L’Algérie s’est jouée, jeudi soir, des Taifa Stars de la Tanzanie leur imposant une raclée sur le score de 4 buts à 1. En dépit du froid glacial qui affectait jeudi Alger, les attaquants algériens ont eu chaud aux « souliers » visitant à quatre reprises les buts du gardien Abdulrahman Mohamed.

La vivacité offensive des Verts a évolué, par contre, en contraste avec la ligne défensive, peu rassurante. Le compartiment en question n’a pas pu procurer la confiance nécessaire à l’équipe et au staff technique. La première période aura été particulièrement ratée pour nos défenseurs invités à épouser une nouvelle stratégie de jeu faite sur « une défense à trois ». Medjani dans l’axe ainsi que les Mandi et Bensebaïni comme latéraux, le trio en question a souffert le martyre pendant la deuxième moitié de la partie. Le remuant attaquant Samata et ses coéquipiers avaient les moyens de visiter à maintes reprises la cage du désormais nouveau numéro un des Verts, Fawzi Chaouchi. Les ‘’assaillants’’ tanzaniens n’ont pas su profiter des lamentables erreurs défensives des Verts. Au grand bonheur de ces derniers. En deuxième période, la défense, soulagée par une ligne d’attaque algérienne rentable, n’a pas eu beaucoup de problèmes. C’est pratiquement le même scénario qui s’est produit, lors du rendez-vous amical du mois de novembre dernier, contre la sélection de la République centrafricaine. Malgré la nette victoire algérienne sur le score de 3 buts à 0, la défense avait été mise à rude épreuve. Le manque de métier des Fauves a fait que la défense algérienne avait pu maintenir son invincibilité. Force est de constater cependant que la problématique défensive commence à s’inscrire dans la durée. Ces trois dernières années, les staffs techniques qui se sont succédé à la tête des Verts n’ont pu administrer le remède « efficace ».  En poste depuis le mois d’octobre de l’année écoulée, Rabah Madjer est confronté au même problème. Ce qui fait que la défense demeure l’un des chantiers les plus récurrents pour le technicien en question.  

Menace devant les «grands»

Nombreux sont ceux qui s’appuient sur les chiffres pour tenter de contourner le problème. N’ayant encaissé que deux buts en trois matches avec l’équipe nationale première, Rabah Madjer semble bien maîtriser le chantier défensif. Faux ! L’Algérie n’a pas joué des matches à grands enjeux ou bien affronté de ‘’gros poissons’’ du continent. Contre les nations redoutables, la défense algérienne risque fortement, devant sa situation actuelle, de boire le calice jusqu’à la lie. Le premier élément de réponse est attendu dès mardi prochain à l’occasion d’un rendez-vous amical (référence) contre la sélection d’Iran, qualifiée à la prochaine édition de la Coupe du monde en Russie.  

1. D.

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Lazizi : « Une défense à trois ne fait pas  l’affaire des Verts »

Ancien défenseur international, Tarek Lazizi est bien placé pour discuter du nouveau système défensif à trois adopté par le staff technique national. Tout en soulignant qu’une défense à trois ne peut se jouer sans avoir des joueurs bien spécifiques, l’ancienne coqueluche du Doyen suggère à Rabah Madjer et ses adjoints de revoir leur copie.

L’entraîneur national Rabah Madjer a opté lors du match contre la Tanzanie pour une défense à trois. Quelle lecture faites-vous de ce compartiment pendant la rencontre ?

C’est difficile pour les joueurs d’assimiler si rapidement une telle philosophie tactique. On ne peut pas opter pour une telle option sans l’avoir préparé. Selon mon humble expérience sur les terrains de football et dans le jeu défensif, je crois qu’une défense à trois nécessite des joueurs bien spécifiques en mesure de la maîtriser. C'est-à-dire il nous faut des éléments rapides et capables aussi de maîtriser le travail en ligne. Je ne pense pas que c’est le cas pour l’actuelle composante de notre équipe nationale. En tout cas, j’ai remarqué, lors de cette rencontre contre la Tanzanie, qu’il y avait beaucoup d’espaces. D’où la menace permanente que présentait l’attaquant Samata.

Pourquoi dites-vous que nous n’avons pas des joueurs capables de développer une défense à trois ?

