Plus crispé que d’habitude, Djamel Belmadi n’a pas dérogé a sa ligne de conduite face aux medias en conférence de presse d’avant-match. Une fois n’est pas coutume, le coach a dû faire 1h30 pour répondre aux questions, il était accompagné de son milieu Hichem Boudaoui, lequel a aussi répondu aux questions.

 

«La CIV a une expérience de la victoire»

D’emblée, Belmadi parle du match, il encense l’équipe de Côte d’Ivoire, il annonce la couleur. Pour l’ancien entraîneur de Duhail, ce team est un favori du tournoi, il faut s’en méfier. «Je ne parlerai pas de match test, on n’est pas en train de tester, c’est un quart de finale que l’on doit remporter, pour pouvoir passer au tour suivant, donc cette équipe de Côte d’ivoire est un favoris dans cette CAN rien qu’en ayant de bons joueurs, des joueurs d’expérience, ils arrivent avec l’envie de gagner, ils ont gagné cette coupe en 2015, c’est un team qui a déjà ce passé récent, cette expérience de la victoire, ne serait-ce que par ce titre récent c’est un archi favori pour cette CAN, on sait qu’on aura un adversaire difficile et délicat à jouer.»

 

«Epargnez-moi ce mot de favori»

L’EN a démarré la compétition en tant qu’outsider, et là c’est carrément le favori numéro un de cette CAN, l’équipe est-elle bien préparée psychologiquement a ce stade de la compétition ? Belmadi s’emporte, il rejette encore une fois le costume de favori : «Vous avez un souci avec cette histoire de favori et d’outsider, je ne rentre pas là-dedans depuis le début, mais conférence après conférence… faites preuve d’un peu d’imagination, concernant  l’aspect psychologique. Oui, on travaille dessus et on sera prêts incha Allah.»

 

«Pour aller loin, il faut encaisser un minimum»

Le coach ivoirien a parlé de préparation psychologique, l’EN est-elle prête à encaisser un but elle qui a su garder vierge sa cage pendant 360 minutes ? « J’imagine, le truc c’est qu’on n’a pas encaissé de but, tant mieux, on ne va pas être désolés ou être inquiets du fait qu’on n’a pas encaissé de but, l’idée c’est d’être très solides défensivement. On l’a dit, si on veut aller loin dans une compétition, il faut encaisser le moins de buts possibles, s’il s’avérait qu’il faut encaisser, on doit faire preuve de courage et de confiance de continuer à travailler, pour marquer un but de plus que l’adversaire.»

 

«Mon équipe a des ressources mentales, elle peut réagir»

Jusque-là, votre équipe n’a pas encore été menée, est-ce que contre la Côte d’Ivoire, zéro but encaissé.

On ne va pas se plaindre d avoir fait zéro but, est-ce qu’un but en quart risque de perturber vos capés ?

On ne va pas se plaindre du fait qu’on n’ait pas encaissé des buts dans cette compétition, on sait très bien que pour gagner un petit championnat comme on est en train de le faire, il faut être solide et ne pas encaisser de but, maintenant de l autre côté, on verra quelle réaction sera celle de l autre camp au moment d’encaisser, on fera en sorte de ne pas en encaisser, ça c’est une première chose, ensuite je pense que cette équipe a des ressources mentales, et tant qu’il y a du temps, il y a toujours la possibilité et l’espoir de revenir à la marque.

 

«Entre méfiance et confiance»

On a vu le parcours presque parfait de l’EN, et celui de la Côte d’Ivoire, qui cherche encore l identité de jeu, mais qui est quand même passée en quart, une situation qui pousse le coach national à prendre position, entre méfiance et confiance ; le cœur va balancer, les propos du coach sont clairs. «Ce que je vais leur dire évidemment ça restera entre nous.

Qu’on a la 2^e partie de la réponse, je dirais que ce match on l’abordera avec  un sentiment entre méfiance et confiance», dira-t-il.

