Le ministre de la Jeunesse et des Sports tacle Raouraoua.
L’étau se resserre visiblement autour du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Parallèlement aux critiques des médias qui le tiennent responsable de la déroute de l’équipe nationale lors de la phase finale de la CAN 2017 qui prend fin aujourd’hui au Gabon avec une prometteuse finale égypto-camerounaise, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, vient en rajouter une couche. Le premier responsable du secteur des sports en Algérien a insinué que le président de la FAF ferait mieux de déposer sa démission en signe de reconnaissance de son échec. «Chaque président de fédération qui n’arrive pas à atteindre ses objectifs devrait remettre sa démission», lance le MJS en marge de sa visite d’inspection hier de plusieurs infrastructures relevant de son secteur à Alger. Des propos lourds de sens qui sonnent comme un appel d’un représentant des autorités publiques de départ à Mohamed Raouraoua. Chose qui ne s’est jamais produite depuis le fameux (ancien) ministre du secteur, Guidoum, qui avait contraint en 2005 le patron de la FAF à s’éclipser dans le cadre de la circulaire 405/05 interdisant aux présidents des fédérations d’enchaîner deux mandats. Raouraoua s’en est retiré avant de revenir en 2009. Un retour réussi qui lui permet de bénéficier de la loi des Bahamas récupérant plusieurs talents (binationaux) au profit de l’EN suivi d’une double qualification aux Coupes du monde 2010 et 2014 ainsi qu’une demi-finale de la CAN 2010. Une stratégie qui montre désormais ses limites à la lumières des contre-performances répétées de l’EN. En plus des échecs (palpables) de Raouraoua de sa politique du développement du football local. Les erreurs de Raouraoua se sont multipliées ces derniers temps avec des décisions techniques aléatoires changeant, entre autres, les entraîneurs portant un sérieux coup de stabilité à l’équipe nationale.
«Les joueurs auraient dû présenter leurs excuses»
Le ministre Ould-Ali n’a pas manqué, par ailleurs, d’égratigner les coéquipiers de Mbolhi qui brillent par leur silence malgré l’ampleur de la déception. «Les joueurs auraient bien fait de présenter leurs excuses au peuple » précisant, une nouvelle fois, que la FAF est tenue de présenter le bilan de la mission gabonaise. Le ministre Ould-Ali a tenu, en outre, à remettre les pendules à l’heure balayant d’un revers de main les affirmations de Raouraoua indiquant que «l’équipe nationale a bénéficié des aides de l’Etat et personne ne peut le nier » et que « le centre de Sidi Moussa a été érigé par les pouvoirs publics».
Rafik Khaled