L’équipe nationale, même si elle n’a pas été brillante comme lors des quatre premières rencontres du tournoi africain, s’est qualifiée en demi-finale d’une Coupe d’Afrique des nations.
Cela ne s’est pas produit depuis l’édition de 2010 en Angola où les Verts ont été battus par l’Egypte (0-4). Hier, les Verts avaient la possibilité de l’emporter sans passer à la séance des tirs au but. Certes, il y a eu un premier quart d’heure très délicat pour les Algériens, qui auraient pu encaisser deux buts, notamment ce tir de Gradel. M’Bolhi peut remercier son poteau qui avait renvoyé le cuir. A ce moment-là, on était sûr que le match allait être compliqué. Mais au fur et à mesure, les hommes de Belmadi ont pris leurs repères sur un stade qu’ils ne connaissent pas pour ne même pas avoir effectué une séance d’entraînement. Le but de Feghouli a donné un bon bol d’air à l’équipe, qui avait retrouvé son punch et pouvait rejoindre les vestiaires avec un meilleur avantage. En début de deuxième période, l’Algérie avait bénéficié d’un penalty, justement accordé par l’arbitre. Bounedjah, auteur d’un but sur penalty face au Kenya lors de la première journée, a voulu se faire justice lui-même. Même s’il est l’un des spécialistes de cet exercice, l’enfant d’El-Bahia, sûrement sous pression pour n’avoir pas encore marqué sur une phase de jeu, a tiré sur la transversale.
Il n’a pas cessé de pleurer depuis son remplacement
Le ciel s’était abattu sur le joueur, et une énorme pression pesait sur lui, mais aussi sur tout un peuple. Un deuxième but aurait pu libérer tout le monde, mais cela avait donné un espoir à la Côte d’Ivoire, qui était pourtant submergée depuis la première réalisation de Feghouli. A partir de cet instant, Baghdad Bounedjah, certainement, conscient du ratage, a perdu tous ses repères. Pis encore. A la 62e minute la Côte d’Ivoire a égalisé et lui n’arrivait plus à trouver la faille. Son jeu brouillant démontre qu’il était sous pression, ce qui a poussé Belmadi à le faire sortir à dix minutes de la fin. Depuis sa sortie, Bounedjah était inconsolable. Il pleurait à chaudes larmes et aucun membre du staff technique ou des joueurs n’ont réussi à le calmer. Lors de la séance des tirs but, l’avant-centre des Verts ne pouvait pas se retenir. Même lorsque l’équipe s’est qualifiée, il y avait certainement un sentiment de soulagement, mais une chose est sûre, Bounedjah avait vécu la plus cauchemardesque soirée de sa carrière de footballeur. A la fin du match, tout le monde est accouru vers lui pour lui dédier cette qualification, après que l’Algérie eut frôlé une élimination suite au ratage de Bounedjah.
Oukidja ne l’a pas lâché
Si tous les joueurs étaient eux aussi sur les nerfs et inquiets en suivant le match, Bounedjah a pu compter sur un apport non négligeable, celui d’Alexandre Oukidja qui a fait un gros travail psychologique avec son frère d’armes et ne l’a pas lâché d’une semelle. Au final, les mots du Messin ont été réconfortants, mais la qualification allait l’être davantage.
Son copain, Youcef avait son destin entre les pieds
Arrive alors cette fatidique séance de tirs au but. Les choses se passent bien, Raïs sort un penalty et comble du hasard, c’est son copain Youcef Belaïli qui avait son destin entre les pieds. Toutefois, il était écrit que Bounedjah allait souffrir jusqu’au bout puisque son meilleur ami a manqué sa tentative.
Mbolhi l’a délivré
Finalement, la libération est venue des pieds de… Serey Die. En effet, le capitaine ivoirien a été le dernier tireur et a trouvé le même angle et le même poteau que Belaïli, offrant la victoire aux Fennecs. C’est à ce moment que Bounedjah a encore une fois craqué. La belle image qu’on a retenu, c’est quand tous les joueurs du banc sont allés vers lui pour lui remonter le moral. On peut dire que Bounedjah aura peut-être vécu la pire soirée de sa vie de footballeur hier, mais finalement, c’est un happy end. Notre terreur des surfaces ne reviendra que plus fort, car c’est ça être footballeur, se relever lorsque ça ne va pas.