 

«L’idéal aurait été de rester au Caire, mais ça ne sert à rien de se trouver des soucis»

L’EN joue un match pour la première fois durant cette CAN loin du Caire, un trajet qu’elle effectuera ce matin pour jouer le soir sa rencontre à quelques 120 kilomètres de son QG, des facteurs qui peuvent jouer en défaveur de l’EN face a une équipe qui connaît la pelouse de ce stade de Suez, mais Belmadi n’en fait pas une histoire. «L’avenir nous le dira mais je ne souhaite pas que cela nous perturbe, jusqu’à présent on jouait à côté c’est vrai, les choses vont changer, l’idéal c’est de rester dans le même dispositif mais l’organisation est ainsi faite, on se plie à l’organisation, et incha Allah on fera le nécessaire, 18h, 20h ou 21h, ça ne va rien changer, se trouver des soucis qui n’ont pas lieu d’être, on a déjà des soucis de comment on va régler et gérer ce match-là, ça suffit.»

 

«J’ai eu peu de temps pour préparer ce match, mais il n’y aura pas de surprise chez les Ivoiriens»

L’ équipe de la Côte d’Ivoire déjoue mais arrive à gagner quand même, comment Belmadi compte-t-il faire face a ce genre d’équipes ? Il reconnaît qu’il a tout pris en considération,  il semble tout connaître de cette équipe, malgré le peu de temps qu’il a eu pour préparer le match. «Ce sont les joueurs qui sont les plus importants, ce sont eux qui font les entraîneurs, sinon, évidemment que tout est pris en considération par rapport à la Côte d’Ivoire et ses caractéristiques, elle a été mûrement analysée, on connaît les forces et les faiblesses de cette équipe, toutes les équipes en ont, donc incha Allah, on est en train de travailler dessus, vous savez qu’on a joué, il y a très peu de temps, il y a à peine deux jours, donc pas si autant que ça, il y a peu de temps entre les matches, mais non, il n’y aura pas de surprises sur la connaissance de cette équipe», reconnaît-il.

 

«Le jour de repos qu’on a sur la CIV est un avantage mais ce n’est pas décisif»

L’EN a joué son dernier match la veille de la qualif’ de la Côte d’Ivoire, elle a donc 24h de repos en plus, le coach en parle : «Décisif, non, mais sûrement avec l’accumulation des matches, pour moi, l’avantage certain, mais ce n’est pas décisif.»

 

«Il faut mettre le doigt là où ça fait mal»

L’équipe fait face à un match piège, non dit Belmadi, il semble bien connaître les risque de jouer la CIV, notamment l’expérience de cette équipe qui lui a permis de revenir dans son dernier match et de renverser la vapeur : «Il n y a pas de piège en particulier, il y a une équipe solide face a nous, avec des individualité de qualité, une équipe d’expérience, l’expérience qui a déjà gagné cette CAN, si on regarde un petit peu leur match contre le Mali, surtout en 1^re mi-temps, où ils ont été vraiment bousculés, mais ils n’ont pas cédé, le score a été peut-être à l’avantage du Mali à la mi-temps, maintenant le résultat montre que cette équipe peut être dominée, sans encaisser de but, et à la fin remporter le match, je n’entrerai pas dans le détail, car ce n’est pas le moment, j’espère avoir des éléments en tête, faire déjouer cette équipe et trouver les failles, toutes les équipes en ont, on doit mettre le doigt là où ça fait mal.»

 

«On sera super concentrés et déterminés»

Belmadi promet de présenter une équipe concentrée et déterminée, il s’attend à un match difficile d’un côté comme de l’autre, le dernier mot reviendra au plus fort : «On sera super concentrés, déterminés, ça va être un rapport de forces, s’ils sont plus forts que nous, ils l’emporteront, en tout cas, la partie ne sera pas facile ni pour l’un ni pour l’autre.»

 

«J’espère que les joueurs ramèneront la joie au bled»

Les 1200 supporters des Verts attendus en renfort porteront le nombre de fans au stade à plus de 4000, un grand plus pour l’EN, l’entraîneur promet de les récompenser à sa manière : «Le 12^e homme, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle comme ça, incha Allah ils vont venir et supporteront leur équipe, et on les rendra heureux, on les remerciera à notre façon de s’être déplacés, c’est toujours difficile d’aller loin de son pays et supporter son équipe, c’est une petite mission, difficile, les conditions ne sont pas toujours les meilleures, incha Allah les joueurs et tout le monde feront le maximum et ramèneront la joie au bled», conclut-il.

1. M. A.