Alors qu’il comptait rester, il a finalement démissionné
Tous ceux qui étaient devant leur écran de télévision lundi soir ont pu voir en direct la déclaration du désormais ex-entraîneur national Georges Leekens où il affirmait clairement que son souci, désormais, était de préparer la double confrontation face à la Zambie fin août et début septembre prochains, deux matchs comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde que notre équipe nationale devra impérativement gagner si elle veut garder encore une toute petite chance de faire le voyage en Russie l’été 2018.
Des propos qui, il faut le dire, ont étonné plus d’un. En effet, Leekens, dès la fin du match face au Sénégal qui s’est soldé par le score de deux buts partout, synonyme d’élimination, puisqu’à Libreville la Tunisie s’est imposée 4 buts à 1 face au Zimbabwe, semblait déjà tourner la page de cette CAN 2017 et se projetait dans l’avenir proche et les échéances qui attendaient notre équipe nationale. Mais ce discours a bizarrement changé le lendemain, notamment avec nos confrères de l’APS et de l’ENTV présents sur place, qui avaient, mardi matin à l’hôtel des Verts, recueilli ses propos : «J’ai présenté ma démission hier dans la soirée d’un commun accord avec le président Rouraoua. En fait, j’ai choisi de démissionner par respect et par amitié au président de la FAF. Je veux lui éviter davantage de pression née de notre élimination dès le premier tour lors de cette CAN.»
Leekens ne se voyait pas bosser avec un autre président
Pourquoi, donc, George Leekens a décidé de changer sa version quelques heures seulement après avoir affirmé en direct et en conférence de presse qu’il comptait rester ? Et bien, tout simplement parce que l’entraîneur national a eu une longue discussion au téléphone avec son président (Raouraoua ayant quitté Franceville dans la matinée pour raison de santé). Le boss de la FAF aurait donc fait savoir à son coach et surtout grand ami, car les deux hommes ne se sont jamais vraiment perdus de vue depuis son premier passage à la tête des Verts, qu’il serait préférable qu’il parte. La raison invoquée par le premier responsable de la fédération aurait été qu’au vu de ce qui s’est passé, à savoir l’élimination prématurée, lui-même n’est pas certain de briguer un autre mandat et de rester à la tête de la FAF lors de la prochaine assemblée élective. Donc, s’il venait à partir, il n’est pas certain, et même très peu probable, que son successeur ne le garde à la tête du staff des Verts. Une raison plutôt valable et logique et qui aurait fini par convaincre Leekens de démissionner de son poste de sélectionneur. Raouraoua, qui a décidé d’aller jusqu’au bout de son mandat comme il l’a si bien signifié avant-hier sur le site de la FAF, n’a, pour l’instant, toujours pas tranché quant au fait de se porter ou non candidat à sa propre réélection. Pour rappel, Georges Leekens avait clairement accepté la mission difficile de coacher l’EN, parce que, justement, c’est son vieil ami qui l’a sollicité. Le Belge ne se voit pas donc bosser avec un autre président, ce qui l’a décidé à jeter l’éponge et à rentrer chez lui plus tôt que prévu, à savoir dans la matinée de mercredi.
A. H. A.