Si vous avez bien remarqué jeudi dernier, nos défenseurs ne maîtrisaient pas cette nouvelle approche tactique peu habituelle dans le contexte algérien. Medjani, Bensebaïni et Mandi sont lourds, selon mon point de vue. J’estime, en conclusion, qu’une défense à trois ne fait pas l’affaire des Verts. Contre une équipe comme la Tanzanie doté d’un niveau moyen pour ne pas dire faible, vous avez bien remarqué les difficultés rencontrées par nos défenseurs tout au long du match. Comme en première période, rien n’a changé en deuxième période où Samata et ses coéquipiers leur ont donné du fil à retordre. Je crois même que l’arbitre aura privé la Tanzanie d’un penalty dans la deuxième moitié de la partie.

Comment avez-vous trouvé la réaction de Medjani comme seul défense dans l’axe ?

Je crois qu’il a eu du mal à s’y acclimater. Il fait nettement mieux dans une défense classique à quatre ou bien en sentinelle. On ne verse pas de jour au lendemain dans une nouvelle philosophie sans avoir la pâte. Il faudra beaucoup de temps pour que les joueurs puissent s’adapter à une défense à trois. En somme, Medjani n’a pas pu briller seul dans l’axe.

On risque d’avoir beaucoup de soucis défensifs contre des adversaires plus costauds à commencer, faut-il le souligner, par le prochain match contre l’Iran mardi prochain en Autriche. Votre avis ?

C’est la thèse à laquelle j’allais arriver. Nos problèmes seront énormes devant des équipes nationales redoutables disposants d’attaquants coriaces. Contre l’Iran, ce sera bien difficile.

Ne pensez-vous pas que le staff technique national est appelé à revoir sa copie ?

Sincèrement, je le pense vraiment. La composante de la  barre technique des Verts ferait mieux de revoir sa conception défensive. Du moment qu’on n’a pas encore des joueurs en mesure de maîtriser la défense à trois, il serait plus utile d’adopter d’autres approches plus appropriées à notre réel potentiel défensif.

En votre qualité d’ancien défenseur, produit de l’école, avez-vous vécu des expériences dans des différences à trois ?

J’ai été obligé de jouer dans une défense à trois en Turquie et en Tunisie. Sincèrement, j’ai beaucoup souffert. C’est un tout autre monde, car tout change en matière de positionnement et couverture. Ça n’a rien à voir avec les défenses classiques que j’avais connues en Algérie. Il m’a fallu sept matches au minimum pour commencer à assimiler cette approche défensive avec trois éléments seulement.  Adlène D.

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Particulièrement convaincant face à la Tanzanie

Algérie-Iran : match de confirmation pour Bounedjah

L’attaquant Baghdad Bounedjah a volé la vedette à ses coéquipiers à l’occasion de la réception en amical des Taifa Stars tanzaniens en match amical disputé, jeudi soir, au stade olympique du 5-Juillet. Dans un rendez-vous remporté sur le score de 4 buts à 1, le buteur d’Al Sadd (Qatar) a signé un joli doublé, un but par mi-temps. Profitant d’une lumineuse passe en profondeur de Mahrez, Bounedjah bat facilement le gardien adverse à la faveur d’un tir bien placé (12’). Il revient à la charge marquant le quatrième but, son deuxième dans ce match, après une superbe prouesse individuelle (80’). En l’absence du buteur-maison, Islam Slimani, l’ancien attaquant de l’USM El Harrach semble offrir une belle solution de rechange au staff technique national. Bounedjah a montré être en mesure de remplir parfaitement sa mission offensive si on lui fait confiance. Tous les entraîneurs engagés auparavant n’ont pas donné sa chance à Bounedjah qui, bien mûri après ses expériences professionnelles en Tunisie et au Qatar, serait prêt désormais à devenir le nouveau baroudeur des Verts. Le prochain match amical ce mardi à Graz (Autriche) contre l’Iran sera d’une importance particulière, non pas seulement pour Madjer et ses lieutenants, mais aussi pour Baghdad Bounedjah. Celui-ci jouerait sa place de titulaire dans cette équipe nationale, version Madjer. Au cas où le joueur en question parviendrait à tromper la vigilance de l’arrière-garde iranienne, il aurait ainsi franchi un grand pas pour s’imposer comme titulaire indiscutable. Assuré d’être reconduit en pointe après sa belle et convaincante production contre les Taifa Stars, Bounedjah constituera un indubitable atout offensif. Faudrait-il, tout de même, qu’il soit incarné en buts. Défi. A. D.