Belatoui dit ses 4 vérités

Omar Belatoui, l’ancien coach du MC Oran, a accordé un entretien à Africa Foot United dans lequel il s’est exprimé sur plusieurs sujets qui font l’actualité, notamment sur l’avenir du club des Hamraoua et de la sélection nationale.  

L’ancien défenseur international est même revenu sur la fameuse affaire Karouf qui a valu aux Verts une disqualification de la course à la coupe du Monde de 1994, aux Etas unis d’Amérique. 

 

«J’en ai vu de toutes les couleurs la saison passée» 

«La saison avec la MC Oran était très difficile. On a vu de toutes les couleurs. On a connu beaucoup de problèmes et d’obstacles, mais on a su comment se surpasser pour trouver des solutions pour sauver ce club cher afin de le maintenir en première division. C’est un club qui mérite beaucoup mieux et j’espère qu’il trouvera les ressources nécessaires parce que je pense que c’est un problème de gestion. Ce n’est pas un problème d’entraîneur ou de joueurs, mais un problème de gestion générale et de structure. Donc le club doit trouver ces qualités là pour décrocher la bonne formule afin de remporter des titres comme c’était auparavant.  Quand tu as une société publique, sur le plan administratif tout va mieux. À ce moment on pourra parler d’objectifs, d’organisation.» 

 

«Voilà pourquoi je ne reviendrai pas au MC Oran» 

«Je ne reviendrai jamais au MCO. C’est un club où j’ai passé beaucoup de bons moments. J’ai joué presque 19 ans dans ce club. J’ai été international pendant 8 ans grâce à ce club. On a tout donné pour ce club. L’ingratitude, c’est ce qui m’a poussé à prendre cette décision. C’est Impossible de revenir sur ma parole. Voilà pourquoi j’ai dit que je ne reviendrai pas même s’ils m’offrent tout l’or du monde.›› 

 

«La Licence CAF A et on parlera d’objectifs hors d’Algérie» 

‹‹Tout le monde sait que la licence CAF A est celle qui nous permet de travailler dans les clubs. Notre formation a été stoppée en 2017. Personnellement, j’ai toujours souhaité l’obtenir, car elle nous permet de travailler même à l’étranger. Donc, on a commencé cette formation qui se fera en 5 modules. On a déjà commencé le premier module. Ce sera une formation accélérée sur chaque mois. Et le 5e module sera celui de l’évaluation. C’est après cela qu’on pourra parler d’autres objectifs hors de l’Algérie. ›› 

 

«J’espère qu’ils feront confiance à Belmadi pour la suite» 

‹‹C’est un entraîneur qui est en place, il faut encore donner du temps à Djamel Belmadi. Le jour où il a remporté la Coupe d’Afrique des nations en 2019, tout le monde a dit que c’était le meilleur entraîneur du monde. Un entraîneur a des hauts et des bas. J’espère qu’ils feront confiance à Djamel Belmadi pour la suite, car notre équipe nationale a besoin de stabilité. On a de bonnes chances pour aller loin dans la prochaine CAN. Il faudrait bien la préparer tout simplement. En 2019, lorsqu’on a décroché la CAN, c’est des frissons qu’on a eus.›› 

 

«Le joueur algérien local doit s’imposer» 

‹‹Le joueur algérien local doit s’imposer. S’il a les qualités nécessaires pour jouer en équipe nationale, je ne pense pas que Djamel Belmadi puisse s’en passer et ne pas le convoquer. Il faut reconnaître cependant que les joueurs évoluant en Europe sont sérieux et reçoivent une bonne formation. En revanche en Algérie, c’est un peu difficile. ›› 

 

«L’affaire Karouf ? Des Algériens ont fait exprès de nous éliminer» 

‹‹On était qualifié sur le papier. On a joué le dernier match contre le Sénégal. Le même jour, j’ai pris un journal où figurait comme titre : les Algériens éliminent l’Algérie. On a fait une réunion avec la Fédé et notre staff. Malgré notre victoire 4-0, on était tout de même éliminé. Tout cela, c’est la faute aux Algériens et à personne d’autre. Avant, on jouait les éliminatoires de la CAN et de la coupe du Monde en parallèle. Donc quand tu as un carton dans l’une des compétitions, ça ne compte pas dans l’autre. Le jour où le sélectionneur national devait convoquer les joueurs qui devaient prendre part au match contre le Sénégal (Ndlr, victoire 2-1), il a remis la liste au secrétaire général de la Fédé. Ce dernier lui aurait dit qu’il n’y avait aucun joueur suspendu. Ainsi, Mourad Karouf a joué et, depuis, c’est devenu l’affaire Karouf. Des Algériens ont fait exprès de nous éliminer. ›› 

 

«Google se trompe, j’ai 42 sélections» 

‹‹Google se trompe. J’ai en tout 42 sélections. Il y a des matchs où je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas pris cela en compte. J’ai joué des matchs internationaux qui n’ont pas été comptabilisés tels que la Coupe arabe qui s’est tenue en Jordanie en 1988 contre des équipes comme la Syrie, la Jordanie, le Bahreïn, etc. ›› 

 

«Mes bon et mauvais souvenirs en sélection» 

‹‹J’ai passé de bons moments en équipe nationale. J’ai joué avec de grands joueurs. Ma première convocation, c’était le 8 septembre 1988, j’avais 19 ans. Mon plus beau souvenir, c’était d’abord d’être sélectionné en équipe nationale, car c’était un rêve de jouer avec des grandes stars du football algérien et contre celles des autres nations africaines. Mon mauvais souvenir, c’est l’affaire Ben Salah contre la Côte d’Ivoire. J’avais le ballon et je voulais faire un contrôle. Ben Salah était plus intelligent et il avait une bonne vitesse. Il m’arrache le ballon et il marque après. Pourtant, pendant les 90 minutes, je fais un grand match. Dieu merci, Tasfaout égalise et, moi, je rate un but à la dernière minute sur un corner. Pour moi, c’est le plus mauvais souvenir de ma carrière internationale.›› 

 

«Un président de la FAF doit au moins finir son mandat» 

‹‹C’est dommage pour une Fédération nationale de football comme la FAF que son président démissionne. Un président doit au moins terminer son mandat. Ces démissions-là font mal au football›› 

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