A quelques matches de baisser de rideau de l’exercice 2023-2024, le Mouloudia d’Oran est partagé entre le fait d’assurer son maintien pas encore acquis et de se lancer sur la préparation du nouvel exercice à l’instar des formations qui possèdent une société nationale.
Le fait de constater que certaines équipes se sont déjà lancées dans cette opération de recrutement établissant des contacts préliminaires avec des joueurs susceptibles à renforcer leurs rangs met une autre couche de pression sur la direction du club. Il faut dire aussi que les supporters des Rouge et Blanc qui se sont mobilisés derrière l’équipe dans la perspective de la sauver de la relégation attendent que la direction leur rende la pareille en montant une équipe compétitive capable de jouer les premiers rôles. Pour la direction du club gérée temporairement par Fayçal Belbachir qui remplace Ghoumari parti prendre un peu de recul focalise toute son attention et son énergie sur le maintien qui n’est pas encore assuré avant de songer au prochain exercice. Pour les dirigeants actuels, il est encore tôt pour parler de la saison prochaine. « Le maintien d’abord, le mercato estival après », ne cessent de répéter les dirigeants actuels qui semblent porteur d’un nouveau projet qu’ils vont dévoiler dès que le MCO assure sa survie en Ligue 1.
Vers un dégraissage de l’effectif
Selon nos indiscrétions, beaucoup de choses vont changer en prévision du nouvel exercice. Ayant acquis une petite expérience en matière de gestion générale, sportive en particulier, les responsables du Mouloudia issus de la société Hyproc ont compris beaucoup de choses et veulent aussi apprendre de leurs erreurs. Bien qu’ils pensent que la raison principale de la saison ratée de l’équipe est relative à leur arrivée tardive, en revanche certains d’entre eux avouent avoir commis quelques erreurs de stratégie dans la gestion sportive notamment lors de la désignation des techniciens et le recrutement des joueurs aussi bien l’été passé ou durant le mercato hivernal. Ainsi, un dégraissage de l’effectif sera obligatoire à la fin de saison. Une opération qui concerne des éléments qui possèdent un faible temps de jeu faible. Il faut dire que ce n’est pas normal que certains joueurs versent dans la complaisance par rapport à leur statut de remplaçant et n’ont jamais demandé auprès des différents staffs techniques à vouloir avoir leur chance. Finalement, l’équipe est en train de tourner entre 13 et 14 joueurs sans plus. Les autres préfèrent chauffer le banc de touche et percevoir leur salaire profitant ainsi de la générosité béate de la société d’Hyproc qui est en train de jeter l’argent par les fenêtres vu les salaires et les primes accordés aux joueurs avec l’objectif que tout le monde connaît. Même les attaquants seront reconduits en fonction de leurs chiffres car ce n’est pas normal qu’un joueur de la ligne offensive ayant marqué moins qu’un défenseur sera prolongé.
Des gestionnaires sportifs engagés ?
Parmi les grosses erreurs commises par la direction du club est de s’obstiner à gérer elle-même le plan sportif qui est de désigner les entraîneurs et engager les joueurs. D’aucuns estiment que Hyproc aurait dû confier la gestion sportive à des compétences à Oran notamment parmi les anciens joueurs. Le manque d’expérience et d’ingéniosité de la part des responsables actuels ont permis à des agents de joueurs de proposer des éléments très moyens avec des sommes mirobolantes comme ces rumeurs qui courent concernant le montant du transfert de Maxwell Baakoh. Si par exemple, le Mouloudia avait un directeur sportif qui connaît bien la maison et la culture du Mouloudia n’aurait jamais permis à Hyproc de casser sa tirelire pour un recrutement aussi modeste puisque jusqu’à preuve du contraire, deux joueurs seulement engagés cet hiver se montrent utiles à l’équipe. Il s’agit de Kerroum et Boussalem. Donc avant de s’engager dans le mercato estival, la direction doit penser à engager des gestionnaires sportifs avec des profils bien précis.
- L.