Korichi : «L’EN doit être reconstruite»

Pour l’ex-DTN, Tewfik Korichi, la sélection algérienne traverse une période délicate et seul un diagnostic bien étudié peut lui permettre de se relever. Il pense que la reconstruction d’une nouvelle sélection doit commencer dès maintenant pour se projeter déjà sur la CM 2022.

 

Comment  avez-vous trouvé la dernière sortie de l’EN contre le Portugal ?

Je pense qu’on aurait mieux fait d’éviter d’affronter le Portugal en cette période précise, car les Portugais préparent leur entrée au Mondial russe alors que notre EN traverse une période de doute. La preuve, sur le terrain, la sélection algérienne a été dépassée par le rythme imposé par l’adversaire. On aurait pu jouer autrement en testant, par exemple,  notre système défensif, tout le monde sait que nous avons des problèmes défensifs. L’idéal était d’évoluer dans un bloc bas et jouer en contres. Jouer comme on a joué jeudi passé à Lisbonne était suicidaire et sans intérêt. Pour moi, on n’a tiré aucun profit de cette rencontre qui reste seulement dans l’histoire.

 

Tout le monde réclame un changement au niveau de l’EN. Quel est votre avis sur la question ?

Il y a une Fédération en place et c’est à elle de prendre les bonnes décisions.

 

Pourquoi, selon vous, Madjer n’a pas réussi à trouver des solutions pour redresser la barre ?

Je pense que le sélectionneur pensait surtout à gagner des matches qu’à autre chose. En plus, à mon avis, il a été piégé par son discours lorsqu’il était consultant à la TV. Il ignorait complètement la réalité du terrain et la vraie valeur du joueur local. A partir de là, il s’est retrouvé dans une situation embarrassante et surtout incapable de trouver des solutions urgentes.

 

Notre EN a perdu de sa verve depuis le Mondial brésilien. Quels sont, selon vous, les raisons de ce déclin ?

Les raisons sont nombreuses. Les changements fréquents d’entraîneurs ont perturbé l’équipe et déstabilisé les joueurs. Il y a aussi l’échec de la CAN 2017 au Gabon qui a affecté le moral des joueurs. A partir de là, le doute s’est installé dans le groupe.

 

Quel est le mal de l’EN actuellement ?

Le mal est dans le discours de certaines personnes qui s’obstinent à dire que le produit local est valable et qu’on doit miser sur les joueurs locaux pour former notre EN. C’est un discours archaïque qui n’a aucun sens. Il faut voir la réalité du terrain pour tirer des conclusions. Je suis désolé de le dire, mais le joueur local actuel n’a pas le niveau pour jouer en EN. Le joueur local est victime d’un système qui l’empêche de progresser. En plus d’un environnement difficile, il y a l’absence d’infrastructure et le manque de moyens. Tous ses facteurs freinent l’évolution du joueur local.

 

Si je comprends bien, il faut miser encore sur les joueurs évoluant à l’étranger ?

On n’a pas le choix, c’est une bonne chose pour nous d’avoir un grand nombre de joueurs algériens évoluant à l’étranger, sinon on n’aurait jamais pu se qualifier 2 fois d’affilée en coupe du monde. L’ancienne fédération avait  vu juste en prospectant à l’étranger pour ramener des joueurs performants en EN.

 

Notre EN vit une crise profonde. Quels sont, selon vous, les solutions pour redresser la situation ?

Je pense qu’il faudrait reconstruire l’EN  en gardant le noyau de l’équipe. Il faut maintenir certains joueurs qui ont le potentiel pour encadrer de nouveaux éléments. Il faut que tout cela se fasse dans un cadre bien étudié, suivant une stratégie bien définie.

 

Mais cette stratégie de reconstruction d’une équipe risque de prendre du temps, or, notre public est très impatient…

La CM 2022, c’est demain, on doit mettre en place une stratégie pour que notre EN soit présente au rendez-vous du Qatar. Certes, on doit tout faire pour participer à la prochaine CAN 219, mais il ne faut pas en faire un objectif.

 

L’urgence est de ramener un nouvel entraîneur ?

