Depuis plusieurs mois, deux joueurs de la sélection nationale continuent à impressionner. Ils ont plusieurs caractéristiques similaires. Ils sont de la même ville, des battants, des gagneurs, et viennent de nulle part pour se frayer un chemin dans le onze des Verts.
Il s’agit d’Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah qui sont devenus des titulaires à part entière et personne ne leur a fait des cadeaux. Les deux joueurs ont tout simplement été les plus en vue dans le match. La performance de ces deux éléments n’est pas minime. Ce n’est pas facile de dégommer deux cadors de la sélection nationale, à savoir Brahimi et Slimani. Les deux joueurs ont été pratiquement dans toutes les offensives algériennes.
Si Bounedjah a marqué un but, Belaïli aurait pu le faire, mais sa tentative a été repoussée in-extrémis par le portier kenyan. Une chose est sûre, les deux enfants d’El-Bahia Oran se retrouvent sur le terrain… les yeux fermés. «Il fallait bien réussir nos débuts dans cette compétition, nous étions bien concentrés d’autant plus qu’il s’agissait de notre entrée en lice, ce genre de premier rendez-vous est souvent difficile à gérer. Nous devons oublier cette victoire et se projeter sur le match face au Sénégal. J’ai marqué certes, mais le plus important était de décrocher la victoire et procurer de la joie à nos supporters. Concernant l’aspect climatique, nous avons joué dans des conditions de jeu assez favorables, mais en revanche l’état de la pelouse n’était pas fameux», a indiqué le buteur des Verts.
Pas de pros, pas de locaux, le beau cocktail de Belmadi
Belaïli et Bounedjah s’ajoutent au contingent des joueurs algériens formés dans le championnat national. Belmadi peut compter sur ce groupe formé localement et lorsqu’on fait une petite lecture sur le onze de départ face au Kenya, l’équipe nationale avait aligné 50% de joueurs de champ, certes évoluant à l’étranger, mais tous formés dans les clubs algériens. Atal, Benlamri et Bensebaïni ont constitué l’assise défensive, alors que le duo Belaïli-Bounedjah a mis tous les spécialistes d’accord quant à sa connectivité sur le terrain. Tout ce groupe a été compatible avec Mandi, le patron de la défense, et les milieux Feghouli, Bennacer, Guedioura et le maître à jouer Mahrez.
A son arrivée à la tête de notre équipe nationale, le coach des Verts avait sorti cette phrase phare : «Tout joueur disposant du S12 peut prétendre à une sélection quels que soient son pays et le championnat dans lequel il évolue.» Et bien oui Djamel Belmadi a réussi le grand challenge de faire un groupe uni : pas de pros, pas de locaux, mais plutôt une seule et unique équipe nationale.
- N.