C’est un Brahimi très déçu auquel on a eu affaire hier en zone mixte.
Encore une fois disponible, le joueur des Verts est revenu sur cette CAN ratée, il dit qu’il regrette les 3 matches, il précise qu’il y a eu quand même une amélioration, mais, pour lui, celle-ci n’a servi à rien, interview.
Un match meilleur mais un nul qui n’a pas suffit face à une grande équipe du Sénégal…
C’est vrai qu’on est vraiment très, très déçus, on voulait bien finir en gagnant, on n’a pas réussi à le faire, je pense qu’il y a eu quand même une réaction, on a fait un bon match, on a mené au score, on prend encore deux buts qu’on aurait pu éviter, c’est très, très dur de sortir de cette manière-là, voilà, maintenant il faut qu’on assume les erreurs qu’on a faites, il faut qu’on relève la tête et qu’on aille de l’avant, parce qu’il y a des échéances très, très importantes qui vont arriver incha Allah.
Vous êtes devenu l’un des leaders de cette équipe, cette CAN ne voyez-vous pas qu’elle risque de casser l’équipe à l’approche de la suite des éliminatoires du mondial ?
Non, je ne préfère pas parler de cassurer, comme je l’ai déjà dit, on est des hommes, il faut qu’on se relève, il faut qu’on apprenne de nos erreurs, il ne faut pas chercher d’excuses à droite et a gauche, en tout cas moi, jamais de la vie je ne baisserai pas les bras, jamais de la vie je laisserai n’importe quel joueur baisser les bras, et on va relever la tête et on va aller de l’avant.
Aujourd’hui après la fin de l’aventure, est-ce qu’on peut dire que vous regrettez le nul contre le Zimbabwe ?
On regrette le Zimbabwe, on regrette la Tunisie, on regrette ce match aussi, aujourd’hui on savait que tout était très dur, mais on y croyait, tout pouvait arriver, mais la Tunisie a gagné, nous, on n’a pas réussi à le faire.
En rentrant dans le vestiaire à la mi-temps et vous apprenez que la Tunisie menait 4 à 1, cela n’était-il pas déjà décourageant ?
Dans nos têtes, l’essentiel était de bien finir, quoi qu’il arrive, jouer le coup à fond et espérer une victoire du Zimbabwe, ça n’a pas été le cas, franchement je ne sais pas quoi dire, c’est dur…
On a senti que dans ce match vous étiez meilleurs sur tous les plans, après 2 matches vous choisissez de monter en puissance, êtes-vous du même avis ?
Oui, on monte en puissance, mais on est éliminés, donc aujourd’hui ça ne vaut pas grand-chose.
S.M.A
Le réveil tardif de Bentaleb
Ghoulam n’était pas le seul élément qui est passé complètement à coté de sa CAN, Bentaleb était lui aussi pointé du doigt.
L’entraîneur national a pourtant prévu que le joueur ait des prérogatives offensives en plus de son rôle de demi défensif au côté de Guedioura, mais finalement cette association n’a pas fonctionné, du moins pas avant hier.
Pour le match face au Sénégal, l’entraîneur Leekens a prévu des changements, il en avait parlé, il y a eu Hanni qui a été titularisé et Cadamuro dans l’axe, mais le plus important c’était le remplacement tactique qui a eu lieu avec Bentaleb qui a occupé un poste plus haut que d’habitude, laissant cette fois Guedioura seul en demi défensif position axiale, alors qu’il a pris le côté droit sur la même ligne que Brahimi.
Ce remplacement tactique aura été salvateur pour Bentaleb qui a joué hier son meilleur match de cette CAN, contre toute attente il a retrouvé sa combativité et même des accélérations sur le côté droit, repiquant vers l’axe, sur son bon pied, il était carrément au four et au moulin, mais après quoi…
Ce réveil de Bentaleb était trop tardif, le joueur aurait pu être meilleur contre le Zimbabwe notamment, mais ce n’était sans doute pas sa faute s’il a été associéé à un joueur avec lequel il ne s’entendait pas bien, du moins pas dans le cadre du 4-2-3-1 initial.
Les conditions étaient aussi différentes hier, puisque l’EN a joué le match dans une fraîcheur qui ne ressemble pas du tout au climat africain, cela peut aussi expliquer sa vivacité retrouvée dans les temps morts de cette CAN.
