Le changement opéré au sein de l’encadrement technique de l’équipe première du MC Oran met la direction en face d’un gros défi. Celui de savoir si ce changement va apporter le résultat souhaité par ses responsables et toute la population mouloudéenne, car cette équipe est mal classée en raison d’un parcours très quelconque. Certes, ses derniers résultats ont de quoi d’espérer mieux pour Mohamed Legraâ et ses coéquipiers. Deux aspects très importants sont à l’origine de ce parcours et cette position, sachant que le Mouloudia occupe la 13e place, à 4 points seulement de la première loge du purgatoire. Primo, le niveau de l’équipe, elle-même composée de nombreux joueurs dont le talent a quasiment fondu. Secundo, la gestion du club a dépassé les limites du ridicule, notamment avec cette histoire d’indisponibilité d’eau minérale, poussant les joueurs à se sentir abandonnés à leur triste sort par rapport à la situation financière et personnelle concernant les externes sans logement. Les deux points auxquels le nouvel entraîneur Abdelkader Amrani fera face dans sa mission entamée samedi dernier. L’enfant de Tlemcen a peut-être la chance de travailler sous la coupe d’une meilleure gestion, maintenant qu’Ahmed Belhadj a fait part de son intention de revoir beaucoup de choses sur le plan administratif. Les problèmes soulevés par son prédécesseur Moez Bououkaz seraient certainement réglés au plus vite. Reste le volet technique dans lequel l’ancien driver du CR Belouizdad excelle avec autant d’habileté au vu de ses compétences. Mais il risque de lui donner des tracas au début. Il a la chance de bénéficier de cette trêve observée depuis plus d’une semaine pour lui garantir un laps de temps plus ou moins important. Il a hérité d’un groupe miné sur le plan mental, mais qui a prouvé qu’avec de la considération, ses éléments sont capables du meilleur. En d’autres termes, ce technicien, qui n’est plus à présenter, sait par quel bout entamer son défi de sauver l’équipe. Au micro des chaînes de télévision privée, il s’est permis de le relever : « Il faut que les mentalités changent pour permettre à ce club historique de s’en sortir. Il faut une meilleure gestion du club, car, aujourd’hui, je suis venu pour sortir l’équipe de cette crise.»
Plus la levée d’interdiction de recrutement
La levée d’interdiction de recrutement reste un 3e point qui pourrait aider le responsable numéro un de l’encadrement technique dans sa tâche. Car en cas de paiement des dettes, dont le montant s’élève à 10, 5 milliards de centimes, le club serait en mesure de renforcer le groupe par des recrues capables de combler le déséquilibre dans certains postes, comme la défense latérale et les avant-postes. «Avec un petit renfort au mercato, l’équipe pourrait améliorer son parcours et se hisser à la première partie du tableau», répétait le technicien tunisien.
- M. A.