Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a accordé une interview au site sport.aljazeera.net. Le coach des Verts est revenu sur divers sujets, notamment la sélection nationale, les objectifs qu’il s’est fixés, mais il a aussi parlé d’autres sujets relatifs à sa vie de footballeur.
Belmadi a assuré qu’il n’avait pas quitté Al-Duhaïl parce qu’il avait reçu une proposition de prendre les rênes de la sélection algérienne. «J’ai toujours été un homme de parole et vous pouvez demander à tous ceux avec lesquels j’ai travaillé. C’est vrai, beaucoup de gens se sont étonnés de me voir quitter le club en cette période-là. C’est sûr qu’il existe des raisons qui m’ont poussé à prendre une telle décision, mais je préfère les garder pour moi. La seule chose que je peux dire, c’est que j’ai constaté que je ne pouvais pas assurer la préservation du titre. L’équipe n’était pas prête pour atteindre les objectifs tracés», a-t-il révélé. A propos de son contact avec la Fédération algérienne de football (FAF), Belmadi a indiqué que les responsables de l’instance ont immédiatement pris attache avec lui quand ils ont appris mon intention de quitter Al-Duhaïl. «Ils ont pris attache avec moi trois semaines après avoir quitté Al-Duhaïl. C’était au mois de juillet. Ils m’ont dit : "Nous avons besoin de toi à la tête de la sélection". Avant, il n’y avait aucun contact entre moi et la fédération algérienne», a-t-il fait savoir.
«Il n’y a pas de plafond aux ambitions»
Les Verts ont enregistré un léger mieux depuis l’arrivée de Belmadi, mais ce dernier assure qu’il n’y a pas de secret pour cela. «Je fais ce que je faisais habituellement à Al-Duhaïl avec les joueurs, les dirigeants, avec tout ce qui a trait au club. J’ai moi-même choisi mes staffs, technique et médical, et j’ai fait en sorte de créer un nouvel environnement. J’ai aussi donné du sang neuf à l’équipe en convoquant de nouveaux joueurs, qui ne faisaient pas partie du groupe auparavant, mais qui méritent leur présence en sélection. A propos de l’objectif qu’il s’était fixé lors de ses premiers pas en sélection, Djamel Belmadi a réitéré son envie d’aller à la CAN pour l’emporter. «Je sais que l’Algérie n’a plus gagné de coupe d’Afrique des nations depuis 1990, mais je dois avoir cette mentalité de gagneur que je veux inculquer aux joueurs. Je dois aussi leur rendre la confiance en leurs qualités en leur fixant des objectifs afin de redoubler d’efforts pour les atteindre. C’est avec cette mentalité que les grandes équipes parviennent à leur dessein. Je refuse de plafonner les objectifs. Je veux aller de l’avant et réussir là où beaucoup estiment que c’est impossible», a-t-il souligné.
«Mettre les individualité au service du collectif»
Le sélectionneur national a également évoqué l’apport de Riyad Mahrez en sélection et ce qu’il en pense. «Nous ne devons pas nous focaliser sur les individualités. Quelle que soit la valeur de la star que vous avez dans l’équipe, il faut qu’elle soit au service du groupe. Il ne faut pas commettre l’erreur de l’Argentine qui a tout misé sur un seul joueur, Lionel Messi. A la fin, l’Albiceleste n’a rien réussi et elle s’est faite éliminée prématurément à la Coupe du monde en Russie. Il faut travailler pour le groupe et lorsque vous avez des joueurs comme Mahrez, son apport pourrait être bénéfique pour l’équipe. Il ne faut pas trop demander à un seul joueur. Cela le mettrait sous une énorme pression, qui l’empêcherait d’étaler toute sa classe», a-t-il indiqué.
«Ce qu’avait fait Mahrez à Leicester est exceptionnel»
A la question de faire une comparaison entre Mahrez et Salah, le sélectionneur national a indiqué que l’Algérien reste une valeur sûre et un joueur de grande qualité. «Il n’y a pas lieu de comparaison entre Riyad Mahrez et Mohamed Salah. Cela ne sert à rien puisque lors de sa première saison en Premier League, Salah était passé à côté avec Chelsea. D’ailleurs, il avait dû quitter le club pour rejoindre l’AS Roma avant de revenir à Liverpool où il avait réussi une saison exceptionnelle. En revanche, Mahrez jouait dans un petit club, Leicester City, et malgré cela il a pu gagner le championnat. Ce qu’avait fait Mahrez avec Leicester City est exceptionnel en étant l’un des principaux artisans du sacre historique des Foxes. Il était buteur, passeur, il était tout à Leicester. Je suis sûr que si Mahrez avait joué à Chelsea, Arsenal ou Liverpool à cette époque-là, il aurait fait plus sur le plan individuel», fait savoir le coach des Verts.
