Après avoir boycotté les entrainements en signe de protestation contre la libération de son frère Fares, Youcef Belaïli est allé encore plus loin hier en refusant de partir avec l’équipe en Bretagne pour un stage bloqué de préparation de l’intersaison.
Comme attendu, le joueur s’est distingué par son absence, façon d’exprimer son mécontentement par rapport au fait que son frère n’a pas été retenu parmi l’effectif du club et à la manière avec laquelle a agi le président en faisant appel à un huissier de justice pour constater son absence. A la lumière de la tournure que prend cette affaire, l’avenir de Belaïli au MCA est, sans risque de nous tromper, reste incertain. Le feuilleton Belaïli n’arrive pas à connaitre son épilogue. Est-ce que le joueur veut le pouvoir, l’argent ou tous les deux ? En tous les cas, tout le monde suit de près cette affaire afin de connaitre son issue.
Les choses ont commencé à se corser la veille de la finale. Belaïli ne trouvant pas le nom de son frère sur la liste des convoqués, il pète les plombs et une grosse bagarre a généré. Le jour de la finale, pour montrer son mécontentement, il décide de rallier le stade du 5-Juillet en voiture pas avec le bus comme tous ses autres camarades. Ça s’est compliqué ensuite quelques temps jusqu’à que l’EST se manifeste. Belaïli pensait que le président Hadj Redjem allait le « supplier » de prolonger. Un rendez-vous a été convenu entre les deux hommes. Le jour de la rencontre, Belaïli se présente avec son père avec l’idée de prolonger et d’augmenter son salaire. Ils étaient en face d’un président qui refusa toute transaction. Il a fait savoir au joueur qu’il n’était pas question de lui prolonger son bail. Dépité par la réponse, il lui a fait savoir qu’il a un contact avec l’EST.
Hadj Redjem ne cède pas
Alors, Hadj Redjem le charge de dire aux Tunisiens de faire une proposition car il est prêt à le vendre. Après mûre réflexion, le joueur a décidé de ne plus parler d’un prolongement de contrat ni d’augmentation insistant juste sur le fait d’avoir quatre mois d’avance sur son salaire. Là aussi, Hadj Redjem refusa sa requête. Alors, le joueur s’est envolé en Tunisie pour rencontrer les dirigeants de l’EST avec lesquels il voulait régler sa situation et quitter le MCA, mais les dirigeants de l’EST lui ont fait savoir qu’ils ne peuvent pas payer sa libération. L’affaire reste en stand-by. Dès son retour, le joueur a assuré qu’il reste au MCA et qu’il veut même gagner la Ligue des champions avec le Doyen. Il s’est présenté à la reprise et tout le monde a cru que le feuilleton Belaïli est arrivé à sa fin et que le joueur allait continuer l’aventure avec le Mouloudia tout en respectant son contrat, mais aussi en évacuant l’idée concernant l’avance ou l’augmentation sur son salaire. Seulement, le jour de la reprise, après l’entrainement, il a eu vent que son frère n’a pas été retenu dans l’effectif et que Beaumelle a demandé de le libérer. Là, les choses se corsent et bien sûr pour montrer sa déception, le joueur a décidé de boycotter la séance d’entrainement de jeudi et même celle de vendredi. Il a décidé de faire l’impasse aussi sur le stage en France puisque dans la matinée d’hier, il n’était pas avec le groupe qui s’est envolé à Rennes. Tout le monde se demande ce que veut Belaïli. Est-ce un rapport de force ? Hadj Redjem veut-il se débarrasser de lui en le poussant à la sortie. En tout cas, le boss insiste pour qu’il signe le règlement intérieur comme tout le monde et qu’il soit à l’heure aux entrainements par respect à son coach et à ses coéquipiers.
A.Z.