Le sélectionneur national Rabah Madjer a choisi de boycotter la conférence de presse une nouvelle fois.
Il fallait donc que l’un de ses adjoints se présente à la fin du match en zone mixte pour refaire le match et parler du nouveau système de jeu testé face à la Tanzanie. C’est finalement Djamel Menad auquel échoit cette mission. Satisfait du résultat, l’ancien attaquant trouve que cela est une preuve de la réussite du 3-4-3 concocté par le staff, même s’il se permet tout de même d’émettre des réserves par rapport à des anomalies enregistrées dans ce même système.
«Le 3-4-3 nous satisfait»
« C’était un match plaisant plein de rebondissements et de buts ; ça donne de l’espoir vu le nouveau système qu’on a adopté. Je pense qu’il a donné de bons résultats ; on est satisfaits, ça va être plus difficile contre des équipes plus coriaces. On a joué avec un nouveau système de jeu avec 3 défenseurs, 2 sentinelles pour la récup, 4 dans l’entrejeu et une en pointe, avec une bonne conservation de balle, une bonne circulation. Sur certaines actions, on a vu une équipe bien positionnée, des gestes techniques et des buts ; cela augure de belles choses. »
«Pas facile de le parfaire en 2 ou 3 jours »
Le 3-4-3 est une tactique qui a besoin de plusieurs mois pour être assimilée, Madjer l’a mise en place en trois jours. Menad insiste sur le temps réduit qui n’est pas fait pour leur faciliter le travail. Ça a coincé un peu, car il est difficile de passer d’un système à un autre en un temps réduit, en 2 à 3 jours. Mais dans l’ensemble, on est satisfaits ; il y avait des buts et des occasions. Ceci dit, si ça coince à l’avenir, on le changera à nouveau.»
«Il y avait un vide entre l’attaque et la défense»
Menad insiste et met l’accent sur le fait que tout n’était pas rose ; il nous parle des imperfections observées : «Sur quelques moments dans le match, il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, mais en général, c’est positif, que ce soit pour les buts ou pour la qualité du jeu.» «On constatait un écart entre les défenseurs et les attaquants, il n’y a pas eu assez d’appels et de décrochage des joueurs», précise-t-il lorsqu’on lui a demandé son avis sur la prestation du milieu avec l’intégration du nouveau, à savoir Boukhanchouche.
«Le but ? On a été passif dans le marquage»
Les Tanzaniens ont marqué sur un corner, Madjer évoque la passivité de son arrière-garde : «On a été un peu passif sur le marquage dans l’action du but, mais dans l’ensemble, il y a eu un marquage strict, de l’agressivité, une défense solide quand même, quelques erreurs au milieu. On perdait beaucoup de balles, on les donnait à l’adversaire par excès de précipitation peut-être.»
«On compte reconduire ce système pour jauger réellement le niveau de cette équipe»
L’équipe tourne la page de la Tanzanie et se concentre sur celle de l’Iran, un match de gros calibre. Mais Madjer et ses adjoints comptent encore faire confiance à ce nouveau système : «On aura affaire à une équipe plus coriace qui est qualifiée au Mondial ; elle a des individualités intéressantes. Pour le système, on va reconduire celui-ci ; on essayera de faire jouer tous les titulaires. On a besoin d’un résultat, on a besoin que le jeu soit meilleur.»
- M. A.
Menad s’adresse au public du tribunal :
«On est tous des Algériens, épargnez-nous ces sifflets»
L’égalisation de la Tanzanie a provoqué l’ire de quelque 1.000 ou 2.000 fans qui étaient au stade hier. Ils ont alors sifflé les joueurs et même hué le coach Madjer. Un comportement que condamne Menad : «Je dis au public que cette sélection est celle de votre pays ; il doit faire preuve de nationalisme, car on ne joue pas dans un autre pays. On est des Algériens et on joue sur un terrain algérien devant un public algérien. Qu’ils nous épargnent ce comportement ! C’est une équipe en pleine construction. A l’avenir, ça sera plus fort ; le temps ne joue pas en notre faveur, c’est court comme période de stage, mais on forme une équipe, on ramène des joueurs, on récupère des blessés…», a-t-il tenu à souligner.
- M. A.
Alors que Slimani est déjà out contre l’Iran, l’adjoint de Madjer annonce :
«On va prendre l’avis de Brahimi, mais je ne crois pas qu’il va jouer»
Comme il fallait s’y attendre, Islam Slimani sera ménagé encore une fois contre l’Iran.
Arrivé au CTN amoindri physiquement, et vu que Newcastle a émis le souhait que Madjer ne le fasse pas jouer, Slimani sera comme souhaité par Benitez puisque le staff technique ne compte pas l’aligner mardi à Graz : «Je ne pense pas qu’il pourra jouer, il vient juste de reprendre l’entraînement », dira Menad à son sujet.
«Il est toujours blessé »
Quant à Brahimi, il est presque dans la même situation ; les signaux sont au rouge, mais Menad préfère renvoyer la balle dans le camp du médecin et du joueur : «Je ne pense pas parce qu’il se plaint toujours de sa blessure. On attend le rapport du médecin, c’est lui qui décidera ; on verra aussi la décision du joueur», a-t-il dit.
«On sera encore une fois amoindris »
Les blessures ont déjà perturbé le stage de novembre et cela se répète encore. Menad le regrette, mais il pense avoir les solutions : «Donc, on sera amoindris encore une fois, mais on va faire avec ; on a des joueurs qui peuvent les remplacer et remplir leur rôle», conclut-il.
