Beaucoup de choses ont été dites sur la défaite des Verts contre l’Iran, il faut dire que ça a été la première de l’ère Madjer, d’où les critiques qui ont suivi la partie.
Madjer commence par dévoiler les différences qu’il y avait entre lui et son adversaire. «J’ai accepté d’affronter l’Iran, pourtant Queiroz est depuis 7 ans avec cette équipe, et moi je n’ai que 7 mois, l’EN a fait un très grand match contre eux, avec les occasions manquées on aurait pu finir au moins avec le nul», a-t-il dit.
«Hanni ne défendait pas»
La sortie de Hanni après 30 minutes de jeu a intrigué les fans et les connaisseurs, ça a brisé le joueur, mais Madjer reste convaincu que c’était le changement qu’il fallait faire. «Les connaisseurs ont remarqué comment j’ai changé le cours du jeu en remplaçant Hanni, j’avais vu le problème au milieu, le joueur ne décrochait pas assez, il ne défendait pas, c’est un joueur qui a tendance à jouer en attaque, mais le match était spécial, si je l’avais laissé, on aurait encaissé d’autres buts, car il y avait une anomalie au milieu, j’ai eu peur d’attendre la 2e mi-temps et de continuer à encaisser, seuls les techniciens comprendraient cela.»
«Pour moi, c’était une urgence»
Madjer reconnaît implicitement avoir fait mal à Hanni mais il avoue que cela était une urgence et demande aux lecteurs de se mettre à sa place. «Ce joueur, je le respecte, je le connais depuis maintenant quelque temps, il est tout le temps souriant, il joue sérieusement, il respecte les consignes du coach, mais il y a eu urgence, on était des joueurs, on a connu ça et on a respecté les décisions des coachs, te faire sortir n’a jamais été synonyme d’un manque de respect ni que tu n’as pas le niveau, c’est le contraire, ce joueur a fait un grand match face à la Tanzanie, je l’ai laissé jouer, ceux qui disent que je ne l’ai pas respecté, ce sont eux qui ne le respectent pas, on a sauvé l’EN d’une défaite large, c’était une intervention tactique, plutôt que des fautes du coach, on était amoindris car il n’y avait pas Brahimi ni Bentaleb, mettez-vous à ma place…»
«Mes changements ont fait peur à Queiroz»
«J’ai fait sortir Hanni, on jouait à 3 au milieu, sous forme d’une pyramide offensive, Medjani et Boukhanchouche sur la base et devant eux Hanni, mais j’ai vu que le problème était entre l’axe et les récupérateurs, j’ai inversé le système vers l’arrière, j’ai fait reculer vers l’arrières Medjani devant les arrières centraux et ça a marché, et la preuve l’Iran s’est retiré, on aurait même pu marquer plus de buts, à l’image du tir de Boukhanchouche ou la tête de Bounedjah, ce remaniement a même poussé Queiroz à se lever, car jusque-là c’est son adjoint qui dirigeait l’équipe, il a eu peur, il criait contre les joueurs, il avait peur, si j’avais attendu plus, j’auraiw encaissé 4 buts non pas 2 en première mi-temps.»
«Pour moi, ce n’était pas une défaite»
L’ancien joueur de Porto relativise. Pour lui, la défaite contre l’Iran n’en est pas une, d’autant plus qu’il considère que son équipe est passée à côté d’un nul. «Je ne considère pas ce résultat comme une défaite mais juste un test pour mon équipe, on a une bonne équipe et seul l’avenir va le confirmer», conclut-il.
S.M.A
«Voilà pourquoi j’ai aligné Abid et Slimani»
Dans le cadre de l’africanisation du jeu des Verts, Madjer donne une grande importance au physique, d’ailleurs il explique l’entrée d’Abid et de Slimani par leur gabarit qui pouvait faire face à ceux des Iraniens. «Abid et Slimani, je les ai fait entrer, car tout simplement ce sont de grands gabarits, ce sont des choses que les consultants ne peuvent pas comprendre, j’ai choisi des joueurs de grand gabarit pour faire face à la robuste équipe iranienne.»
Madjer reconnaît l’échec de son 3-4-3
«Seule a volonté nous a permis de battre la Tanzanie»
Le sélectionneur national qui a choisi de boycotter la presse et les conférences s’est permis hier et avant-hier de s’exprimer d’abord sur le site français Goal avant de le faire hier matin sur les ondes de la Radio algérienne.
Madjer a commencé par raconter le stage d’une manière générale, d’évoquer le match contre la Tanzanie, un match qui selon lui devait se terminer sur un score plus large.
«On aurait pu gagner contre la Tanzanie par 8 buts si on avait concrétisé les occasions qu’on s’était créées, mais ça ne fait rien, l’équipe progresse.»
