Belmadi prépare sa révolution au milieu

 

Le moins qu’on puisse dire c’est que tout le monde a été surpris de voir Issa Mandi relégué sur le banc de touche face au Bénin vendredi soir.

Il faut dire que le défenseur du Betis Séville a joué tous les matchs depuis les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 : « Il est clair qu’Issa n’était pas content de se retrouver sur le banc, car il était habitué à jouer tous les matchs, mais c’est comme ça. Personnellement je crois en la paire Bensebaïni-Tahrat, et donc Mandi je le vois beaucoup plus à droite. Mais comme actuellement il y a Youcef qui est très performant dans ce poste, et encore une fois ce soir (NDLR : conférence animée vendredi soir après le match), il a été auteur d’un bon match. Pour pour moi seule la performance compte, et je le précise une fois de plus, être remplaçant ce n’est pas une maladie. Cette fois-ci c’était Issa, la prochaine fois ça sera un autre et c’est comme ça », nous avait précisé Djamel Belmadi. Et à en croire les paroles et les propos de l’entraîneur des Verts après la victoire contre le Bénin, et bien, on peut s’attendre à d’autres surprises demain pour le compte du match retour et la quatrième journée qualificative pour la CAN 2019 qui aura lieu au Cameroun au mois de juin prochain.

 

Il a envoyé des signaux après le match de vendredi soir

Et c’est le compartiment du milieu de terrain, et plus particulièrement le milieu défensif qui pourrait en faire les frais : « J’avais demandé à Taïder de jouer un peu plus haut et d’aider les joueurs devant, mais c’est vrai qu’avec Nabil Bentaleb, ils avaient tendance à se limiter à un rôle défensif », nous avait déclaré le coach des Verts.

Est-ce un signal donc de la part de l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille envers ces deux éléments ?

Nabil Bentaleb qui, rappelons-le, est très loin de son niveau en équipe nationale, et cela depuis plusieurs mois déjà. Son association avec Saphir Taïder ne donne pas le résultat escompté. Du coup, le sélectionneur national est en train de réfléchir à des solutions et à d’autres alternatives afin que le relais entre la défense et l’attaque marche mieux. C’est pour dire qu’on devrait s’attendre à une autre révolution de Djamel Belmadi demain après celle opérée en défense vendredi soir.

Asma H. A.

  

La pelouse meilleure que celle de Banjul

Les Verts n’auront pas l’occasion d’évoluer sur une pelouse parfaite comme celle de Mustapha Tchaker vendredi soir. En effet, le terrain de stade de l’Amitié de Cotonou n’est pas en très bon état d’après ce qu’on a pu voir sur place. Mais la bonne nouvelle, parce qu’il y en a une c’est que la pelouse sur laquelle joueront les poulains de Belmadi demain est bien meilleure que celle de Banjul lors du match face à la Gambie.

16 mois après, les Verts renouent avec la victoire

Une confiance retrouvée, des joueurs libérés

 

Par Kamel Hassani

La victoire remportée contre le Bénin, vendredi soir au stade Mustapha-Tchaker, est venue après un dernier succès en match officiel qui remonte à juin 2017 sous l’ère de l’ex-entraîneur de l’EN, l’Espagnol Alcaraz. Ce qui montre bien l’importance des 3 points acquis face aux Ecureuils. Le nouveau sélectionneur des Verts Djamel Belmadi a réussi son premier pari à domicile après un nul prometteur le 8 septembre dernier en Gambie. Il faut dire que la sélection algérienne a traversé une longue période de doute depuis sa participation à la CAN du Gabon où les joueurs ont perdu confiance et surtout l’envie d’aller vers l’avant. Les choix d’Alcaraz et de Madjer n’ont pas été judicieux puisque la sélection algérienne a perdu de sa verve sous la houlette de ces deux ex-entraîneurs, ce qui a amené la FAF à engager l’ex-international Belmadi. Ce dernier, en l’espace d’un temps réduit, a su comment faire passer son message et surtout recréer une certaine solidarité dans le groupe. Très rapidement, les joueurs ont adhéré à la méthode de l’ex-joueur de l’OM qui a su remobiliser son équipe même s’il lui reste encore beaucoup de travail à faire pour améliorer le jeu collectif de la sélection algérienne. Ne voulant pas tomber dans un optimisme béat, Belmadi est en train de procéder par étape, car il sait que l’EN a besoin de sérénité pour rebondir de nouveau. Décrocher 4 points en 2 matches est fort encourageant pour la sélection algérienne même si le plus important reste la qualification à la phase finale de la CAN 2019. En tout cas, la  victoire des coéquipiers de Taïder contre le Bénin a redonné le sourire à la sélection algérienne en attendant la confirmation pour le reste du parcours dans ces éliminatoires.