- M. A.
Le 3-4-3 élimine Mahrez et…Brahimi
La force de l’EN depuis des années réside dans ses ailiers, d’abord Feghouli et Soudani, ensuite Mahrez (ou Feghouli) et Brahimi. Ces joueurs perdent toute leur classe et leur génie lorsqu’ils évoluent dans d’autres postes. En jouant avec ce système, le 3-4-3, Madjer prive les Verts de deux de leurs meilleures armes, puisque Ferhat et Soudani occupent les couloirs, poussant Mahrez et Brahimi (hier c’était Hanni) au milieu. On ne sait pas si ces derniers vont s’adapter à ce système dans un avenir proche, ou si Madjer va décider carrément de les sacrifier. Mais ce qu’on sait par contre, c’est qu’ils sont fortement handicapés par ce système. Le meilleur exemple était Mahrez, hier, où il a fait l’une de ses pires prestations avec les Verts. La question qu’on se pose est la suivante : Madjer ne doit-il pas choisir son schéma en fonction des joueurs qu’il a, comme le font tous les autres coachs ? Cela vaut-il la peine ? Peut-on nous permettre de faire un tel sacrifice ? Réponse dans moins d’une année.
A.M.
Ferhat : « Le 4-3-2-1 pourrait être notre nouvelle force de frappe »
Il y avait une victoire et on a pu voir aussi quatre buts, mais sur le plan du jeu, ce n’est pas encore ça ?
Franchement, je ne suis pas très d’accord avec ce que vous venez d’avancer, car même si nous avons évolué avec un nouveau système de jeu, je dirai que nous avons quand même produit une bonne prestation, notamment en deuxième période.
En effet, la deuxième période était un tout petit peu meilleure, mais on voit qu’il y a encore beaucoup de boulot ?
Bien que nous menions sur le score de deux buts à un, nous avons fait en sorte d’appliquer à la lettre les consignes du coach et de tout le staff technique. Nous avons réussi à inscrire d’autres buts, je pense que c’est amplement mérité. Un succès qui, sur le plan confiance, nous fera beaucoup de bien quant aux matchs à venir, à commencer par celui de mardi prochain face à l’Iran, en Autriche.
Quels en enseignements retenez-vous de ce match ?
D’abord, le nouveau système de jeu, le 3-4-2-1. J pense que si nous réussissions à parfaire ce nouveau plan de jeu, ça pourrait être la nouvelle force de frappe de l’EN.
Mais nous avons constaté des failles, notamment en première période…
Cela était surtout dû au fait que nous nous n’attendions pas au but de la Tanzanie, qui nous a surpris. Après notre premier but, nous voulions accélérer et inscrire d’autres buts, mais leur égalisation nous a un peu scié les jambes.
On sent que ce système vous convient sur le plan personnel…
Franchement oui, maintenant je ne peux pas vous dire que j’ai fait un grand match, car seuls les gens peuvent me juger, mais je dirai que j’ai fait une belle prestation.
Avec le Havre AC, vous êtes le meilleur passeur, un commentaire ?
C’est une très bonne chose pour moi, mais aussi pour l’Algérie, car après tout, en tant qu’Algérien, je représente mon pays en Hexagone.
Avec un peu plus de confiance, votre rendement sera certainement meilleur en EN…
Il est clair que je suis en train de vivre mes débuts en tant que titulaire en équipe nationale ; il est certain qu’avec plus de matchs et de confiance, mon rendement sera meilleur à l’avenir.
- H. A.
Son agent, Jorge Mendez, est aussi celui de Mourinho
Ghoulam à Man U pour 30 M € ?
Plusieurs journaux italiens et britanniques ont parlé, avant-hier soir, relayés hier par la presse mondiale, d’un accord entre Manchester United et Naples sur un transfert définitif de Faouzi Ghoulam, pour une somme avoisinant les 30 M €.
Ce qui a donné de la crédibilité à cette information est le fait que l’agent de Ghoulam, le très puissant Jorge Mendes, s’occupe aussi du Spécial One José Mourinho. Pas la peine de vous dire combien ce genre de choses peut être pesant dans ce milieu, surtout quand on connaît l’influence de l’agent portugais dans le monde du foot et surtout de sa boîte qui détient des parts sur le transfert de plusieurs joueurs, dont celui de Brahimi à Porto.
Ghoulam aurait donné son accord
Tuttomercatoweb avance dans son article que Ghoulam et son clan ont déjà donné leur accord pour déménager en Angleterre. Faouzi Ghoulam aura un salaire beaucoup plus important que celui qu’il touche aujourd’hui à Naples, et aussi, Manchester est un club beaucoup plus important que Naples, c’est un sacré pas en avant que réalisera Ghoulam, si jamais ces informations venaient à se confirmer.
Farès pour le remplacer à Naples ?
Un autre Algérien pourrait atterrir à Naples dans le cas où Ghoulam quittait l’Italie cet été, il s’agirait, toujours selon la presse italienne, de l’international algérien de Hellas Verona, Mohamed Farès, dont le nom n’est pas étranger à Napoli. On rappellera à la fin que Ghoulam a raté sa saison, à cause de ses deux blessures contractées successivement, l’empêchant ainsi de revenir à son niveau. Mais, parce que c’est une valeur sûre, il est courtisé de partout, et ce, malgré sa prolongation à Naples et l’augmentation conséquente de salaire dont il a bénéficié.