«Le ‘’Tribunal’’ m’a sifflé car les supporters croient que c’est à cause de moi que l’EN n’est pas allée à la Coupe du monde»
Le sélectionneur affirme qu’il ne comprend rien du tout de la réaction du public du ‘’Tribunal’’ qui l’a sifflé, pour lui la seule explication possible, c’est que ce dernier lui reproche l’absence de la sélection à la Coupe du monde. «Malgré la victoire contre la Tanzanie, les supporters m’ont sifflé, je n’y comprend rien, peut-être qu’ils n’admettent pas le fait que la sélection n’aille pas à la phase finale de la Coupe du monde, mais dans ce cas quel est notre tort à nous le staff, on est la depuis 6 mois et 4 matchs. Il y a une bonne ambiance entre nous, ce que je lis et je regarde à la télé m’intrigue, et je me demande pourquoi cette campagne alors qu’on est en train de faire du bon boulot», a-t-il expliqué.
«La Tanzanie a battu le Congo par 2 à 0, c’est une bonne équipe»
Madjer n’a pas oublié de mentionner que l’adversaire du 22 mars dernier n’était pas faible comme l’affirment les medias, il argumente : «On a toujours joué de la même façon, sauf la Tanzanie, on s’est dit pourquoi pas essayer ? Les joueurs ont adhéré mais c’est tout a fait normal qu’il y ait des erreurs, on a gagné 4 à 1, la Tanzanie n’est pas faible, il a battu le Congo, une bonne équipe, 2 à 0.»
«On a mis à l’essai une tactique comme on essaye des joueurs»
Visiblement, Madjer ne fera plus appel au 3-4-3 à l’avenir, il a reconnu indirectement l’échec de cette strategie. «Ce n’est pas grâce à notre système qu’on a battu la Tanzanie, c’est avec la volonté qu’on a pu le faire, on a mis à l’essai une tactique comme on a essayé des joueurs, rien de plus normal.»
S.M.A
Tout en promettant de trouver l’équipe type avant le match contre la Gambie
«En septembre, l’équipe sera prête»
Pour répondre à certaines critiques relatives à l’âge de certains joueurs à l’image de Benmoussa, Madjer explique ses choix par la nature du contrat signé et des objectifs assignés, il dit que le but pour lui est à moyen terme, il ne s’aventurera pas à ramener des joueurs pour l’avenir mais juste pour la prochaine CAN, il promet au passage que l’EN sera prête dès la reprises des éliminatoires de la CAN-2019 en septembre prochain. «En septembre l’équipe sera prête, vous verrez l’équipe type en Gambie, nos objectifs sont à moyen terme.
On a une CAN 2019, il faut ramener des joueurs prêts à 100%, j’ai une feuille de route pour cette date, mon but ce n’est pas 2022, mon contrat s’arrêtera l’an prochain, comment voulez-vous que je vise loin ?»
Il explique les raisons de la convocation du Kabyle
«Belkalem n’est pas prêt, mais il aura sa chance contre l’Arabie Saoudite»
Comme nous vous l’expliquions dans nos colonnes lors de la convocation du joueur, Madjer a convoqué Belkalem dans le but de le préparer pour la CAN, cela explique sa non-utilisation, le coach lui promet tout de même du temps de jeu le 8 mai prochain contre l’Arabie Saoudite. «Belkalem a perdu beaucoup de temps, on sait que c’est un bon joueur, il a joué la Coupe du monde, il connaît l’Afrique, je l’ai ramené pour l’intégrer dans l’ambiance de l’équipe et de connaître les joueurs, afin que son niveau psychologique s’améliore, quant à son niveau technique c’est à la JSK qu’il va l’améliorer»
«Respectez ce joueur et ce qu’il a donné à l’EN»
«Respectez ce joueur et ce qu’il a donné à l’EN ? Je ne lui ai pas donné sa chance car il n’est pas en possession de tous ses moyens physiques, et il a compris ça, il aura sa chance contre l’Arabie Saoudite, il est proche d’être à 100% et il pourra lui aussi jouer.»
«J’aurais dû remplacer Soudani par Belkheir»
Madjer reconnaît avoir privé certains éléments de temps de jeu à l’image de Belkheir. «J’aurais pu le faire jouer à la place de Soudani en 2e mi-temps, mais pas de problème, il aura sa chance à l’avenir», a-t-il dit.
Affaire Taïder, le coach est en colère
«Son comportement est inadmissible»
Taïder s’est illustré durant ce stage par une réactions impulsive, il n’a pas été utilisé et cela l’a contrarié et il l’a fait comprendre a Madjer, ce dernier s’apprête à l’éliminer de ses plans, d’autant plus qu’il détient, dit-il, toutes les preuves contre le joueur y compris les statistiques qui prouvent qu’il était amoindri physiquement. «Je vous le jure il n’a jamais demandé ne plus l’appeler, je ne l’aurais pas laissé dire ça, avec tout mon respect pour ce joueur que je ne connais pas, j’ai voulu lui donner une chance de venir pour que je le vois, proche de moi, voir son niveau, faire une lecture, s’il peut entrer dans notre plan ou non, je lui ai donné l’occasion de vivre avec nous cette période et voir son niveau, il s’est entraîné, je l’ai suivi, il était très loin de son niveau physique, je le voyais sur le terrain, on en a parlé mon staff et moi, on l’a testé avec un gilet GPS, et les résultats sont là, si vous voyez le résultat, il était très loin du compte, comment voulez-vous que je lui donne une chance.»
