Comme annoncé par la FAF hier lors du PV de la dernière réunion du Bureau fédéral actuel, l’assemblée générale ordinaire qui se tiendra le 27 février 2017 au Centre technique de Sidi-Moussa et conformément aux statuts et règlements régissant la Fédération, se chargera d’élire la commission électorale chargée de recueillir les candidatures des membres de l’Assemblée générale qui ambitionnent de présider ou de siéger au sein du futur bureau fédéral.
Les élections de la FAF sont, elles, prévus le 20 mars prochain soit à la veille d’une date FIFA qui sera pour la première fois depuis très longtemps zappée. Ladite commission électorale va se charger de récolter les candidatures pour un poste très demandé et ciblé qu’est cette présidence de la FAF tenue en otage depuis des années par le président sortant Mohamed Raouraoua. La date limite de dépôt des candidatures a été fixée pour le 12 mars soit une semaine avant l’AGE, que ce soit pour la candidature pour devenir un simple membre du BF ou carrément président, et ces candidatures, à leur tour, doivent obligatoirement remplir les conditions d’éligibilité en vigueur figurant dans les statuts, règlement et code électoral de la FAF.
Conditions
Ainsi et en plus des documents à fournir, entre autres la demande manuscrite et la fiche de renseignements sans oublier les attestations de travail et les diplômes, le candidat à la succession de Raouraoua doit répondre à certaines critères qui font du prochain président de la FAF un homme de terrain et un habitué du mouvement footballistique. D’ailleurs parmi les caractéristiques incontournables mis en exergue par le PV du BF, on retient cette attestation d’exercice des responsabilités dans des institutions ou associations sportives du football pendant au moins 5 années consécutives, il est donc clair que le futur boss sera, quoi qu’il arrive, un connaisseur. 3 autres critères rendent éligibles, leurs porteurs : les membres élus des structures et organes du football national qui n’ont pas obtenu le quitus lors de leur assemblée générale de fin de mandat, ainsi que les membres élus qui ont démissionné de leur poste des structures et organes du football national sans motif valable, et enfin les membres de la FAF qui n’ont pas assisté à trois assemblées générales ordinaires précédant l’assemblée générale élective, et ce, sans justification. Dans un premier temps, un petit coup d’œil sur ces critères nous laissent croire qu’ils sont taillés sur mesure pour permettre à certaines personnalités de se présenter, alors que d’autres trouveront du mal à répondre favorablement à toutes ces conditions, il faut dire que peu de personnalités sont membres de l’AG, ils le sont encore moins ceux ayant exercé dans le mouvement sportif pendant 5 ans et peut-être une toute petite partie pouvant prouver leur présence à 3 assemblées générales ordinaires précédant l’assemblée, si ce n’est peut-être des membres du dernier bureau à l’image d’un Mahfoud Kerbadj qui paraît bien armé au cas où…
Le général Mogdad favori si…
Depuis l’annonce du possible départ de Raouraoua, et les sorties médiatiques consécutives du Premier ministre, suivi du ministre de la Communication puis celles de Ould Ali, le dossier de la succession de Raouraoua a été ouvert et certains ont même affiché clairement leur envie de se présenter aux élections, parmi eux Kheireddine Zetchi, le président du PAC, qui veut sans nul doute apporter son expérience acquise dans la gestion de son projet académique au profit du football national. Le nom de Serrar a lui aussi été évoqué, sans oublier ceux de Maârif, même si ce dernier semble très réticent à l’idée de prendre les rênes du foot national à travers son intervention dans ces mêmes colonnes. Du côté de la FAF, où l’on préfère garder le silence, l’on suit tout de même avec intérêt le mouvement qui entoure cette Fédération et ces élections attendues, car Raouraoua entre-temps n’a rien voulu dire ni affirmer, si ce n’est quelques promesses de retrait non confirmées lors du dernier BF, et parmi les rumeurs lancées dans la presse qui semblent attirer particulièrement l’attention des locataires du siège de Dély Ibrahim, celle du général Mogdad Benziane directeur des sports militaires au ministère de la Défense nationale, ce dernier semble remplir les critères en question : «Il pourrait être favori s’il décide de se présenter», nous dira un proche de la FAF, c’est dire que certains noms sont plus lourds que d’autres, vu leurs postes occupés, ces derniers peuvent même bénéficier de certains concours de circonstance si jamais un ou deux critères venaient à manquer aux règlements en vigueur, d’ailleurs parmi les conditions, certaines peuvent être contournées à l’image de l’adhérence à l’AG, a-t-on appris de sources bien informées.
Des anciens ministres tentés par le défi
Le général Mogdad ou les autres éventuels candidats cités plus hauts, ne sont pas seuls, d’autres noms pourraient être tentés par ce poste très réclamé, c’est ainsi qu’on parle de l’ancien ministre Mouldi Aïssaoui, ou encore Bouchama Kamel aussi ancien ministre des Sports sous Chadli, qui pourraient songer à cette grande bataille et ce grand défi qui nécessite beaucoup d’activités de savoir-faire, afin de changer ce qui ne tourne pas rond dans la gestion de tout le football national. Ancien directeur de la communication du Premier ministre Abdelmalek Sellal, ancien secrétaire d’État auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de la Jeunesse Belkacem Mellah est aussi pressenti comme éventuel candidat, mais pour le moment tout cela n’est qu’au stade de la planification, les conditions de candidature annoncées par la FAF soumettront toutes les envies à des calculs très stricts, faisant de Raouraoua pour le moment, le seul et unique homme capable à l’heure actuelle et à coup sûr de faire passer sa candidature s’il décide de briguer un nouveau mandat, après tout, il n’a pas annoncé son retrait de la course, tout reste possible.
S. M. A