autant que l’équipe a raté le match contre Biskra. Je ne sais pas comment faire pour l’instant, on verra la séance prévue demain pour être fixé.» Il faut dire que depuis son arrivée le 27 novembre dernier, le driver mouloudéen fait face à une situation qui le dépasse en l’absence d’un patron à la tête du club. Sa mission risque d’être donc très pénible, voire assez délicate, lui qui n’a pas encore eu le moindre contact avec Tayeb Mehiaoui, le dirigeant qui l’a engagé avant son départ en terres ibériques.
- M. A.