L’équipe nationale algérienne a réalisé un excellent parcours lors de la première partie de la Coupe d’Afrique des nations, mais le plus dur est à venir.
Après un carton plein avec trois victoires en autant de matches, les Verts devraient réaliser la même performance pour atteindre la finale de la plus prestigieuse compétition continentale. C’est-à-dire pour que les camarades de Belaïli puissent s’offrir le droit de disputer la troisième finale d’une CAN (une victoire en 1990 et une défaite en 1980), ils doivent remporter leurs trois prochains matches. Le premier, ce sera dimanche prochain face à une imprévisible équipe de la Guinée, capable du meilleur comme du pire. Il faut dire que l’équipe nationale possède les moyens techniques et physiques, mais surtout psychologique d’aller le plus loin possible dans cette compétition. Même sur le plan tactique, Belmadi, qui respire le football, a pris le dessus sur ses adversaires. Il a eu, d’ailleurs, affaire à différentes écoles. Il avait débuté contre le technicien français, Sébastien Migné qu’il avait maîtrisé avec un 4-3-3, permettant à son équipe d’asphyxier les Harambees stars au point d’être inoffensif.
Changement de système en cours de match
Puis il y avait un sérieux test avec le Sénégal, son armada de stars, mais aussi de son très expérimenté sélectionneur, Aliou Cissé. Ce dernier connaît très bien les matches du continent et même s’il est issu de l’école française, il n’en demeure pas moins que c’est un coach qui maîtrise parfaitement son sujet. Evoluant en fonction de l’adversaire, Belmadi a entamé la rencontre devant les Lions de la Téranga avec 4-2-3-1. Il fallait trouver des assises au milieu de terrain, car en face le potentiel est énorme dans ce compartiment. Avec Bennacer et Guedioura pour assurer la couverture de Feghouli et Belaïli excentrés et Mahrez plus axial, le système mis en place par Belmadi avait privé les Sénégalais d’espaces, d’où la possibilité de porter le danger dans le camp adverse. Le coach national varie les systèmes de jeu durant le même match. Après les gros efforts fournis durant les 90 minutes de jeu, le coach a dû remplacer Bensebaïni, Bennacer et Belaïli afin de terminer la rencontre en 4-1-4-1. Guedioura en sentinelle, aidé par Abeïd, alors que Delort a fait son apparition pour apporter sa puissance physique au milieu.
Evolution selon l’adversaire
Il faut dire que le match face au Sénégal est une référence sur le plan tactique. Face à la meilleure équipe du continent (selon le classement Fifa 22e), les Algériens ont eu une meilleure maîtrise et l’équipe adverse a eu de gros soucis pour construire son jeu. Pour ce qui est du troisième, Belmadi a opéré en fonction de l’adversaire. Même s’il avait opéré des changements à hauteur de 90%, il a maintenu sa rigueur tactique. Contre la Tanzanie, l’équipe est revenue à un 4-3-3, comme face au Kenya. Cette rencontre a permis aux spécialistes de découvrir une équipe d’Algérie bis, capable de gagner un match et avec la manière dans cette Coupe d’Afrique des nations. L’équipe avait même terminé le match avec quatre joueurs à vocation offensif, à savoir Mahrez, Bounedjah rentrés en cours du jeu, associés à Delort et Slimani. Riyad Mahrez avait révélé ce qui avait métamorphosé le groupe depuis l’arrivée de Djamel Belmadi. «Avec Belmadi on travaille beaucoup le volet tactique contrairement aux sélectionneurs précédents», a-t-il indiqué et cela se vérifie sur le terrain.
I. N.