«Je n’ai aucune ambition d’entraîner en Europe»
Même s’il affirme qu’il n’a pas de plafond aux ambitions, Djamel Belmadi a choisi l’itinéraire de sa carrière. «Je n’ai aucune ambition d’entraîner en Europe. Lorsque j’étais joueur, je voulais jouer dans les grands clubs du monde, mais maintenant en tant que coach, je dois prendre en considération ma vie personnelle. J’ai une famille et je veux vivre pleinement ma vie familiale. Je suis heureux avec ma famille ici au Qatar et voir mes enfants étudier ici. En plus, je suis très heureux à chaque fois que je me rends en Algérie, mon pays, pour la sélection. Je me sens très à l’aise dans n’importe quel pays musulman et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vivre au Qatar au lieu de retourner en Europe. Je n’oublierai jamais la confiance qu’on a placée en ma personne au Qatar. On m’a donné l’occasion d’entraîner à Lekhwiya même si à l’époque je n’avais pas les diplômes requis.»
«Le Qatar va organiser une Coupe du monde incroyable»
Belmadi a parlé de la coupe d’Asie qui aura lieu au mois de janvier prochain et des chances du Qatar dans cette compétition. «Le Qatar possède une bonne équipe en ce moment. Il a gagné dernièrement face à la Suisse et a fait match nul devant l’Islande. Cela prouve que c’est une bonne équipe et je reste persuadé qu’il sera l’attraction de la coupe d’Asie», a-t-il fait savoir. A la fin, il a parlé aussi de l’organisation de la Coupe du monde 2022. «Je suis sûr que le Qatar va organiser une Coupe du monde exceptionnelle. Le Qatar est en développement constant et dans tous les domaines. Tout est bâti sur des normes internationales, que ce soit les stades, les hôtels, les infrastructures de base et sportives et même les terrains d’entraînement. Je suis sûr que la Coupe du monde sera incroyable», a-t-il conclu.
Ilyès Nassim
La FAF a déjà proposé des partenaires économique aux clubs de L1 et L2
12 clubs amateurs concernés par l’initiative de l’Etat
Dans l’une de nos précédentes livraisons on vous racontait comment l’Etat via la Fédération algérienne de football a décidé de saisir tous les clubs professionnels pour leur proposer des partenariats avec des entreprises publics. La mesure comme le mentionne si bien la FAF à travers les correspondances envoyées aux clubs concernés vise à faire face aux difficultés financières auxquelles sont confrontés les clubs de Ligue 1 et 2 Mobilis et risque de mettre en péril l’avenir même du football professionnel dans notre pays. La FAF a précisé à travers ses lettres envoyés aux clubs que la condition sine qua none pour bénéficier de l’offre spéciale, c’est d’ouvrir le capital, et mettre à la disposition de ces entreprise qu’elles soient étatiques ou privées, pas moins de 67% que prévoit la loi.
Procédure élargie
Ainsi, et alors que les clubs de l’élite ont été saisis et alors que les échos favorables se font déjà de plus en plus fréquents, comme à titre d’exemple le RC Kouba qui a manifesté son engagement à faciliter la tâche à la FAF pour piloter l’opération mais aussi le MOB de Béjaia, la FAF s’est attaquée comme nouvelle étape à la proposition de ce même projet cette fois sur des clubs amateurs, la plupart de la D2 amateur, elle tâchera donc à initier les clubs de cette division à la gestion professionnelle en mettant des entreprises au service de 12 clubs, nous dit-on.
