L'entraîneur Abdelhak Benchikha ne veut pas décevoir les supporters qui pensent qu'il est temps que la JSK renoue avec les titres au niveau national.
« On veut gagner quelque chose cette saison. On se donne à fond et, incha Allah, on finira par remporter quelque chose, mais ça ne va pas être facile, car il y a d'autres équipes qui aspirent à remporter des titres. Aujourd'hui, l'ESM nous a créé beaucoup de problèmes», a répondu le coach Benchikha lorsqu'il a été interrogé sur les supporters qui rêvent du doublé cette saison.
"Il ne faut pas s'enflammer"
Alors que son équipe caracole en tête du classement avec 24 points en 13 matches, l'entraîneur Benchikha garde la tête sur les épaules. « Il ne faut pas s'enflammer. Il faut qu'on reste lucide et concentré sur nos matches. On a deux sorties et on doit bien les préparer. Le championnat est encore long et il ne faut pas qu'on s'enflamme, car beaucoup reste à faire », a-t-il prévenu.
"Toute la Kabylie est contente de moi"
Le coach a réaffirmé encore une fois que les supporters apprécient le travail qu'il est en train de faire avec l'équipe et qu'ils sont avec lui. « Toute la Kabylie est contente et je fais le maximum pour être à la hauteur des attentes placées en moi. Je donne tout et, incha Allah, la réussite sera de notre côté», a-t-il ajouté. Il est utile de rappeler qu'il a été sévèrement critiqué après les défaites concédées face au CSC et au MCO, mais il a réussi à rassurer les supporters après cette remontée spectaculaire.
"Je suis toujours sous pression"
À la question de savoir s'il n'était plus sous pression au vu des bons résultats ces dernières semaines, Benchikha a assuré : «Je suis toujours sous pression. La pression, c'est moi qui l'ai créée, car je veux gagner mes matches. Dieu merci, les dirigeants sont contents de moi. Idem pour les supporters. Il faut qu'on gère match par match. »
"Voilà ma réponse à ceux qui disent qu'on ne gagne que contre de petites équipes"
Vraisemblablement vexé par les propos de certains qui tentent de minimiser le bon parcours réalisé par l'équipe en cette phase aller, en affirmant que la JSK n'a réussi à battre aucun prétendant au titre et qu'elle n'a remporté que les rencontres contre de petites équipes, Benchikha dira : "Quand tu gagnes contre une grande équipe, tu n'as que trois points, et lorsque tu gagnes contre une petite équipe, tu as le même nombre de points. Il fut un temps où on ne pouvait même pas gagner contre de petites équipes.»
"Je savais que le match n'allait pas être facile"
Sur la prestation peu convaincante de son équipe face à l'ESM qui occupe la dernière place au classement général, Benchikha expliquera : "On était craintifs. Moi, je savais que le match allait être difficile. Notre adversaire était au repos, alors que nous, on a joué mardi et aujourd'hui. En deuxième mi-temps, j'ai senti la lourdeur physique, mais on a fait l'essentiel pour enchaîner avec une victoire. »
"Chapeau bas à mes joueurs"
Bien que ses joueurs aient joué avec le feu, notamment lors des dernières minutes de la partie, Benchikha a tenu à leur rendre hommage pour avoir récolté les trois points de la partie : « Chapeau bas aux joueurs quand même. Ils ont fait un match honorable et correct.»
"Nos supporters ont donné des ailes aux joueurs"
Reconnaissant que le match n'était pas une sinécure, notamment après la réduction du score par Belkhadem à la 80e minute, Benchikha n'a pas oublié le rôle joué par les supporters dans cette victoire. «Ce qui m'a plu est qu'on parvienne à reproduire ce qu'on fait aux entraînements. On a aussi réussi à refaire ce qu'on a fait à Sétif. Les supporters ont su comment tirer l'équipe vers le haut. Ils ont donné des ailes aux joueurs. Je suis content de cette victoire et aussi d'avoir offert les trois points de la partie à notre public", a-t-il poursuivi.
