Pour son 2e match dans cette CAN, il a confirmé son talent, tout en traînant une blessure
S’il y a un joueur qui a pu tirer son épingle du jeu après 2 matches dans cette CAN et dans le groupe B des Verts, c’est bien le défenseur central Ramy Bensebaïni.
Après un premier match déjà réussi contre le Zimbabwe et où il a pu même ravir la vedette a son associé dans l’axe à savoir Mandi, le match de jeudi n’a fait que confirmer la tendance.
Le pur produit de l’académie Jean-Marc Guillou, a réussi presque un sans-faute à l’occasion de ce match où pourtant rien n’a fonctionné.
Très prudent et toujours bien présent dans les duels que ce soit avec Akaichi, ou même dans les balles aériennes qu’il a presque toutes gagnés, le Constantinois a confirmé le bien qu’on pensait de lui lors du premier match, c’est même Mandi qui commettra l’erreur fatale du premier but en déviant le cuir dans sa propre cage, un geste de trop, car derrière, Bensebaïni tel un lion attendait l’arrivée du ballon, et avait même anticipé pour dégager, avant que son complice de cette CAN ne le touche et ne le dirige vers la cage algérienne. Longtemps considéré comme un joueur secondaire, au point où la FAF n’a rien fait pour garantir sa présence aux JO puis en l’écartant des rangs de l’EN très injustement, ce retour en force de Bensebaïni a offert une solution indéniable au groupe, on a du mal à imaginer comment aurait été le rendement sans lui, car entre le premier match et le second déjà, il y a eu une grande amélioration, cela laisse quelques regrets par rapport aux nombreuses fois ou on a dû faire confiance à d’autres éléments beaucoup moins performants.
Meilleur si…
Le retour de Bensebaïni a coïncidé avec une situation délicate vécue par l’EN, l’équipe a concédé des défaites compromettantes lors des derniers mois qui ont installé le doute dans les rangs de la sélection, et surtout en défense, son arrivée dans le groupe après la levée de la sanction qui lui a été infligée par la FAF a été saluée par tout le monde, mais ce que les gens ont oublié, c’est que l’équipe avait reçu un coup, certes Bensebaïni s’est affirmé représentant la seule lueur dans un ciel sombre, mais il aurait été plus performant dans une autre configuration avec des joueurs plus sûrs d’eux, les Bentaleb, Ghoulam, et autres Mandi et même les autres joueurs n’ont pas fait le match qu’il fallait, ni le tournoi d’ailleurs, mais malgré ça, il a su tirer son épingle du jeu, le tout en traînant une blessure qui aurait pu le fragiliser, mais il a surmonté les douleurs en nous offrant des tacles de classe mondiale, et une présence athlétique intéressante, de bon augure pour l’avenir, surtout si les décideurs optent pour des changements, et une restructuration de cette sélection, à ce moment-là, Bensebaïni, risque d’être le noyau incontournable de la défense algérienne.
S. M. A.
Techniquement, en un seul match face à une équipe qualifiée, ça paraît jouable
A-t-on le moral pour battre le Sénégal ?
Depuis avant-hier à 22h on en sait un peu plus sur les conditions de qualification des Verts au prochain tour.
Il est clair qu’après le succès des Sénégalais (2-0) contre le Zimbabwe, l’EN n’a pas d’autre choix que de gagner son ultime match et pas avec n’importe quel score.
Avec un point au compteur et une différence de buts de -1, l’EN arrive pour le moment à la 3e place au classement général du groupe B, derrière le solide leader sénégalais déjà qualifié avec 6 unités et la Tunisie qui a glané ses premiers points dans le tournoi contre l’EN.
Comme vous avez pu le lire dans notre édition d’hier, les calculs sont clairs, l’EN devra impérativement battre le Sénégal et espérer une défaite du voisin tunisien par un minimum de buts, les Zimbabwéens ont eux aussi une possibilité qui fera d’eux des favoris pour une qualification à condition qu’ils battent les Aigles de Carthage en marquant toujours 2 buts de plus que les Verts, un scénario qui paraît un peu difficile à réaliser et cela augmente un tout petit peu les chances de l’EN si le scénario imaginé se produit.
De la revanche dans l’air
La situation est donc claire, l’équipe nationale sait ce qu’il lui reste à faire, mais a-t-elle vraiment les ressources nécessaires pour gagner contre le Sénégal ?
Pour le moment, seul l’entraîneur Aliou Cissé tient à la victoire, c’est du moins c’est ce qu’il laisse entendre, c’est même son devoir de préserver son groupe et de le garder toujours motivé, au moment où les joueurs savent qu’ils ont accompli l’essentiel en garantissant et la qualification et la 1re place du groupe, le coach sénégalais semble avoir toujours soif de succès, mais aussi de revanche lui qui avait chuté avec cette même équipe en octobre 2015 au stade du 5-Juillet dans l’une des dernières rencontres de Gourcuff à la tête de la sélection, il va faire tout son possible pour gagner, car aussi il sera question de préserver l’esprit sportif, même s’il lui sera difficile de reconduire des cadres à l’image de Sadio Mané, ou encore Khouyaté, Diouf et le défenseur de Naples Koulibaly, il faudra s’attendre donc à un effectif remanié, cela rend la mission accessible, a-t-il réellement le moral pour la battre ?
Parler c’est bien, agir c’est mieux
Comme on le sait l’état d’esprit au sein des Verts est très négatif, non seulement à cause des mauvais résultats, mais aussi à cause d’un manque de confiance qui se fait ressentir dans les déclarations des joueurs. «On ne comprend pas ce qui nous arrive », a-t-on eu droit dans chacune des interventions des joueurs après les deux matches, mais derrière ça aussi il y a eu des propos rassurants, comme ceux de Brahimi qui ne veut pas fermer la porte et laisse entendre que l’équipe a encore du cœur et y croira jusqu’au bout. « On est des hommes, nous y croirons jusqu'au bout», a déclaré Brahimi, rejoint par Mesbah l’un des cadres toujours en activité des deux dernières générations, il affirme lui aussi qu’il y a une chance et que le groupe va batailler jusqu’au bout pour la saisir.
L’envie chez certains est là, il faudra cependant qu’elle soit généralisée et pour ce faire, il faudra une mobilisation générale, un état d’esprit qui sera le même que ce soit chez les titulaires ou chez les remplaçants, une solidarité qui doit être retrouvée en un espace de temps très réduit. Pour le staff technique, ça passera forcément par beaucoup de correctifs, et ça pourrait impliquer des changements, et là déjà le groupe est appelé à accepter ça, avant d’élever le niveau pour aspirer gagner ce match.
Cadeau
La FAF a tenté un dernier baroud d’honneur, une dernière tentative de ramener la sérénité dans le groupe, croyant qu’éloigner le groupe des regards peut être une solution, reste à savoir soi l’envie est toujours là, le Sénégal ce n’est pas n’importe qui et on a pu le vérifier 2 fois dans ce tour, il faudra être très costaud pour les faire tomber et espérer que le Zimbabwe nous fasse un cadeau, celui qu’on a eu du mal à se l’offrir : une victoire par la plus petite des marges contre les Aigles de Carthage.
S.M.A