 

Gagner à l’extérieur pour provoquer le déclic

La sélection algérienne a, certes, retrouvé une certaine confiance, mais le plus dur est à venir. Belmadi a déclaré après le match gagné contre le Bénin à Blida que son équipe a réalisé l’essentiel, tout en indiquant qu’il n’était pas satisfait à 100% ; un message fort à l’adresse des joueurs pour continuer à bosser car il sait très bien qu’il y a encore beaucoup de correctifs à apporter au futur. Les Verts devront montrer un visage plus convaincant lors des prochaines rencontres, à commencer par le RDV de Cotonou demain. La sélection algérienne  éprouve beaucoup de difficultés lorsqu’elle évolue hors de ses bases en Afrique ; elle devra s’attendre à une rencontre musclée demain contre les Béninois qui ont montré vendredi à Blida qu’ils aiment bien les duels et l’impact physique. Les Algériens devront se montrer costauds et généreux dans l’effort car la mission s’annonce compliquée. Une victoire à Cotonou va libérer complètement les joueurs et le staff technique car un succès hors de nos bases contre une sélection africaine remonte à très  longtemps.

  1. H.

Tireurs de coups de pied arrêtés  Belmadi appelé à trancher

 

L’encourageante victoire décrochée par l’EN contre le Bénin a redynamisé le groupe ; les coéquipiers de Feghouli n’ont d’yeux désormais que pour une victoire sur les terres béninoises.

Pour les fans, on commence déjà à rêver d’un retour de l’équipe aux bonnes vieilles habitudes, au rythme des victoires. Il faut dire que l’envie affichée par les poulains de Belmadi augure de beaucoup de belles choses à l’avenir, mais cela ne veut pas dire qu’il n y a pas eu d’imperfections vendredi dernier.

En effet, en plus des quelques soucis technico-tactiques relevés dans le match et qui sont tout à fait normaux vu le chantier attaqué récemment par le nouveau staff, il y a eu dans ce même match un petit différend qui est passé inaperçu, mais qui pourrait dégénérer à l’avenir si l’on n’y remédie pas : celui-ci est relatif à l’exécution des coups de pied arrêtés, plus précisément des coups francs.

Si sur le côté droit, Mahrez semble avoir bien accaparé l’exercice, surtout que cela l’aide bien en tant que gaucher, en revanche sur l’autre côté, à savoir sur le côté gauche, il existe encore un vide qui laisse la place aux autres joueurs de postuler à chaque fois pour exécuter la sentence. Ce qui perturbe le groupe par ricochet, car comme on l’a vu vendredi passé, cela peut créer des tensions entre les joueurs ; des tensions inutiles et dont le groupe peut se passer avec une meilleure organisation de la part du staff.