Oui, pour cette option, mais le choix doit se faire suivant des critères bien précis. Le prochain entraîneur doit être un meneur d’hommes, avec un vécu  solide et une bonne expérience internationale. Le problème de l’EN  n’est pas uniquement technique.

 

L’ex-sélectionneur Vahid Halilhodzic répond-il aux critères que vous avez énumérés ?

Oui, largement.

  1. H.

 

Benzia devrait rester à Lille 

Selon le quotidien L’Equipe, l’entraîneur de Lille, Christophe Galtier, n’a pas l’intention de laisser partir Yassine Benzia cet été. Ciblé par Huddersfield et Krasnodar, l’entraîneur du LOSC a mis son veto concernant un départ de l’ex-Lyonnais.

Pour rappel, l’Olympique Lyonnais dispose d’un intéressement de 40% sur une potentielle plus-value.

  1. H.

 

Offre intéressante pour l’Algérien

Le Bétis prêt à céder Boudebouz

 

L’international algérien, Ryad Boudebouz, qui a connu des difficultés  au début de la saison avec le Bétis Séville à cause d'une blessure a su rebondir au cours de la seconde partie de la saison et montrer toutes ses qualités. Le club a misé sur lui avec un investissement de sept millions d'euros   et le joueur a su bien réagir lors de la phase retour en apportant sa vivacité et sa touche technique. Bien que le joueur soit encore sous contrat avec le Bétis, aux dernières nouvelles, le club aurait reçu une offre intéressante pour vendre Boudebouz. Les dirigeants du Bétis  sont en train d’étudier cette proposition et n’écartent pas la possibilité de céder Boudebouz à un autre club cet été.

  1. H.

CAN 2018 (Dames) : Ethiopie - Algérie cet après-midi à Addis-Abeba

Les Algériennes à 90 minutes du Ghana

 

Quatre jours après avoir remporté le match aller au stade olympique du 5-Juillet sur le score net de 3 buts à 1, la sélection algérienne féminine se doit de donner la réplique à son homologue de l’Ethiopie en match retour du dernier tour qualificatif à la CAN 2018 qui aura lieu au Ghana. La rencontre se jouera cet après-midi à partir du 14 heures (heure algérienne) au stade d’Addis-Abeba. Euphoriques grâce à leur marge de deux buts, les Vertes sont décidées de rééditer l’exploit de 2016 quand elles sont réussi à éliminer l’adversaire éthiopien. A ce titre, l’entraîneur Azzedine Chih dira : «Nous allons axer notre travail sur le volet psychologique et élaborer un plan de jeu à même d’éviter d’encaisser des buts en Ethiopie. Nous  avons déjà éliminé l’Ethiopie en 2016, on tentera de rééditer cet exploit. 

Nous allons compter sur nos joueuses qui ont du caractère». Les Ethiopiennes ne l’entendront pas le technicien algérien de la même oreille. La première responsable technique de la sélection de l’Ethiopie, Selamawit Zeray, se dit convaincue que «mes joueuses vont mettre tous leurs efforts afin de renverser la vapeur et propulser, par la même occasion, le pays en phase finale». La rencontre sera dirigée par un trio d’arbitrage composé de Tunisiennes et une Egyptienne. Il s’agit de l’arbitre du centre la Tunisienne Dorsaf Ganouati assistée de sa compatriote Afine Hoda et de l’Egyptienne Mona Mahmoud Atalah.

 

Sidhoum : «Tout pour la qualif’»

Le milieu de terrain Assia Sidhoum qui évolue au Canada au sein du club de Club Soccer Monteuil, affirme que la volonté est grande pour arracher la qualification à Addis-Abeba. «Nous allons tout faire pour nous qualifier à la CAN, la victoire du match aller nous mettant dans le bon couloir. Nous aurions pu gagner avec un score plus large à Alger. Il faudra maintenant faire en sorte d’être aussi performantes que lors de la seconde manche, quand bien même dois-je avouer la tâche sera assez comparativement. Car, nous allons être soumises à des difficultés par rapport au mois sacré de Ramadhan, l’aspect de l’altitude et l’état de la pelouse», déclare Sidhoum qui a marqué le deuxième but au match aller. 

  1. S.

 

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