Belmadi : «Oui, il peut y avoir des surprises»

 

On vous annonçait dans nos précédentes éditions que même si Ishak Belfodil n’avait pas été convoqué lors des deux derniers stages des Verts, il devrait faire partie de la liste des 23 joueurs pour la coupe d’Afrique des nations.

Son excellente saison plaide en sa faveur avec notamment ses 15 buts marqués avec son club, Hoffenheim, en Bundesliga. Une information confirmée par l’entraîneur national dans un entretien accordé au site de beIN Sport. «Ishak a une vingtaine de sélections. Il faudrait qu’il montre de la consistance et de la régularité. Il a mis deux buts en 20 sélections, je suis sûr que même pour lui ce n’est pas assez. Généralement, et souvent pour les sélections nord-africaines, il y a un décalage entre ce que l’on fait en club et en sélection. Je suis le sélectionneur de l’Algérie, j’attends donc qu’en sélection on soit performant. Maintenant, il est vrai que Belfodil est dans une bonne forme, il met des buts. Il en est à 15 dans un championnat costaud. Il est présent. Je compte sur lui», a fait savoir l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille.  

 

«Je compte sur Belfodil»

Hier, on affirmait aussi que l’attaquant de Montpellier Andy Delort intéresse de très près Djamel Belmadi et qu’il serait même dans ses plans pour la CAN le mois de juin prochain. Une information confirmée aussi par l’entraîneur national : «C’est Andy Delort qui s’est manifesté. Il a été ultra-présent en termes de communication. Il a fait ça tout seul. J’ai été aussi surpris que vous. Même si j’ai eu l’information quinze jours avant que cela ne sorte. On m’a appelé et on m’a dit que sa maman est Algérienne et qu’il allait faire ces démarches. J’ai dit c’est bien pour lui. C’est une bonne chose de faire cette démarche-là et pas uniquement pour le football, puisque maintenant il va connaître un peu plus l’un de ses pays puisque sa maman est Algérienne et le papa est Français. Sur l’aspect sportif, il s’est manifesté. Demain, s’il a les papiers algériens, il sera pris en considération. Maintenant, ça ne veut pas dire qu’il sera sélectionné mais il sera pris en considération. Maintenant, qu’un joueur surprise vienne s’ajouter, c’est possible. On voit souvent ce cas de figure-là avant les grandes compétitions type Coupe du monde. Si je le fais, c’est que j’estime que le joueur peut rendre service, peut bousculer les choses et qu’il est une plus-value. Peut-être qu’il y aura ce type de surprise mais à 90 %, la liste est faite», a-t-il précisé.  

 

«Bounedjah a un temps d’avance sur les autres»

Bien évidemment, Baghdad Bounedjah demeure l’attaquant numéro 1 en sélection sous le règne de Djamel Belmadi. D’ailleurs, il ne manque pas de le rappeler et aussi de l’encenser encore une fois. «Baghdad s’est imposé de lui-même. Il a fait le nécessaire et c’est ça qu’on demande à un attaquant. Tout ne doit pas être remis en question. Il a une faim énorme de briller en équipe nationale. Il est arrivé sur le tard. ‘’Je n’ai pas de temps à perdre’’, voilà ce que se dit Bounedjah. Il ne se pose pas de question et il veut juste marquer des buts. Il se fout de qui il a en face, de l’équipe, du joueur… Je connais bien ce joueur-là. Baghdad est dans une course contre la montre. Avant même que j’arrive en sélection, il a eu une ou deux sélections sans vraiment qu’on lui fasse confiance. Quand j’ai pris les rênes de l’EN, je l’ai imposé de suite et il nous le rend bien. Aujourd’hui, il a un temps d’avance sur les autres», a déclaré Belmadi

 

«Mahrez peut être mon relais dans l’équipe, il aime et réfléchit football»

Comme tout le monde le sait, et contrairement aux précédents sélectionneurs, il n’y a pas d’intermédiaires entre Belmadi et ses joueurs. C’est lui qui leur parle au téléphone ou même part les voir dans leurs clubs quand il estime cela nécessaire. Interrogé à cet effet, l’entraîneur national dira : «Je suis en train de développer des relations spécifiques avec les joueurs. C’est la clé du boulot pour moi et c’est ce que j’aime dans ce métier. La différence, c’est que je ne vois pas les joueurs au quotidien. Je peux être avec eux au téléphone quotidiennement, ça ne sera pas pareil. Il y a ce que l’on dit et ce que l’on fait sur le terrain. Quand je parle avec des joueurs comme Mahrez qui aiment et réfléchissent football, ça me rappelle un peu cette relation que j’avais avec Mssakni. Dire aujourd’hui qu’un footballeur connaît et aime le football, ce n’est pas si évident que ça. Il sait peut-être jouer au football, mais être pleinement investi, développer une réflexion, aujourd’hui, ce n’est plus évident. Mahrez est un joueur qui aime profondément le football et il sait qu’il est chanceux de faire de sa passion son métier. Donc, aujourd’hui, ça peut être lui le relais mais ça peut-être aussi Yacine Brahimi, Sofiane Feghouli. Ils sont tous super intéressants et humainement top», confia Belmadi.

 

«Boudaoui me fait penser à Tigana, j’ai beaucoup d’espoir en lui»

Depuis sa venue, Djamel Belmadi a aussi fait appel à un grand nombre de joueurs évoluant dans notre championnat. D’ailleurs, il ne cache pas le fait qu’il ait été satisfait de certains d’entre eux, dont les trois joueurs du PAC à savoir Boudaoui, Loucif et Naïdji. «Hichem Boudaoui me fait penser à Tigana. Pour ceux qui ne connaissent pas son jeu, je vous invite à regarder sur Internet. C’est un joueur très fin, très actif, très intelligent dans son jeu. Il ne perd pas le ballon. Il a l’air tout mince mais ne perd pas de duel. Il a un tel volume de jeu. Il est très propre dans son jeu à un poste clé. J’ai beaucoup d’espoir en lui. Ensuite, il y a Haithem Loucif qui peut être un Youcef Atal bis, même s’il est un peu différent. Il ne marquera jamais de but mais est beaucoup plus à même de prendre son couloir, avec une belle qualité de centre. Il y a également Zakaria Naïdji qui réalise une belle saison avec une vingtaine de buts. Je dis et je le redis toujours à partir du moment où tu es Algérien, il n’y a plus de binationaux, de locaux, d’expatriés… Il n’y a que des joueurs qui doivent être performants, rendre service à l’équipe et faire avancer les choses. A partir de là, j’ai dit ce que j’avais à dire et je fais ce que j’ai dit», conclut l’entraîneur national.

Asma H. A.

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