"C'est aujourd'hui notre véritable départ"
Alors que tout le monde pensait que cette confrontation face au nouveau promu ne serait qu'une simple formalité pour les Canaris qui occupent la première place, Benchikha a rétorqué que ce match signait le vrai départ de l'équipe en championnat. « Aujourd'hui, c'est le départ. Il fallait qu'on fasse le break pour qu'on garde notre première place. On n'avait pas droit à l'erreur », a-t-il affirmé.
"S'il y avait eu contre-performance, il y aurait eu cassure"
Estimant que le match face à l'ESM est déterminant pour la suite du parcours, Benchikha a indiqué que l'équipe aurait été entraînée dans une crise sans précédent, si elle avait concédé un faux pas face au nouveau promu. "Si on avait concédé une contre-performance, il y aurait eu une cassure. Dieu merci, il y avait une bonne réaction de mes joueurs à la fin du match. Je dois aussi signaler la bonne réaction des supporters qui ont senti que l'équipe était fatiguée et que les joueurs avaient besoin de leur soutien. Le public nous a poussés et il s'est mobilisé comme un seul homme pour soutenir son équipe. Il y a une symbiose et un feeling avec nos supporters qui commencent à nous comprendre. On les comprend aussi», a-t-il souligné.
"Mon problème est celui des riches"
Pour démontrer qu'il avait un effectif étoffé et qu’il n'était pas du tout facile pour lui de composer son onze, Benchikha dira : «Mon problème est celui des riches qui ont par exemple plusieurs voitures de luxe et qui sont appelés à chaque fois à en changer. Moi, j'ai plusieurs joueurs au milieu et à chaque match, je suis appelé à faire des choix.»
"J'ai sept joueurs pour trois places"
Poursuivant son intervention sur la rude concurrence qui existe au milieu, Benchikha a déclaré : "J'ai sept joueurs pour trois places au milieu. Ils luttent tous à l'entraînement pour pouvoir gagner leur place. La concurrence est féroce, mais je dois faire des choix. Je pense que j'ai donné sa chance à tout le monde.»
"Bendaoud n'est pas un remplaçant"
Utilisé régulièrement en cette phase aller, alors que la saison dernière, il n'avait fait que quelques brèves apparitions avant d'être relégué en équipe réserve, Bendaoud a été encensé par son coach en conférence de presse : «Bendaoud n'est pas un remplaçant. Pour moi, il n'y a pas de remplaçant. Celui qui est fatigué, je le mets au repos et je donne la chance à un autre. Bendaoud a fait une belle entrée à Sétif et je l'ai titularisé aujourd'hui. Je suis content pour lui et pour Chekkal ainsi que pour Maâtallah.»
"C'est avec la concurrence qu'on tire le meilleur d'un joueur"
Tout en affirmant que la présence de sept joueurs au même poste était un vrai casse-tête chinois pour lui, Benchikha a indiqué que cette rude concurrenceétait bénéfique et pour les joueurs et pour l'équipe. "C'est grâce à la concurrence qu'on parvient à tirer le meilleur des joueurs. Lorsque vous avez un banc fort, cela veut dire que vous êtes fort. C'est ceux qui entrent qui nous font gagner les matches, comme l'a fait Akhrib. C'est pour cela que je dis que, pour moi, il n'y a pas de remplaçants.»
"Driss a mal à la tête et Madani a une contracture"
Contraint de sortir ses deux défenseurs centraux, à savoir Driss et Madani, l'un à la 12ᵉ minute et l'autre à la 79ᵉ minute, pour cause de blessure, Benchikha a tenté de rassurer : «Driss a eu un malaise. Il avait mal à la tête et on l'a fait sortir. Pour Madani, il a eu une contracture aux quadriceps et on a préféré le faire sortir. On verra ce qu'ils ont au juste.»
«Je respecte tous les avis»
En fin de conférence, Benchikha a été interrogé sur la prestation en-dessous de la moyenne de son équipe en seconde période et sur le fait que ses joueurs n'ont rien montré face au nouveau promu qui occupe les dernières places au classement général. Benchikha s'est contenté de dire : «Je respecte tous les avis.»
Massinissa Hachour