La France sur le toit du monde

L'équipe de France a battu la Croatie (4-2) au terme d'une finale folle dimanche à Moscou. Les Bleus ont longtemps souffert avant de faire exploser la Croatie en deuxième période. Ils accrochent ainsi une deuxième étoile à leur maillot après le titre de 1998. Un moment pour l'histoire.

Ils sont beaux ces Bleus ! Bien plus beaux que ce qu'on imaginait. Parce qu'ils l'ont fait. Ils sont allés décrocher la Lune. Cette deuxième étoile est la leur. Celle d’un groupe qui est allé au bout de son rêve en terrassant la Croatie dimanche en finale à Moscou (4-2). Avec son cœur, ses tripes et son sang. Avec la VAR et un but contre son camp. Mais aussi avec du talent. Celui de Paul Pogba et Kylian Mbappé a fait la différence. La France a souffert. Elle a été plus pragmatique que brillante. Qu'importe. L'équipe de Didier Deschamps est championne du monde. Et l'Histoire ne retient que les champions.

Une finale, ça ne se joue pas. Ça se gagne. Les Bleus ont parfaitement compris le message. Ils ont été étouffés dès le coup d'envoi. Ils ont courbé l'échine quasiment tout le match. Mais ils ont su faire mal à chaque fois qu'ils sont venus dans le camp croate. Avec l'aide involontaire du pauvre Mario Mandzukic, dont la déviation sur un coup franc d'Antoine Griezmann a trompé Danijel Subasic (1-0, 18e). Avec celle de la VAR, pour accorder un penalty aux Bleus sur une main d'Ivan Perisic. Griezmann, décidément décisif, n'a pas tremblé (2-1, 38e s.p.).

 

5 minutes de folie

Un tir cadré et deux buts en première période, c'est ce qui résume le mieux l'efficacité de ces Bleus. Mais ils sont aussi capables de vents de folie. Il y avait eu dix minutes de pur grâce pour lancer ce parcours glorieux en 8e de finale face à l'Argentine. Il y en a eu cinq face aux Croates pour le boucler en apothéose. Avec Paul Pogba et Kylian Mbappé en super-héros. Le milieu mancunien s'y est repris à deux fois pour conclure une action qu'il avait lui-même initié, d'une ouverture sublime pour le Parisien (3-1, 59e). Le break était fait. Et confirmé dans la foulée sur une frappe croisée, pleine de soudaineté, d'un gamin de 19 ans qui n'a pas fini de faire rêver la France (4-1, 64e).

Et qui restera le cauchemar de la Croatie. Elle méritait mieux. Elle était supérieure dans le jeu. Elle avait encore du répondant malgré un parcours ô combien éreintant. Les Croates étaient bien présents physiquement quand il a fallu remporter trois duels aériens consécutifs dans la surface pour permettre à Ivan Rakitic de placer une frappe victorieuse, légèrement déviée par Raphaël Varane, et redonner espoir à tout un peuple (1-1, 28e). Mais le destin avait choisi l'autre camp. Celui de la France. Celui d'Hugo Lloris, décisif à des moments clés (48e, 49e) et coupable quand les dés étaient déjà jetés. Son énorme boulette exploitée par Mario Mandzukic (4-2, 68e) restera anecdotique.

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