La Fédération algérienne de football a été destinataire mardi dernier, soit 24h seulement après l’élection du nouveau président de la FAF, d’une correspondance de la FIFA.
L’instance gérée par Infantino a envoyé un courrier signé par la secrétaire générale de la Fédération internationale de football Association, à savoir la Sénégalaise Fatma Samba Diouf Samoura à travers lequel elle demande des renseignements et le récit détaillé de la journée de lundi dernier qui a vu la FAF tenir son assemblée générale élective à Sidi Moussa, celle-ci ayant permis à Kheireddine Zetchi de remporter le vote et devenir ainsi le nouveau président de la Fédération algérienne de football. Cette information qui a paniqué plus d’un n’est, en fait, qu’une procédure très normale, la FIFA étant obligée de tout savoir et de tout comprendre sur tout ce qui se passe dans les fédérations affiliées, la FAF qui a reçu le mail mardi a vite répondu avec une lettre avec le cachet de l’huissier de justice qui a validé les travaux de l’AG ainsi que le scrutin, et depuis l’envoi de la réponse en question, aucune suite n’a été donnée à cet échange de lettres, très habituel, nous dit-on. Il est utile de rappeler que depuis le début houleux des travaux de l’AGE et le doute persistant sur la légalité ou pas du scrutin, de nombreuses personnes redoutent une réaction de la FIFA, mais cette dernière a gardé le silence, elle attend la réception de tous les documents nécessaire pour pouvoir valider le choix majoritaire des membres de l’AG, sachant que pour le moment il n’a pas encore été fait, en témoigne la présence jusqu’à présent du nom de Raouraoua comme président de la FAF sur le site officiel de l’instance mondiale.
S.M.A
Le nouveau sélectionneur national serait Espagnol
L’avis des anciens Verts
Maintenant que les choses se sont décantées et que le nouveau patron de la FAF a toutes les cartes en main, l’instance peut passer aux choses sérieuses et l’un des chantiers, c’est de trouver un sélectionneur national. Zetchi aurait un penchant pour la piste espagnole.
Quelques jours après son élection en tant que nouveau président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi ne chôme pas. L’homme fort du football algérien est déjà en train de plancher sur les principaux chantiers qui l’attendent. Dans ce sens, la première réunion du Bureau Fédéral de la nouvelle équipe sera un indicateur sur le plan d’action du nouveau patron. Comme tout le monde le sait, l’un des chantiers les plus urgents, c’est de désigner un sélectionneur national car il y a des échéances importantes à venir et notamment les éliminatoires de la CAN 2019 qui commencent au mois de juin avec cette rencontre importante face à la formation du Togo. Dans ce sens, le président Zetchi avait affirmé lors de son passage sur un plateau télé que le nouveau coach national pourrait être un Espagnol. De plus, dans une de nos précédentes éditions, on a donné quelques pistes comme celle de Marcelinho, l’ancien entraîneur de Villareal, qui pourrait être intéressé par une aventure en Algérie afin de mener le bateau de l’EN à bon port. Pour vous en parler on a joint certains anciens internationaux pour leur demander leurs avis et chacun y va de son commentaire sur un possible choix de la piste espagnole. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un vent de sympathie entoure le nouveau président de la FAF et ceux qu’on a eus espèrent qu’il pourra appliquer son programme à la lettre.
Yahi : «Le président sait ce qu’il fait, il faut le soutenir»
L’ancienne gloire du Chabab a été le premier à répondre à notre question sur le choix possible de la piste espagnole pour les Verts. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Yahi fait confiance à Zetchi puisque ce dernier se repose sur une solide expérience dans le football. Dans ce sens, il assure : «Pour le moment, je ne sais pas si le président aurait souhaité que la DTN et son staff soient faits. A partir de là, il peut prendre la décision concernant l’entraîneur qu’il faut. Zetchi, c’est quelqu’un qui connaît parfaitement le football. Il a monté un projet au sein du PAC et on peut dire qu’il a réussi. Je pense que c’est une personne qui sait ce qu’elle fait. Je ne peux donner un avis tranché mais je peux dire qu’il a l’habitude de travailler avec des étrangers et notamment les Espagnols. J’ai confiance en lui du moment qu’il sait ce qu’il fait. On ne peut pas lui changer la vision qu’il a. j’aurai souhaité que son staff et la DTN soient composés. A partir de là, ce sera à eux de désigner l’entraîneur qu’il faut. Avec le choix des dirigeants et de la DTN. S’il est déjà en concertation avec son équipe, je lui fais confiance et je lui laisse le choix. Je le soutiens car il connaît son métier. Un ancien joueur qui a fait son parcours en équipe et qui a réussi avec son club. D’ailleurs, le PAC est le club pilote de l’exemple à suivre. Il est capable de faire beaucoup de choses qui vont servir le football algérien.»
Saïb : «Attendons la surprise du chef»
Pour sa part, l’ancien international de la JSK, Moussa Saïb, préfère temporiser un peu et attend la tenue de la première réunion du Bureau Fédéral pour avoir une meilleure idée. «Tout d’abord, ça dépend du nom qu’il va nous ramener. On a critiqué l’ancien bureau par rapport à la langue. Il faut d’abord voir les compétences des gens. On attend la surprise du chef. C’est en fonction de ça qu’on peut décider. S’il nous ramène un entraîneur de seconde zone. Maintenant, on attend de voir. Tant que l’entraîneur n’a pas été désigné, on ne peut pas trop s’avancer. Il faut d’abord bien étudier le profil par rapport à la composante, au style de jeu. On a un jeu plutôt tourné vers l’école française. Après, ce que je ne comprends pas, c’est est-ce que ce serait une décision collégiale. C’est ce qu’on a reproché à l’ancien président de ramener et d’imposer un entraîneur.»
«On devrait commencer par la DTN et la consulter»
Par ailleurs, Saïb ne comprend pas pourquoi on ne commence pas par former une Direction technique nationale. «C’est exactement ça. Je ne comprends pas. On place la charrue avant les bœufs. On commence par l’entraîneur et après la DTN. Il faut d’abord étudier le profil. Dans ce cas, on doit attendre le BF et on verra. Il doit siéger d’abord et on en reparlera.»
I. Z.