Le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, a accordé une interview au journal français L’Equipe. Une occasion de passer en revue plusieurs chapitres de son aventure avec les Verts, le sacre africain l’année passée et ses ambitions pour la prochaine coupe du monde au Qatar.
Justement, Belmadi est plutôt optimiste du fait que l’édition 2022 du Mondial de football se déroule dans un pays qu’il connaît bien pour y avoir fait ses armes en tant qu’entraîneur. Il voit en cela un signe du destin. Cela sans oublier de rappeler que la qualification à ce rendez-vous n’est pas encore acquise. «L’histoire est incroyable. Quand je vois la probabilité d’un pays comme le Qatar organiser une coupe du monde et de pouvoir y aller en tant qu’entraineur de l’Algérie… C’est du 0,1 %, non ? On va d’abord penser à se qualifier et ce ne sera pas», a avoué le coach des Fennecs. Cependant, Belmadi n’a pas renoncé à son esprit de battant et de conquérant en affirmant que l’Algérie ne se présentera pas à la CM du Qatar pour faire de la figuration. «Si on a la chance d’y être, on n’ira pas avec cette idée de participer. Il faut croire en l’impossible, avoir de l’ambition. Vivre une coupe du monde dans le pays où je suis né comme entraineur, j’y vois un signe de destin».
Et quoi de mieux pour faire bonne figure en Coupe du monde que de croiser le fer avec le détenteur du titre. En effet, Belmadi a été interpellé lors de cette interview sur l’éventualité d’affronter la France en match amical. Un projet qui a été initié et qui pourrait se concrétiser puisque les politiques n’y voient aucun inconvénient. Un match qu’il considère plus comme challenge sportif qu’une revanche historique. «Au- delà du symbole, j’aimerai jouer contre les français, car ils sont champions du monde, dans cette envie de se frotter aux meilleurs pour progresser».
Ce coté perfectionniste qui anime Belmadi, mais pas seulement pour améliorer le rendu de la sélection, puisqu’il commence, d’abord, à se remettre en cause. Toujours à chercher à aller plus loin et plus haut. Pour cela, il a des modèles. Parmi eux, l’entraîneur du Real Madrid Zinedine Zidane. Ce dernier qu’il qualifie de génie. «Je vais regarder Guardiola, Klopp, Zidane, …. On ne réalise pas, d’ailleurs, à quel point Zidane est un très grand entraineur. Si Mourinho ou Guardiola gagnent trois fois la C1, on crie au génie. Zidane c’est une forme de génie, même s’il n’a pas révolutionné tactiquement le jeu. Mais on parle parfois de philosophie chez certains qui n’ont rien gagné. A un moment, on veut quoi ? On est jugé sur la victoire ou sur la super philosophie ? Quand on bosse pour un club ou une équipe nationale, ce que les gens attendent, c’est que tu gagnes.» Un mental de gagneur qu’il a réussi à transmettre à ses joueurs lors de la CAN 2019, avec au bout une deuxième étoile qui orne fièrement le maillot des Verts.
K. A. S.