Hier avant l’entame de la séance d’entraînement des Verts, Djamel Belmadi a bien voulu répondre à nos questions relatives à ce stage de préparation ici à Doha. Aussi les raisons qu’ils l’ont poussé à opter pour Andy Delort pour pallier le départ d’un joueur du milieu de terrain et enfin de nous donner des nouvelles sur l’état de blessure d’Adam Ounas blessé à la cheville mercredi dernier.
Comment se passe le stage ici à Doha après près d’une semaine de préparation ?
On retrouve exactement ce qu’on voulait initialement, notamment les équipes contre qui on a joué. Car on a dit que le Burundi ressemblait beaucoup au Kenya, et on s’en est rendu compte. Je suis quasi certain aussi que le Mali demain aura le même profil que le Sénégal. Déjà ça c’est la priorité. Après on a les conditions d’entraînement et de match qui sont parfaites. Et enfin les conditions climatiques qui sont la meilleure adaptation possible avant d’aller en Egypte.
Un mot sur l’état de votre équipe à la veille du deuxième et dernier match amicale face à au Mali ?
Franchement très bon état. Les joueurs ont envie de jouer et ont soif de compétition et de match. Le travail était quand même assez lourd et assez long aussi. Du coup ils ont envie de rentrer dans la compétition. Demain dimanche, ça sera notre dernier match avant le Kenya, et ce, avant de partir en Egypte.
Un mot sur le nouveau venu Andy Delort, comment se passe son adaptation et son intégration dans le groupe ?
Son adaptation se passe très bien, et cela grâce aux joueurs justement qui l’ont très bien accueilli. Mais bon il va falloir continuer à l’intégrer doucement car ce n’est pas du jour au lendemain qu’on rentre comme ça dans la famille de l’équipe nationale d’Algérie. Mais en tout cas, ils ont bien fait les choses et tout le monde est très content de son arrivée, notamment aussi de par ses qualités. Nos joueurs sont des compétiteurs et ils ont envie du meilleur pour leur équipe. Ils ont conscience qu’un joueur comme Andy Delort a fait une très belle saison. Ils ont aussi suivi toutes les démarches, les épisodes et les évènements quant à ses démarches pour rejoindre l’équipe nationale.
Justement pourquoi avoir choisi un attaquant pour remplacer un milieu de terrain ?
C’était une réflexion qu’on a eue déjà avant de faire la liste des 23. On se disait est-ce qu’on allait prendre 4 milieux de terrain et trois attaquants, ou plutôt 5 milieux de terrain et deux attaquants. Donc cette réflexion a été profonde avec ou sans Andy Delort avant qu’on établisse la liste finale. Donc lorsque l’opportunité s’est manifestée encore, on s’est dit peut-être que les trois attaquants seraient maintenant la décision la plus sage.
Est-ce que ce choix avait une relation directe avec la prestation très moyenne de notre ligne offensive face au Burundi ?
Je ne suis pas là pour juger mon équipe sur un match. Franchement je n’ai pas cette vision à court terme. Encore une fois, je dis que cette rencontre face au Burundi entrait dans le cadre de notre préparation. D’ailleurs regardez les autres matchs amicaux disputés au cours de ces derniers jours. On a vu que des rencontres difficiles. L’Egypte qui gagne difficilement contre la Tanzanie à domicile. Le Maroc qui perd face à la Gambie alors que tout le monde disait que c’était une petite équipe, et on voit bien que non. Donc il n’y a plus de petites équipes africaines et il faut que tout le monde se mette ça dans la tête. Toutes les équipes sont difficiles.
Donc pour vous pas de petites équipes lors de cette CAN ?
Non, regardez des équipes comme Madagascar ou les Comores qui ont toutes rendu la tâche difficile à de grandes nations du football comme le Sénégal ou le Cameroun. Le Gabon a été éliminé avec des grands joueurs à l’image d’Obemyang. Le football africain a changé car tout le monde a accès aux nouvelles technologies. Ils s’informent bien sur leurs adversaires. Sur le plan tactique tout le monde est au point. Sur le plan physique pareil, en plus de la spécificité qui est le football africain avec tout ce qu’on connaît : combat physique, jeu direct ainsi que les conditions climatiques. Tout cela pour dire soit on est capables de lutter contre tous ces paramètres, soit non.
L’objectif pour l’EN reste le même pour l’EN lors de cette CAN ?
L’objectif pour cette coupe d’Afrique des Nations a été annoncé et redit à plusieurs reprises à savoir aller le plus loin possible, se battre et mettre tous les éléments en notre faveur pour pouvoir gagner. On va en Egypte pour gagner. Après on n’est pas les seuls à vouloir remporter cette Coupe d’Afrique, il y a beaucoup d’autres équipes qui ont aussi cet objectif. Peut-être des équipes qui sont un peu plus prêtes que nous…
Voulez-vous être plus explicites ?
Des équipes qui évoluent ensemble depuis pas mal de temps. On prend à titre d’exemple le Sénégal. Cela fait trois ans qui sont avec le même groupe, ils étaient présents à la dernière Coupe du monde. Une équipe aussi comme le Maroc qui évolue ensemble depuis un moment aussi. Ce qui n’est pas le cas pour nous. Il y a un nouveau staff alors qu’Hervé Renard est à la tête des Lions de l’Atlas depuis trois ans, et on sait que tous ces paramètres sont importants pour le football. Moi je n’ai pas envie de me réfugier ou me cacher derrière ça, même si ce que je viens d’évoquer consiste de bonnes raisons au vu des automatismes, le travail et la stabilité qui sont des éléments importants dans le football. Mais moi j’ai envie d’envoyer un message fort à nos joueurs en leur disant que cette CAN n’est pas une compétition de transition, mais qu’on va là-bas pour donner le maximum.
Quelques sont vos attentes au niveau du jeu pour ce match face au Mali ?
Et bien, mettre en place tout ce qu’on a travaillé jusque-là sans vraiment que je rentre dans le détail. Nous avons beaucoup bossé l’aspect défensif avec différents blocs pour préparer le Kenya, mais aussi avec une idée concernant le Sénégal de fait que le jeu des Maliens ressemble beaucoup à celui du Sénégal. Les Sénégalais risquent de nous poser aussi d’autres problèmes différents des soucis qu’on pourrait avoir contre les Kenyans. Il y a donc cet aspect qui est important et le travail est fait dans ce sens. Nous avons bien analysé les erreurs commises lors du dernier match, et ce sont ces rencontres qui nous permettront d’avoir des références afin de pouvoir travailler et rectifier les choses.
Un mot sur la blessure d’Adam Ounas ?
Adam Ounas comme vous le voyez va sûrement courir avec notre kiné (NDLR : entraînement hier dans la soirée). Il a eu une petite entorse bénigne qui a ralenti un peu son retour à la compétition. Il faut savoir qu’Adam était blessé avant d’arriver ici. Pas à la cheville mais bon des fois il peut y avoir un lien, car il souffrait d’un problème au niveau des adducteurs, et cela fait près d’un mois et demi qu’il n’a pas joué. Donc il n’était peut-être pas au meilleur de sa forme. Donc on essaye de rattraper le temps afin de le remettre sur pied le plus vite possible. Cette petite blessure nous a quelque peu ralenti quant à son retour à sa meilleure forme mais bon on travaille dur pour qu’il soit à 100% de ses capacités et prêt pour le match du Kenya.
- H. A.