Hamar : «Pas question que Madoui soit adjoint d’Alcaraz»

Le président de l’ESS Hassan Hamar a lancé hier un pavé dans la mare en déclarant qu’il ne laisserait pas son actuel coach Kheireddine Madoui rejoindre le staff technique national, il ne comprend pas la démarche de la FAF : « Je n’accepterai pas le départ de Kheireddine Madoui, et je crois que lui aussi il ne va pas s’aventurer, même s’il s’agit de l’intérêt du football national», a-t-il déclaré hier à la radio.

En passe de remporter le championnat avec l’ESS Hamar ne voudrait pas perdre l’artisan de ce nouveau succès, il trouve alors tous les points négatifs d’une possible nomination de l’ancien défenseur central des Verts comme adjoint : « Pourquoi on ramène un staff espagnol et ramener ensuite un entraîneur algérien, qu’est-ce qu’il va faire ce coach algérien, déjà il y aura un sérieux problème de langue, secundo, qu’est-ce qu’il donnera à l’EN ? Par contre, ramener un manager qui fera l’intermédiaire entre le BF le staff technique et les joueurs, j’adhère parfaitement à cette idée, mais ramener un Algérien pour le mettre dans un staff espagnol, cela ne colle pas.»

«Madoui c’est le genre d’homme capable d’assumer seul une mission»

Le président ententiste rappelle que même lorsque Madoui était encore adjoint, des coachs en ont profité, il faisait tout, et eux en profitaient : « Madoui a prouvé qu’il a le talent, il a déjà travaillé dans des staff en 2012 et en 2013 comme adjoint seulement, il effectuait du bon travail  et le mérite revenait aux entraîneurs… C’était l’homme à tout faire, il a mené l’Entente à une C1 il a coaché l’équipe d’Al Wihda, je n’accepterai pas qu’il soit adjoint et je ne pense pas que ça soit possible.» ajoute-t-il.

Rappelons que le coach avait déclaré il y a une semaine, qu’il attendrait la fin de saison pour trancher, il y aurait le souci financier qui l’empêcherait d’accepter une telle mission, sans oublier le problème des prérogatives invoqué par Hamar jusque-là, Madoui était le favori dans une liste arrêtée par le boss de la FAF, Zetchi.

S. M. A.

Neghiz : «Rajevac et Leekens me faisaient participer aux entraînements, pas Gourcuff»

Après une longue absence, Nabil Neghiz est enfin réapparu hier en étant l’invité de la radio. L’ancien adjoint de Gourcuff, de Rajevac et Leekens est revenu sur les 30 mois qu’il a passés en sélection. 2 ans, durant lesquels il a beaucoup appris, il n’oublie pas celui qui lui a permis d’avoir cet honneur : «Ma meilleure période c’est avec Gourcuff, il nous a formés, orientés et encadrés, on travaillait beaucoup avec lui pas seulement sur les terrains, car on bossait aussi dans les bureaux, Christian est venu avec un vrai projet, il voulait donner une identité de jeu à l’EN, on a fait un bon quart de CAN, mais malgré ça, il y avait tout le temps la critique.»  L’ancien entraîneur de Médéa enchaîne : «J’ai fait 30 mois en EN, c’était un lieu de savoir pour moi, chaque jour j’apprenais, je sors avec d’autres idées et convictions.»

«Un adjoint, c’est un numéro 1 bis !»

L’enfant de Jijel s’est défendu contre ceux qui l’accusaient d’avoir accepté ce rôle où il ne faisait presque rien : « La question me tenait à cœur, je ne faisait pas que poser les plots, l’adjoint est un technicien, il fait partie du travail de son coach. Et puis je bossais pour des coachs différents et chacun a sa propre méthode, Gourcuff par exemple, faisait tout car c’est un homme de terrain, nous on l’aidait c’est tout, avec Rajevac et Leekens, l’adjoint faisait les séances, et qui propose au coach, après il y a l’échange et le partage, et forcément c’est le coach qui décide à la fin, l’adjoint c’est un numéro 1 bis, Blanc avait Gasset, Deschamps Guy Stephan,  ils conçoivent les séances et les proposent, il y a les échanges, il y a un boulot individuel au service du collectif.»

«Gourcuff a mis du temps pour comprendre qu’il fallait changer»

L’ancien coach français des Verts avait le soutien de ses joueurs, mais il a tardé à faire l’unanimité : «Il était absorbé par le terrain, par la mise en place de la séance, il n’y avait que du foot, il laissait la liberté un peu aux joueurs, après la CAN il a compris qu’il fallait effectuer des changements, il a commencé à changer.»

