Au MC Oran, les jours se suivent et se ressemblent avec une marge de dégradation fort inquiétante du reste. Aujourd’hui, le club phare de l’Ouest du pays traverse une période délicate par rapport non seulement à l’impasse financière, mais aussi sur le plan de sa légitimité.
Parce que le Mouloudia de la ville d’El-Bahia donne l’impression de fonctionner à la manière d’un club de troisième zone. Depuis son entrée dans le pseudo professionnalisme, la SSPA du club d’El-Hamri a perdu plusieurs de ses membres. Aujourd'hui ils sont 3 à s’activer, en l'occurrence Youssef Djebbari, Nasreddine Bessedjrari et Mohamed Chemseddine Bensenouci, en sa qualité de président de la structure amateur (CSA), même si l’affaire des 5 milliards de centimes l’a éloigné de la scène. Le quatrième membre Mohamed Ahmed Belhadj est sur le point de reprendre l’activité après avoir été mis à l’écart suite à la gronde des supporters. Son retour pourrait dépendre fort probablement d’une réaction qu’il espère du wali d’Oran M. Said Sayoud : « J’ai montré mon aptitude à prendre en charge la gestion du Mouloudia. Mais la situation des dettes n’est pas facile à résoudre. Mais j’ai accepté de verser deux mensualités tout en souhaitant que Djebbari fasse la même chose parce que j’ai eu l’accord des joueurs pour la revoir à la baisse. Maintenant, c’est au wali de voir parce que pour moi, mes intentions sont claires. Je suis venu reprendre le club avec la volonté d’assainir la situation des joueurs et l’ensemble des employés qui sont aussi sans salaire », avait indiqué Baba à la fin de l’assemblée générale des actionnaires qui n’a pas été au bout, lundi dernier à l’hôtel Santa Cruz. A part ce petit monde, les autres membres de la cette société se confinent dans un silence inexplicable à ce jour.
La raison de la colère des supporters
Tout ce monde est resté en retrait de cette société fragilisée par les tergiversations de son conseil d'administration et ses déboires. Un conseil qui n'a joué que de mauvais rôles depuis le départ forcé de Mohamed Ahmed Belhadj l’été 2019. Ce silence n’arrange aucunement les affaires de ce club par rapport à sa légitimité. Ce qui explique la colère de nombreux supporters du Mouloudia qui n’arrêtent pas de réclamer la dissolution de cette société représentant leur club fétiche et l’affectation d’une entreprise étatique. Tout le monde le sait, pour l’heure, que le club d’El-Hamri est sous la direction de Rafik Cherrak, une personne qui ne figure aucunement dans l’organigramme de la société.
- M. A.
Qui va débloquer la situation ?
Toute l’attention des supporters du MC Oran est braquée sur la situation de leur équipe et cette grève dure depuis près d’un mois. Les joueurs ont fait clairement savoir à la direction que gère Rafik Cherrak leur refus de reprendre faute de salaires. Autrement dit, ces derniers sont déterminés à conditionner leur retour à l’entraînement par un paiement, et rien d'autre. La mission ne semble pas facile pour les membres de la direction après la démission de Youssef Djebbari à l’issue de l’assemblée de lundi dernier. Certes, Mohamed Ahmed Belhadj semble prêt à satisfaire l’exigence de l’équipe mouloudéenne, mais sa volonté reste tributaire de la réaction du premier responsable étatique de la wilaya numéro 31. A part Baba, qui peut débloquer cette situation qui noirci la réputation du MCO ?
- M. A.