Critères de choix
Si pour les clubs professionnels l’offre était générale, étant donné que la Fédé ne pouvait pas avantager certains clubs aux dépens des autres, en revanche pour la division amateur, il n’y aura pas plus de 12 entreprises qui seront accompagnées, c’est pour cette raison que des critères ont été arrêtés afin de tracer une liste de clubs bien précise. Parmi les critères en question, le club doit être un ancien de l’élite, un club connu ou emblématique et qui a sombré dans l’oubli, des clubs ayant une base populaire ou même des clubs de chef-lieu, autrement dit des clubs ayant une importance, les exemples ne manquent pas on peut en citer le club de Laghouat, celui de Béchar Jdid, d’In Amenas, en ce qui concerne le Sud, ou encore le MOC ou le MSPB à l’Est, ainsi que des teams comme le GC Mascara ou la JSM Tiaret à l’Ouest, au grand bonheur de leurs supporters qui ont hâte que leurs clubs retrouvent leur niveau d’antan et les revoir jouer parmi l’élite.
Cette extension va être sans le moindre doute bénéfique, et les initiateurs s’attendent même à un taux de réactivité assez important dans ces divisions surtout que l’objectif premier sera de restructurer le club et le remettre à sa place. Rappelons que la FAF réclame des lettres de manifestation de la part de la SSPA (pour les clubs pros) ainsi que le CSA ainsi que le PV d’une AG adoptant une resolution pour l’ouverture du capital ainsi qu’une autre confirmant la libération de 67% au profit du prochain actionnaire, sans oublier une lettre d’engagement adressée à la wilaya.
- M. A.
Alors que les offres européennes ne manquent pas
Bounedjah restera une année de plus à Al Sadd pour Xavi
Dans l’une de nos précédentes éditions on vous racontait l’histoire de la veniez de Belmadi à la tête de l’EN et comment il a cédé indirectement la voie à Xavi Hernandez pour que ce dernier devienne dans un futur très proche le nouveau sélectionneur du Qatar en vue de la Coupe du monde 2022. Xavi a déclaré que cette année sera sa dernière comme joueur à Al Sadd, il est en train de faire ses adieux aux terrains de foot puisqu’il compte bientôt se consacrer au banc de touche et une nouvelle carrière d’entraîneur. Le Qatar qui a accueilli le Catalan à bras ouverts est prêt à lui offrir sur un plateau sa sélection afin de l’initier au métier et lui donner l’occasion d’avoir une trajectoire de carrière à la Guardiola. Xavi comme futur coach d’El Âannabi c’est donc pour pas longtemps, mais avant ça l’ancienne star du Barça va devoir faire ses preuves et s’initier au travail sur le terrain, et pour ce faire, le Qatar se tient là aussi à sa disposition en mettant sous sa coupe un club, et pas n’importe quel club, puisqu’il devrait bientôt driver la formation d’Al Sadd.
Baghdad dans le grand projet du Catalan
Virtuellement et même avant que le joueur ne stoppe sa carrière, Xavi devrait être le nouveau coach d’Al Sadd dès l’été prochain, et Xavi, aurait déjà entamé la préparation de son aventure, en préparant une équipe et des joueurs sur lesquels il se basera, parmi ces éléments le nom inévitable de Baghdad Bounedjah. L’attaquant de l’EN fait partie donc des armes sur lesquels se basera Xavi Hernandez, en quelques années il a vu en lui un joueur de qualité capable de secouer les filets de n’importe quelle équipe, il veut donc l’utiliser dans son projet visant à soulever très haut le trophée de la Ligue des champions asiatique qui fuit les Noir et Blanc depuis 2011.
Convaincu
Xavi a donc été direct, il a eu une discussion avec Bounedjah lui demandant de rester encore une année lui expliquant son projet, et en lui faisant comprendre que le projet repose entre autres sur sa présence, il faut dire que la demande de Xavi à l’Oranais explique l’importance du joueur aux yeux de l’ancien joueur du Barça, c’est aussi une reconnaissance de sa part pour Baghdad, ce dernier qui a de plus en plus d’offre émanant de clubs européens, songeaient sérieusement à quitter le Qatar au terme de cette saison, mais cette demande très spéciale d’une légende du football l’a fait réfléchir, et elle l’aurait convaincu de l’importance de rester comme le veut son actuel équipier, cela va certes retarder son transfert en Europe mais le mettra tout de même en position de force pour négocier un nouveau contrat, sachant que parler argent n’a jamais été le souci d’un club huppé comme Al Sadd.
Voilà donc qui risque de contrarier les calculs de clubs comme l’OM qui fait tout pour avoir le centre avant de l’EN et qui va devoir chercher ailleurs suite au veto actionné par l’ancien de la maison catalane.
- M. A.