«Rajevac était victime de son adjoint »

L’un des faits marquants de la période de travail de Neghiz, c’est l’éviction du Serbe Rajevac, l’actuel coach de la Thailande avait souffert et a été éjecté par les joueurs, à cause d’un problème de communication, Neghiz pense que le problème c’était le Serbo-Suisse  Kristian Cvijetic : « La langue était un sérieux problème, l’exercice on peut l’expliquer une fois et ça se répète, l’erreur de Rajevac c’est d’avoir pris un traducteur qui faisait une mauvaise traduction», a-t-il expliqué.

S. M. A.

Les U20 brillent à Bakou

Ameur Chafik : «J’ai dit aux joueurs qu’il y avait des places à prendre en équipe A»

L’EN olympique a réussi avec brio sa qualif’ au carrée d’as du tournoi de Bakou, les coéquipiers d’El Mellali n’ont qu’une seule idée en tête : revenir avec le trophée au pays.

L’entraîneur Ameur Chafik, qui a pris le train en marche, a tenu hier à remercier ses poulains pour les efforts fournis, il reconnaît avoir été aidé par l’envie de réussir des joueurs : «Je remercie mes joueurs qui ont été exemplaires. Ils ont fait preuve de beaucoup d’abnégation.»

Après 2 victoires 2-1 contre la Turquie et 1-0 contre la Palestine, l’équipe a atteint le carré d’as, le coach analyse : «On a débuté difficilement contre la Turquie, puis on s’est libérés en 2e mi-temps, on a cru en nos chances.» Et de continuer : «La Palestine, on l’avait vu à l’oeuvre face à Oman, on a pu mettre la main sur ses points forts et ses points faibles, aussi pour ce qui concerne Oman, on a vu qu’ils sont venus avec quelques seniors dans le groupe, leurs attaquants sont souples et super-rapides, et techniques, ceci dit ils ont des défenses très lourdes et lentes, cela nous a aidés à en profiter contre la Palestine, nos joueurs sont très mobiles et on a aussi cette capacité de se déplacer très rapidement, cela nous a aidés à gagner notre 2e match, et ce, malgré l’expulsion de Gagaâ dans les dernières minutes, cela a déstabilisé un peu les joueurs, mais on a résisté et on a réussi notre coup, en assurant la qualif’.»

«On a tenu un discours encourageant avec les joueurs»

Chafik explique comment il a pu décomplexer les joueurs et les aider à entamer la compétition comme il se doit, il faut dire que le discours était une sorte de raccourci, il a même évoqué l’EN A pour exhorter ses poulains à se donner à fond, profitant notamment de l’intérêt particulier que leur porte Alcaraz qui a tweeté récemment un message d’encouragement en leur nom : «Nous sommes venus avec des jeunes, ça aurait pu provoquer un complexe d’infériorité, mais on leur a bien parlé, on les a encouragés, on leur a tracé des objectifs et on leur a dit qu’il y avait des places en jeu pourquoi pas même en équipe première, ils ont cru en leurs chances et on formé un groupe homogène et ont fini par battre des équipes fortes.»

«Le turn-over contre Oman»

L’EN s’est donnée à fond lors des 2 premiers matches, elle y a laissé des plumes, puisqu’il y a des suspendus et des blessés, cela pousse Ameur Chafik à utiliser ses remplaçants pour composer un onze inédit : «On ne pourra pas être au complet face à Oman, Rahmani a pris un 2e jaune en 2 matches, Gagaâ a aussi été expulsé, comme vous le savez nous sommes qualifiés et on peut dire que le match ne sera pas décisif pour nous, on en profitera pour mettre dans le bain quelques éléments qu’on n’a pas encore vu à l’œuvre, on va se réunir avec le staff médical pour voir un petit peu l’état des joueurs et pouvoir composer le onze contre Oman.»

 

 

«Toutes les équipes sont venues pour triompher»

Malgré le bon début, Chafik reconnaît que ça lui sera dur de remporter le trophée surtout que dans l’autre groupe il y a du lourd et tout le monde est venu triompher : «La suite du tournoi va être difficile, toutes les équipes sont venues pour gagner,  j’espère que les blessures ne nous handicaperont pas, j’espère qu’on récupérera et que les joueurs ne se fatigueront pas trop.»

«Ces jeunes sont promis à un avenir radieux»

Pour terminer, l’instructeur CAF pro a encensé encore une fois ses poulains. Pour lui ils auront un bel avenir : «On a pris une équipe ultra-jeune, car mis a part Rahmani qui est un senior, on a Naidji, Meziani et Gagaâ qui sont des espoirs, les autres sont tous des U20, ce sont des jeunes avec un avenir radieux, je souhaite qu’ils atteignent la sélection première», conclut-il.

S. M. A.

 

 

 

 

 

 

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