Le coach adjoint des Verts s’est présenté devant la presse pour donner son avis sur le match d’aujourd’hui et sur les derniers préparatifs, il a répondu à nos questions.
Comment vous vous êtes préparés pour le match de l’Iran, peut-on s’attendre à des changements tactiques ?
Après le match de la Tanzanie, on a remarqué des choses positives et d’autres l’étaient beaucoup moins, contre l’Iran le onze ne sera pas trop remanié, il n’y a pas beaucoup de changements mais les tactiques il y en aura, car contre la Tanzanie il y avait du bon et du moins bon, le négatif on va le corriger car les Iraniens sont forts.
Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ?
Les points forts : c’est une équipe qui joue très collectif devant et derrière, et défend devant, dans la zone de l’adversaire, ils exercent un pressing très haut, on est obligés de jouer très vite et sortir très vite, pour occuper leur camp très vite, pour créer des occasions de scorer et marquer.
Il faudra mettre un rythme beaucoup plus élevé ?
Un match difficile nous attend, mais on a les moyens et les atouts qu’on fera valoir, on a les joueurs pour créer le danger et de nous faire plaisir.
Le but sera de ne pas prendre de buts ?
Le but c’est de gagner et de rester sur cette dynamique de victoires, puis on cherchera à améliorer notre niveau de jeu, collectif, sur le niveau offensif et défensif, cette synchronisation et cette transition attaque-défense, et défense-attaque, c’est très important pour une équipe nationale. Donc à partir de là, si on arrive à atteindre cet objectif, on aura accompli notre devoir, on aura accompli la moitié de notre travail incha Allah, en attendant les échéances qui nous attendent.
Et les absences ?
Les absents sont blessés, on ne s’inquiète un peu pour ce match mais pas pour l’avenir, on est des joueurs confirmés, ils étaient avec nous, ils ont accompli leur rôle, ils guériront et reviendront.
Vu la pression sur vous tous, joueurs et staff, ne pensez-vous pas que la victoire est impérative ?
Cette pression ne peut pas être positive, ce sont des matches amicaux, lorsque ça sera des matches officiels peut-être qu’on comprendra, mais pourquoi presser en match amical, ces gens qui tentent de nous créer des problèmes, c’est des gens malintentionnés, ils nous mettent la pression, ils la mettent aux joueurs, je ne vois pas l’utilité de ce déchaînement gratuit et de ces harcèlements.
Vous avez déjà battu cette équipe iranienne…
Effectivement, on a gagné contre l’Iran à Alger 1-0 après avoir perdu chez eux 2-1, cette équipe actuelle est meilleure que celle de 1991, les joueurs actuels sont intelligents dans le jeu et disciplinés, ils défendent en bloc et attaquent en bloc.
Avec un coach confirmé aussi…
Oui, Carlos Queiroz, il est connu, il a entraîné de grandes sélections, mais ce qu’on constate c’est qu’ils n’ont pas beaucoup d’individualités, ce qui nous laisse le champ pour intervenir sur certaines actions individuelles, par contre ce n’est pas notre cas, on a des individualités, on utilisera cette force, mais ils ont leur force aussi, on doit faire attention à leur jeu collectif et leur pressing très haut.
Un mot sur Bounedjah en tant qu’ancien attaquant ?
C’est un avant-centre racé, il a une marge de progression, il peut être meilleur, si on arrive à multiplier les matches où il jouera il sera parmi les meilleurs de toute l’histoire de l’Algérie.
Ne pensez-vous pas qu’il faudra construire autour de Brahimi et Mahrez à l’avenir ?
L’EN est une équipe homogène, et collective, Mahrez et Brahimi ce sont des éléments de l’EN, leur avantage c’est d’être techniques et vivaces, ils créent le danger individuellement, c’est à eux de s’adapter au jeu collectif, il faut qu’il y ait une osmose, ceci dit je ne suis pas en train de dire qu’on ne va pas mettre de stratégie autour d’eux, loin de là.
- H. A.
Slimani en forme
N’ayant pas disputé la moindre rencontre depuis plusieurs semaines déjà, Islam Slimani s’entraîne le plus normalement du monde avec le reste de ses coéquipiers depuis qu’il a rejoint le stage des Verts la semaine dernière. Comme prévu, Rabah Madjer n’a pas voulu prendre le moindre risque avec lui face à la Tanzanie, mais de ce qu’on a vu ici à Graz, c’est que le buteur des Verts semble en forme et ne souffre plus d’aucune blessure. D’ailleurs lors du match d’application, Slimani a défendu, récupéré, attaqué, donné de bons ballons et même marqué.
C’est pour dire que même si le coach national ne l’alignera pas dans son onze-type, l’éventualité de le voir rentrer en cours de jeu n’est pas du tout écarté. Une probabilité qui sera encore plus forte dans le cas où l’EN sera en difficulté, ce qu’on ne souhaite pas bien sûr. En tout cas, Rapahel Benitez peut déjà s’en réjouir, puisqu’Islam Slimani sera apte à jouer avec son nouveau club de Newcastle.
- H. A.
Ils ont fait un tour hier dans la ville de Graz
Madjer et Menad décompressent à leur manière
Même s’il ne s’agit que d’une rencontre amicale, le moins qu’on puisse dire c’est que Rabah Madjer est sous pression et cela même si jusque-là, et ce, depuis qu’il a pris la barre technique de notre équipe nationale, il n’a toujours pas perdu la moindre rencontre.
Pour le coach national, il est clair donc qu’il est attendu au tournant, et ce constat, il n’a pas manqué de le préciser à ses joueurs avant-hier dimanche avant le début de la séance d’entraînement : « Il faut savoir que nous sommes invincibles, et c’est pour cette raison qu’il est impératif de poursuivre sur cette dynamique de victoires, et de gagner ce match amical face à l’Iran. Pour cela, il vous suffira d’appliquer les consignes, de rester solidaires et surtout de jouer votre football sans complexe. Certes, c’est un mondialiste mais qui demeure une simple équipe qui a ses forces mais qui a aussi ses faiblesses. Il y a des personnes qui attendent cette équipe au tournant pour nous tomber dessus et nous critiquer, mais il ne faudra donc pas leur donner l’occasion de le faire. C’est pour vous dire que la défaite lors de ce match est quasiment interdite, car en enchaînant les bons résultats, les supporters algériens qui aiment cette équipe nationale finiront tôt au tard par revenir», a fait savoir l’ancienne gloire du FC Porto à ses joueurs.
Une pression que Rabah Madjer a donc décidé d’évacuer en allant marcher un peu dans les rues de la belle ville de Graz hier en fin de matinée. Il n’était pas seul puisque c’est un de ses adjoints Djamel Menad qui l’a accompagné lors de cette balade. L’occasion aussi pour le coach national de rencontrer quelques supporters algériens et poser avec eux pour des photos souvenirs.
Pourquoi avoir décidé de sortir de l’hôtel et de faire un tour en ville ? Rabah Madjer dira : «Ça nous permet de décompresser un peu, mais aussi et de découvrir cette petite belle ville de Graz.»
Après la petite balade, les deux hommes sont bien évidemment rentrés à l’hôtel, et retour aux choses sérieuses pour préparer le match d’aujourd’hui contre l’Iran.
- H. A.