«Mon staff et moi on peut se tromper, mais pas le GPS»
«Je n’aime pas que mon équipe perde, je ne peux pas lui faire plaisir, et puis le GPS ne se trompe pas, et le médecin est là pour témoigner, pour l’avenir, je n’ai rien à dire, s’il est prêt il vient, il est venu me voir chose que je n’avais jusqu’ici jamais vu, tous les joueurs sont tenus à respecter mes décisions, mais je me suis dit avant le match, je vais lui parler et je lui ai expliqué, je lui ais dit il ne faut pas s’impatienter, il m’a dit qu’il se sentait bien, possible que je me sois trompé mais pas Ighil, pas Menad, le GPS par contre non il ne se trompe pas, ce comportement est inadmissible, j’espère qu’il ne se reproduira plus», a-t-il expliqué.
S.M.A
«L’incident avec Mahrez ? Rien de grave»
Pour le cas Mahrez, Madjer a relativisé, pour lui il n’y a eu rien de méchant, il dit connaître la façon avec laquelle il gère le joueur. «Je sais comment le respecter, pas seulement lui, tous les joueurs durant les stages, qu’ils soient locaux ou pros, Avez-vous vu un geste déplacé de Mahrez ? Pourtant, avant on voyait des joueurs donner un coup à la boîte à pharmacie, Ryad je l’ai remplacé contre le Nigeria, même si je l’ai fait sortir il reste un joueur indispensable et un cadre.
Avant la RCA je lui ai dit, je t’ai fait sortir contre le Nigeria mais dans ce match je ne sais pas comment tu vas jouer, mais je te fais confiance, je te donne le brassard, contre l’Iran je l’ai remplacé pour mettre El-Mellali.»
«Bentaleb avait mal, je l’ai libéré»
Certains échos ont parlé d’un départ mystérieux de Bentaleb, la FAF l’a annoncé blessé, mais rien de plus, d’où les spéculations qui ont suivi cela. «Il avait mal, normalement je ne le fais pas jouer contre la Tanzanie, on a dit beaucoup de choses de lui contre le Nigeria, alors il voulait faire taire les rumeurs, il a joué, je l’ai fait sortir. Le lendemain il est venu lui et le médecin dans ma chambre après avoir fait une échographie, il a demandé une autorisation, il est parti ensuite en France pour une injection avant de regagner son club.»
«Ils reviendront Brahimi, Mahrez et lui»
Pour mettre fin à la polémique, le driver des Fennecs nous apprend que Mahrez, Bentaleb et Brahimi seront tous là lors du prochain stage. « Mahrez reviendra ainsi que Bentaleb et Brahimi, il n’y a pas d’affaire Taïder, pas d’affaire Bentaleb, ni d’affaire Mahrez, ni rien, le Portugal a perdu à domicile, la France aussi contre la Colombie, le coach Santos a fait sortir Ronaldo, personne n’a crié au scandale, et chez nous on nous demande pourquoi avoir sorti Mahrez !!! », ajoutera-t-il.
S.M.A
Le boycott des conférences
«J’ai le droit de refuser et la zone mixte c’était moi»
Madjer a essuyé beaucoup de critiques après son refus d’animer des conférences de presse ces derniers temps, il s’est donné raison en précisant qu’il s’agit de matches amicaux. «Ce sont des matches amicaux, la loi me permet d’envoyer des adjoints, j’ai préféré ne pas trop parler pour me concentrer avec mon équipe et éviter les mauvaises interprétations, je communique quand même à travers les medias ou la FAF, l’essentiel c’est de faire parvenir les infos au peuple, la zone mixte avant la Tanzanie c’était moi, quelques joueurs ont refusé de parler je leur ai dit d’y aller, j’ai ouvert les portes de Sidi Moussa, je n’ai jamais fui, personne n’a le droit de me juger.»
S.M.A
Affaire du terrain des Sablettes
«Pourquoi ils n’ont pas publié les chèques que j’ai mis pour avoir la concession»
Un document a fait le buzz ces derniers jours concernant une demande de permis de construire signée par le coach national et qui concerne un terrain qui lui a été donné aux Sablettes, Madjer crie à la déstabilisation, et explique : «Les gens qui ont donné le document on les connaît, pourquoi vous n’avez pas eu le courage de donner les copies des chèques que j’ai payés, vous n’avez pas non plus parlé de la concession, vous vouliez mettre le peuple contre moi, alors que moi ce terrain ne m’a pas été offert, c’est une concession que j’aurai l’occasion d’exploiter pendant 99 ans, et va revenir plus tard à l’Etat, c’est la propriété du peuple algérien.»
il revient sur les absences
-«Ounas ? Il ne joue pas»
-«Farès ? Si je le convoque j’enlève Bensebaïni et Benmoussa.»
-«Feghouli ? Quand j’ai parlé de Farès, Belfodil, Boudebouz ou d’Ounas, il y a un choix vous devez le respecter.»