Les deux derniers matches disputés par la sélection nationale ont montré que l’équipe aura besoin de quelques joueurs pour plus de complémentarité et de profondeur du banc. Les deux campagnes qualificatives à la CAN-2021 et à la Coupe du monde-2022 exigent un effectif presque d’égale valeur et un noyau d’au moins 17 joueurs de qualité, capables de parer à toute éventualité.
Le onze majeur de Djamel Belmadi est connu par tout le monde et tant que cela marche, c’est tant mieux pour les Verts. Face à la Colombie, nous avons vu un rendement de l’équipe totalement différent de celui de l’équipe qui avait joué contre la RD Congo, cinq jours auparavant. Belmadi avait profité du match face à la sélection de la République démocratique du Congo pour tenter un essai et voir ce que vaut l’EN sans plusieurs de ses cadres. Résultat : il faut dire qu’il y a eu beaucoup de déceptions, mais aussi une certitude. En effet, si dans certains postes le coach pourra facilement les combler, mais pour d’autres il aura certainement des soucis à se faire.
Difficile de remplacer Benlamri et Guedioura
La défense, c’était la force des Verts lors de la CAN-2019, surtout après que le sélectionneur ait réussi à trouver un amalgame et la bonne recette pour la complémentarité de quatre éléments. Après avoir fait tourner toutes les variantes, il a trouvé la charnière centrale avec un énorme Benlamri et un Mandi des plus rassurants. Sur les côtés, il ne faut pas chercher ailleurs qu’Atal et Bensebaïni, mais la défection de l’un ou de l’autre va poser un énorme problème de remplaçant. La seule valeur sur le banc de touche en défense est le défenseur axial Mehdi Tahrat. Mais il sera difficile de remplacer un joueur comme Benlamri, le meilleur défenseur de la dernière CAN et qui poursuit sur le même rythme en club. Au milieu de terrain, le rôle d’Adlène Guedioura est très important pour la sélection. Il n’y a pas un joueur possédant le même profil pour remplacer l’ancien milieu de terrain de Nottingham Forest en cas de défection, suspension ou blessure.
Espoir avec le retour de Chita
Il faut dire que le travail qu’il effectue et la complicité avec Ismaël Bennacer seront difficilement remplaçables. Le milieu de terrain du Milan AC commence à renter un peu dans le rang en club où il n’est plus le titulaire, mais reste tout de même une valeur sûre. Cependant, le retour d’Oussama Chita aux entraînements de l’USM Alger est un motif d’espoir. Le jeune milieu de terrain ne sera pas prêt dans l’immédiat, mais d’ici l’entame des éliminatoires de la Coupe du monde, tout sera clair. L’enfant de Khemis Meliana pourrait constituer une solution. Belmadi avait déclaré plusieurs fois qu’il n’était pas figé dans une tactique. Mais qu’il pouvait procéder à des petites modifications par rapport à la forme du moment et aux aptitudes des joueurs à sa disposition. Mais son 4-1-4-1, qui peut se muer en un 4-1-2-3, aura besoin d’autres éléments capables de se fondre dans ces systèmes.
Elargissement du noyau et variation tactique
Le coach des Verts possède un noyau de 14 joueurs, mais il aura besoin de le renforcer car les défections (suspensions et blessures) sont légion dans le quotidien d’une équipe de football. Avec Mbolhi dans les bois, une défense composée de la doublette au centre Benlamri-Mandi, Atal à droite, Bensebaïni à gauche, Guedioura en sentinelle devant la défense, Bennacer et Feghouli à la récupération «box-to-box» et le trio offensif Belaïli à gauche, Mahrez à droite, qui ferment lorsque l’équipe n’est pas en possession du ballon, alors que Bounedjah est à la pointe de l’attaque. A ce groupe, on pourrait compter que sur Tahrat, Brahimi, Delort et Slimani comme atouts de substitution.
Ilyès Nassim