Il y a moins d’un mois l’équipe nationale ne comptait qu’un seul titre continental dans son palmarès, celui de 1990, lors d’une CAN jouée à la maison.
Le 19 juillet dernier, les Verts ont remporté un deuxième titre africain. Si pour le commun des Algériens, le grand architecte de cet exploit est incontestablement Djamel Belmadi, toujours est-il que le sélectionneur national peut se targuer d’avoir une fédération à sa tête Kheireddine Zetchi et un manager général Hakim Medane qui sont toujours à son écoute, ne laissant rien au hasard. Les responsables de la FAF ont, eux, également une part du mérite dans ce sacre, car en résumé, celui-ci n’est que le résultat d’un bon travail d’ensemble.
Une bonne gestion de l’EN
Alors que la gestion technique est l’apanage de Belmadi, il faut souligner que l’EN ne serait jamais parvenue à remporter la CAN sans la bonne stratégie adoptée par la fédération laquelle qu’on le veuille ou non a eu le nez creux en recrutant Djamel Belmadi, considéré pour un choix à défaut, il est utile de rappeler à certains ‘’fossoyeurs’’ que Zetchi pouvait confier la barre technique de l’EN à un autre entraîneur, d’autant plus que des dizaines de CV étaient sur son bureau parmi eux des techniciens de renommée internationale, mais le président de la FAF a jeté son dévolu sur Belmadi. Par ailleurs réputé pour son sens du professionnalisme Zetchi qui fit de son académie une pourvoyeuse de talents au football national, en étant le premier dirigeant à créer sa propre académie en Algérie, n’ignorait pas que la réussite dépend des moyens, d’abord de moyens matériels, de ce côté, on imagine que Belmadi n’avait pas à se plaindre, à l’opposé du Belge, Georges Leekens, qui a préparé la CAN 2017 à Sidi Moussa avec la programmation de deux joutes amicales face au même adversaire la Mauritanie, avec le résultat que l’on sait (élimination au 1er tour), Belmadi avait obtenu qu’il réclamait, avec un stage de plusieurs jours au Qatar, des rencontres amicales face à des sélections plus huppées, sans oublier les conditions d’hébergement qui étaient excellentes que ce soit à Doha, au Qatar, ou en Egypte, l’équipe nationale était très bien prise en charge. Ce cadre a aidé Belmadi à créer un état d’esprit positif au sein du groupe, même le cas Haris Belkbela a été géré avec doigté, illustration de la bonne entente entre les responsables de la fédération et l’entraîneur national.
Belmadi apporte son perfectionnisme
Il est clair que les responsables de la FAF qui ont vite compris qu’ils venaient de ramener un entraîneur qui s’y connaît en matière de gestion, pas seulement technique, en effet pour avoir joué durant sa carrière de footballeur dans des clubs huppés, à l’instar de l’Olympique de Marseille ou Manchester City, Belmadi a appris beaucoup de choses, notamment dans la rigueur dans le travail, des idées qu’il entrevoit de mettre en œuvre pour améliorer encore davantage le fonctionnement de l’équipe nationale, tandis veulent faire croire à l’opinion nationale, qu’il existerait des divergences de vue entre le président de la FAF et le sélectionneur national, pour ceux qui sont au fait des affaires de l’EN, c’est un faux débat, Zetchi qui est amplement satisfait du travail de son coach, promet de valider toutes les décisions qui seront prises par Belmadi, notamment pour ce qui concerne des changements au niveau de l’organigramme, à savoir le personnel détaché directement à l’équipe nationale, d’autant que des challenges importants avec en ligne de mire, la CAN 2021 et la Coupe du monde du Qatar attendent l’EN, pour les réussir, il faudrait que tout le monde met la main à la pâte.
Piocher d’autres talents en Europe
Le rôle de la fédération ne devrait pas se limiter à donner les moyens à l’entraîneur national, elle doit également continuer sa prospection, en renforçant l’effectif de l’EN par d’autres talents (Aouar, Larouci, etc.) afin de rendre encore plus forte la sélection, car avec les défis qu’elle devrait relever à l’avenir avec des objectifs qui sont logiquement revus à la hausse, on a besoin de renforcer l’effectif par des éléments jeunes et talentueux, d’autant qu’il faudrait prendre en compte, le départ en retraite de quelques cadres de l’équipe qu’il faudrait remplacer par des éléments plus forts afin de maintenir la cadence des résultats, ce qui relève des prérogatives de la FAF qui ne doit pas négliger ce travail de prospection, bien entendu rien ne se fera sans l’aval de Belmadi.
Arrêtons de la discréditer
A voir les réactions enregistrées ici et là, on dirait que l’EN n’est pas championne d’Afrique et qu’elle reste sur un nouvel échec, car c’est inexplicable de constater que par jalousie ou haine, des personnes font tout pour discréditer la fédération, ces derniers jours, alors qu’il faudrait rendre hommage à cette fédération qui a une part du mérite dans le sacre africain, on regardant les réactions de ses soi-disant spécialistes sur les plateaux TV, on se dit, soit ils sont devenus amnésiques, on oubliant que cela fait 29 ans que l’EN n’a pas gagné le moindre titre et que tout récemment en 2017, elle fut éliminée dès le 1er tour à la CAN du Gabon, cela s’apparente à des «règlements de compte» plutôt qu’autre chose !
- S.