L’équipe nationale s’apprête à disputer son deuxième match des éliminatoires de la CAN-2021. Les Verts, qui se trouvent depuis vendredi à Gaborone, se préparent pour affronter le Botswana, une formation inconnue dans le gotha du football continental.
Il faut savoir qu’il s’agit d’une première pour les deux nations, qui ne se sont jamais affrontées, aussi bien dans un match officiel qu’amical. Forts de leur victoire face à la Zambie (5-0), mais aussi et surtout de leur statut de champions d’Afrique, les Verts partent favoris dans cette rencontre. Cependant, il faut tenir compte de plusieurs paramètres, qui risquent de jouer de mauvais tours aux camarades de Raïs Mbolhi.
Des conditions générales défavorables
Le premier point à rendre en considération réside dans le fait que l’équipe nationale va évoluer pour la première fois dans ce pays. Ceci dit, cela ne diffère pas des rencontres que l’Algérie avait livrées dans les pays limitrophes, à l’image de la Zambie, du Zimbabwe ou de l’Afrique du Sud. Les conditions générales ne seront certainement pas favorables aux Verts, qui auront, en plus d’un adversaire motivé à l’idée de faire tomber les champions d’Afrique, un climat complètement différent à ce qui sévit actuellement en Algérie ou encore un terrain dans un état catastrophique. Cela ne va pas permettre aux Algériens de développer leur jeu habituel. Les camarades de Feghouli vont tout de même évoluer en nocturne, ce qui va faire baisser sensiblement la température, mais c’est le terrain qui inquiète quelque peu les Algériens. Ces derniers semblent habitués à ce genre de situation et il faudra donc faire preuve de maîtrise pour espérer réussir un bon résultat dans un environnement quelque peu hostile.
Un entraîneur algérien aux commandes des Zèbres
Le deuxième point qu’il faudra prendre en considération consiste dans le fait que l’équipe du Botswana est entraînée par un technicien algérien, à savoir Adel Amrouche, depuis le mois d’août dernier. Il n’y a certainement aucun Botswanais, qui connaît plus le football algérien comme l’enfant de Kouba. Ce dernier avait entraîné le MC Alger avant de rejoindre l’équipe nationale botswanaise. La rencontre sera certainement très particulière pour Amrouche, mais cela ne l’empêchera pas de faire de son mieux pour épingler les champions d’Afrique. Une performance qu’il brandirait fièrement s’il venait de la réussir car il s’agit d’accrocher l’équipe qui vient d’être sacrée championne d’Afrique. Ayant travaillé dan plusieurs équipes nationales africaines, à l’image du Burundi, de la RC Afrique, le Kenya ou encore la Libye, le technicien algérien aura un avantage sur Belmadi, son homologue de la sélection nationale, puisqu’il connaît parfaitement les forces et faiblesses des Verts.
Le Botswana, une équipe qui encaisse peu…
Même s’il ne cache son ambition de remporter le match, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a mis en garde ses joueurs contre tout excès de confiance. Pour lui, il faut prendre en considération que le Botswana possède une équipe très solide sur le plan défensif. «Le nul ramené par le Botswana du Zimbabwe est un résultat. Sincèrement, je ne suis pas surpris, car j'ai dit auparavant que cette équipe encaissait peu de buts et qu'elle est très bonne sur le plan défensif», a commenté le coach des Verts le résultat du deuxième match du Groupe H. En effet, sur cinq matches les Zèbres n’ont encaissé que deux buts seulement. C’était face au Malawi lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 et devant l’Egypte en match amical au mois d’octobre dernier en s’inclinant (1-0). Il est clair que les attaquants algériens sont appelés à sortir la grosse artillerie pour prendre à défaut cette arrière-garde, qui a montré sa solidité lors de son match face au Zimbabwe vendredi dernier. Bounedjah, Belaïli, Slimani, Soudani et autre Delort doivent faire valoir leur sens du but.
… Mais qui ne marque pas avec Amrouche
Le paradoxe de cette équipe botswanaise réside dans le fait qu’elle encaisse peu de buts, mais son attaque est des plus pauvres au niveau continental. En effet, sur les cinq derniers matches livrés par les Zèbres, ils n’ont inscrit aucun but. Il y a eu d’abord la double confrontation face au Malawi pour le compte du tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du monde. Les hommes d’Adel Amrouche ont perdu à Lilongwe (1-0) et n’ont pu faire que match nul à Gaborone (0-0). C’étaient, d’ailleurs, les deux premiers matches du sélectionneur national, l’Algérien Adel Amrouche. Ce dernier ne semble pas avoir trouvé de solutions à cette inefficacité offensive puisque son équipe a enchaîné trois matches sans inscrire le moindre but. Il faut compter le match nul (0-0) à Gaborone face au Liberia en amical, puis une courte défaite, toujours en amical, devant l’Egypte (1-0) au Caire puis le dernier résultat vierge face au Zimbabwe pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-2021.
18 novembre 2018 - 18 novembre 2019 : l’Algérie n’a plus peur de l’Afrique
Depuis l’arrivée de Djamel Belmadi à la tête des Verts, ces derniers se déplacent en Afrique subsaharienne avec beaucoup d’ambitions. Fini le temps d’aller jouer et revenir avec des "gamelles". Après la défaite face au Bénin (0-1) un certain 16 octobre 2019 au stade de l’Amitié de Cotonou, les Algériens n’ont perdu aucun match. Mieux encore. Le 18 novembre 2018, soit jour pour jour de la rencontre de demain face au Botswana, l’Algérie est allée administrer une leçon de football au Togo d’Adebayor chez lui. Grâce à un intenable Mahrez et un Bounedjah efficace, l’équipe nationale s’était imposée sur le score de 4 buts à 1. Un doublé de Mahrez, qui sera le grand absent de la rencontre de demain, et deux buts signés Atal et Bounedjah ont offert à l’Algérie l’une des plus larges victoires réalisées en Afrique subsaharienne. Ce sera l’occasion de réussir une deuxième face à une équipe du Botswana qui risque de ne pas peser trop lourd devant une équipe algérienne qui a le vent en poupe.
Ilyès Nassim