Nabil retrouve sa forme étrangement à la veille de son retour en Europe, tant mieux pour lui et pour Schalke 04 qui pourra bientôt profiter de son vrai visage et ses buts qui ont fait sa force lors de la première partie du championnat d’Allemagne.
S.M.A
Titulaire aux côtés de Mandi dans l’axe
Prestation plus que correcte pour Cadamuro
Privés de Ramy Bensebaïni en défense centrale, Georges Leekens a décidé de faire appel à Liassine Cadamuro. Un choix qui a porté ses fruits.
Avec la blessure du Rennais, le coach national a très vite opté pour le pensionnaire du Servette de Genève. Ce dernier avait une occasion en or de briller et montrer qu’il peut être un joueur plus utile sur le terrain que sur le banc de touche. Le polyvalent de l’équipe nationale a finalement parfaitement tenu son rang. Très solide sur l’homme, il a réussi une partie correcte au cours de ce match et a montré l’étendue de sa palette. Bien qu’il n’ait pas beaucoup d’automatismes avec Mandi avec lequel, il jouait pour la première fois en match officiel, Liassine a pu s’adapter aux conditions du jeu et a pu prendre ses marques assez rapidement. Très vite dans son match, il a parfaitement pu s’en sortir face aux grands gabarits et dans les duels notamment avec Moussa Sow. Une prestation qui vient rappeler que le joueur peut être une autre solution dans l’axe du moment que ce compartiment demeure la plus grosse faille au sein de cette équipe nationale. Ayant usé d’un grand impact physique, Cadamuro a sorti les crocs sur ce match et a pu marquer des points pour tenter de monter dans la hiérarchie et pourquoi pas postuler à l’avenir pour une place de titulaire.
Une relance parfaite
Chose qui a attiré l’attention concernant l’ancien joueur de la Real Sociedad, c’est cette capacité à relancer proprement et aisément que ce soit du pied gauche et du pied droit. Une particularité qui l’a beaucoup aidé sur ce match et on pense notamment à ses ouvertures sur Mahrez qui arrivaient directement à destination. Une particularité qui a beaucoup manqué à l’EN durant les deux premiers matchs. Au lieu d’aller faire le tour des stades pour tenter de trouver un défenseur central, Leekens avait une alternative de qualité qu’il n’a pas vu ou n’a pas jugé utile de s’intéresser au cas de ce joueur qui peut occuper tous les postes en défense. Pour le joueur, c’est peut-être une tournure des évènements en sa faveur après avoir sorti une copie très propre sur cette partie.
I. Z.
Les premiers mots de Mbolhi à Rennes
Comme annoncé dans nos colonnes il y a un peu plus de deux semaines, Raïs Mbolhi a signé un contrat de 18 mois au profit du Stade Rennais 72h avant le départ vers le Gabon. Si l’annonce officielle de sa venue n’a été faite qu’hier par le club, c’est pour la simple raison que sa lettre de libération a tardé à venir de son club en Turquie, Antalyaspor, en l’occurrence. La visite médicale a été effectuée mardi 10 janvier tout comme la signature du contrat. Raïs Waheb Mbolhi a comme le veut la tradition pris des photos avec le maillot de l’équipe et fait une brève déclaration au site officiel du Stade Rennais.
«Quand Gourcuff m’a appelé, je n’ai pas hésité à dire oui»
Ainsi, c’est l’ancien sélectionneur national, aujourd’hui coach du Stade Rennais, qui a pensé au portier algérien. Reconnaissant, Mbolhi le confirme : «Je connais le coach. J’ai été sous ses ordres en équipe nationale d’Algérie. Quand il m’a appelé pour me proposer de venir à Rennes, je n’ai pas hésité un moment », dira d’emblée Raïs Mbolhi, recruté pour être le numéro 2 et peut-être devenir le numéro 1 à partir de la saison prochaine à cause du départ de l’international français Costil.
«J’ai quitté la France il y a 10 ans, content d ‘y revenir»
Raïs Mbolhi est, semble-t-il, heureux de retourner en France, lui qui a été forcé de s’exiler un peu partout dans le monde. «J’ai été formé à l’OM. J’y ai passé 4 ans et demi. Après, j’ai été obligé de m’exiler dans les quatre coins du monde…Ce n’était pas un choix, j’y étais obligé. Je suis heureux de revenir en France. Je serai proche de ma famille et de mes proches.»