 

Mahrez vs Bounedjah

Comme on vous l’a expliqué plus haut, Mahrez est pour le moment le seul élément désigné pour tirer les coups de pied arrêtés sur son côté. Vendredi passé, il s’était même présenté de l’autre côté pour tenter de tirer un coup franc à la 58’. Ceci dit, avant ça, Bounedjah s’était présenté devant le cuir et l’a préparé pour exécuter lui-même ce coup de pied arrêté. Mahrez est arrivé à la zone et a même réclamé le cuir et demandé à Bounedjah d’aller se positionner, comme d’habitude, dans la zone de réparation. Mais le joueur du Sadd n’a pas branché et a insisté pour le tirer ; ce qu’il a d’ailleurs pu faire ; il a trouvé le cadre et malheureusement pas les filets.

 

Malaise

Ce petit différend entre Bounedjah et Mahrez n’est que le fruit d’un oubli qui paraît peut-être banal, mais peut se répercuter négativement sur la bonne santé du groupe, car depuis cette action, il y a eu comme une tension entre les deux hommes. On n’a d’ailleurs pas vu Mahrez aller saluer Bounedjah après le but du 2-0 ; à la 80’, un autre coup franc un peu plus lointain s’est présenté. Encore une fois, il y a eu un rush autour du ballon. Bounedjah voulait aussi le tirer au moment où Mahrez quittait le terrain, laissant sa place à Belfodil. Mais c’est finalement Soso Feghouli qui a eu l’honneur de le faire, manquant de peu le cadre lui aussi.

Capitanat, tireurs de coups francs, des dossiers que Belmadi n’a toujours pas tranchés ; il va devoir y penser pour mettre à l’abri son groupe de quelques tensions inutiles. Il y a quelques mois, on a eu droit à une ‘’bataille’’ autour de l’exécution d’un penalty entre Slimani et Boudebouz, c’était contre le Lesotho. On a failli revivre ça contre le Bénin. Le staff fera certainement en sorte que cela ne se reproduise plus, au risque de perdre le contrôle du groupe.

  1. M. A.

Attal : «Belmadi a su comment nous transcender»

Le défenseur de Nice Youcef Attal a été l’un des meilleurs joueurs de l’EN algérienne vendredi passé contre le Bénin. Très actif sur son couloir droit, il a apporté le surnombre qu’il faut sur le plan offensif. Hier, avant le départ de l’Algérie à Cotonou, il a parlé de son premier match sous l’ère Belmadi et de l’ambiance dans le groupe.

 

Quel est votre avis sur la victoire acquise vendredi passé contre le Bénin à Bida ?

Ça fait longtemps que l’EN n’a pas gagné dans un match officiel, et je pense que ce succès va nous libérer pour la suite du parcours. Il fallait l’emporter surtout à domicile ; je pense que l’équipe était bien concentrée et disciplinée tactiquement.

 

Pour votre premier match sous l’ère Belmadi, comment avez-vous trouvé le discours du nouveau coach ?

Franchement, son discours a été bien saisi par tout le monde. Il a su nous motiver et nous transcender. Il a su trouver les mots justes pour nous mettre à l’aise afin de donner le meilleur de nous-mêmes.

 

Comment avez-vous trouvé votre prestation ?

J’ai suivi les directives du coach qui m’a demandé de bien défendre et d’aller vers l’avant ; c’est ce que j’ai essayé de faire avec beaucoup de détermination. Je suis content de mon rendement, mais le plus important, c’est  la victoire de l’équipe.

 

Vous êtes un latéral droit très offensif ; comment faites-vous pour  assurer la couverture derrière ?

De ce côté, il n’y a pas de soucis, la couverture est bien assurée car on travaille beaucoup cet aspect à l’entraînement. Il y a une bonne coordination défensive et tous les défenseurs jouent pour le collectif.

 

Comment s’est passée votre coordination avec Bensebaïni ?

Comme je l’ai dit, il y a une bonne entente entre nous, car on travaille beaucoup le volet tactique.

 

Avant de conclure, comment s’annonce la rencontre retour face au Bénin ?

On fera le maximum pour obtenir un résultat positif à Cotonou.

  1. H.

 

 

 

 

 

 

 

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