Bououkaz savoure la victoire, mais déplore l’attitude du public

«On a besoin de soutien, on n’est pas des déserteurs»

Pour l’entraîneur du MC Oran Moez Bououkaz, les joueurs font de leur mieux pour relever le défi de faire avancer l’équipe et de sortir de cette impasse en matière de résultats. Interrogé pour donner son avis sur la victoire de son équipe, la première depuis plus de deux mois, sur le rendement des joueurs, dont le milieu Aymen Chadli, malgré l’indifférence de la direction actuelle, et sur l’attitude d’une partie des supporters. Le coach mouloudéen a répondu en se lâchant ainsi hier au téléphone : « C'est une victoire importante face à l’équipe de Chlef qui, durant ses déplacements les deux dernières saisons, est revenue avec une victoire et une défaite concédée dans le temps additionnel. Il est vrai que ce résultat nous permet de sortir d'une longue série de matches sans victoire à la maison. C’est devenu compliqué d’assurer des points chez nous, on n’est pas vraiment aidés par le public qui énerve les joueurs de par son comportement et son attitude par rapport à la situation de l’équipe. Comment faire des résultats devant une situation pareille ? Nous avons besoin de soutien et d’encouragements de nos supporters. On veut bien qu’il soient derrière nous, qui croient en nous et nous transmettent des tribunes  leur amour pour ce club qu’est le MCO. Maintenant, s’ils veulent autre chose, c’est leur choix.» Et de poursuivre : « Pour revenir au match, je dois dire que le groupe s’est transcendé. Il y a eu une prise de conscience pour rester dans la continuité de ce qu’on a fait jusqu’ici et qu’on démontré depuis notre retour de Bechar contre la Saoura (ndlr, défaite 2-0). La victoire a pris beaucoup de temps à se dessiner, on joue avec le spectre de la défaite de 4 à 2 essuyée lors de la 2e journée contre Paradou. Une défaite qui a laissé beaucoup de séquelles puisqu’on a enchaîné une course-poursuite contre les équipes de l’Arba, Biskra et Chelghoum-Laid. Cette prise de conscience prouve, malgré de nombreux changements dans l’équipe en raison de l’absence de plusieurs éléments pour blessure et Covid, qu’on essaie de trouver un équilibre. C’est pourquoi nous avons souffert pour gagner ce match dans lequel nos joueurs ont eu du mal malgré leur volonté. On a fait une bonne première mi-temps avec un cadeau à l’adversaire qui, sur un essai, a trouvé la transversale de notre gardien Kamel. En deuxième mi-temps, on a eu un gros ascendant avec ce but marqué sur un penalty justifié, même si on avait un autre avant la pause. Puis, on a essayé de garder cet avantage, mais pas toujours avec la bonne manière à cause des événements qui perturbent le groupe, qui commence à reprendre petit à petit confiance, à l’image de la prestation dees joueurs. « Pour Chadli, je suis content de sa participation, il a fait le maximum malgré une fragilité musculaire ayant un problème avec la jambe droite. Il a eu un impact dans le jeu de l’équipe, de même pour Bouguettaya qui, en dépit d’un ennui à la cuisse, a été très déterminant pour aider ses compagnons à relever le défi. J’ajouterais ma satisfaction au sujet de la production de Siam, Khettab qui revient gentiment, et Guenina qui a pris ses responsabilités pour mener des manœuvres offensives. Tous les joueurs ont fait le nécessaire et répondu à l’appel, y compris les remplaçants.

«Soufi a fini avec une douleur à l’épaule, on va essayer de le remettre sur pied»

« Il y a juste un pépin avec Soufi qui a fini le match avec une douleur à l'épaule. Pendant le match, il a serré les dents, comme on dit, mais à la fin, il s’est plaint de son épaule. On va essayer de le remettre sur pied. Sinon, on va compter sur Della pour le bien préparer d’autant que Toual est un peu loin de son niveau.»  

« Voilà pourquoi Khadir est sorti de ses gonds»

A la question d’expliquer le comportement de l’arrière Sofiane Khadir , le technicien tunisien a répondu : «Il n’a pas supporté la réaction négative de ce groupe qui n’a pas cessé de l’insulter, lui et tout le groupe pendant l’échauffement. Il a eu son lot d’insultes et de crachats parce qu’il a été dépassé sur une action adverse, l’unique fois où d’ailleurs il a été pris de court. Il est sorti de ses gonds et n’a pas supporté, alors qu’il faisait un gros match. Mais il est revenu avec bravoure pour continuer sa mission sur le terrain. On n’est pas des déserteurs, on fait face à cette situation qui n’est pas critique non plus. C’est pourquoi je ne comprends toujours pas la réaction de cette partie du public, alors que la situation de l’équipe n’est pas bonne au classement. On va continuer à batailler jusqu’au bout afin de pouvoir récolter le maximum de points.»

1. M. A.