Le quotidien sportif français L’Equipe a consacré hier une page à la nouvelle star de l’OGC Nice Amine Gouiri.
Le Franco-Algérien sélectionné récemment avec les espoirs de l’équipe de France fait partie des cibles de la fédération algérienne de football, son cas est différent de celui d’Aouar, d’autant plus qu’il aurait donné des indices sur sa probable venue chez les Verts, ce qui a mis la FAF à ses trousses, sa venue dans le groupe de Belmadi serait ‘’en bonne voie’’. Auteur d’un doublé pour sa première apparition officielle avec l’OGC Nice lors de la 1re journée du championnat contre Lens, le jeune produit de l’OL (encore un) s’est imposé très rapidement dans les plans du coach Vieira, pourtant, et selon ses proches, c’est du côté de l’OL qu’il aurait souhaité faire ses preuves. «Si on était allés le voir il y a deux ans, il ne serait jamais venu à Nice car son rêve était de réussir dans son club formateur. Un transfert, c’est une question de timing. Cet été, c’était le bon timing», assure Julien Fournier le directeur du football de l’OGC Nice. Après l’avoir façonné, l’OL n’a pas offert une place à Gouiri dans un secteur offensif très dense, une seule minute lui a été accordée par Garcia en Ligue1 avant son transfert cet été contre 7 millions d’euros.
Fekir l’encense
Fekir, équipier de Gouiri à l’OL, raconte l’un des faits marquants de la jeune carrière du nouveau joueur niçois, une blessure au genou qui l’a freiné il y a tout juste 2 ans, cela ne l’a pas empêché de déceler en lui des qualités indéniables. «Je m’en souviens comme si c’était hier, je revenais de la Coupe du monde, il n’avait pas été retenu pour un match de L1. On s’entraînait ensemble avec la réserve, on faisait un petit jeu, et son genou se bloque. J’ai entendu Amine crier comme jamais je ne l’ai entendu», confie Nabil Fekir. «On a vu dès ses premières séances chez les pros qu’il avait de grosses qualités. Lors des toros, ça se sentait tout de suite qu’il était un très bon joueur. Je lui ai donné des conseils car j’ai eu la même blessure que lui (en 2015). On ne le voyait pas trop atteint mais c’est une blessure toujours difficile à vivre. Il en est ressorti encore plus fort», a-t-il raconté.
Un Euro et une Coupe du monde a tout juste 17 ans… en bleu !
Ses prestations en jeunes lui ouvrent les portes de l’équipe de France, il trouve des difficultés au départ, d’après Lionel Rouxel qui l’a accueilli à Clairefontaine, il avait quelques carences : «On devait lui montrer qu’il avait des partenaires, des courses à faire. Il manquait aussi un peu de volume, on lui a fait passer des tests en mars 2017 et c’était insuffisant. Je lui ai fait comprendre qu’il devait travailler un peu plus et en mai, à l’Euro des moins de 17 ans, il était beaucoup mieux, plus affûté. »
Gouiri inscrit huit buts en quatre matches, pour être sacré meilleur buteur de la compétition, raconte L’Equipe, et enchaîne en octobre avec la Coupe du monde de sa catégorie.
En Inde, il marque quatre buts en cinq matches et affermit son statut. Même si ses périples internationaux l’éloignent de l’OL, ceux qui le côtoient en sélection sont soufflés par l’évidence de son potentiel. «À mon premier entraînement avec les moins de 17 ans, le niveau d’Amine devant la cage m’avait frappé. C’était déjà impressionnant. À l’époque, je ne l’imaginais qu’en numéro 9», raconte le défenseur Andy Pelmard, qui a retrouvé son ami à Nice. Maintenant, «il est plus polyvalent, joue à gauche avec nous et, avec sa technique, son jeu de passe et son intelligence, je le vois bien numéro 10 plus tard.»
«Il va faire une grande carrière»
Très modeste, Gouiri habite toujours le centre de formation de Nice, dan sa nouvelle équipe c’est en ailier gauche qu’on compte l’exploiter. «Pour l’instant, les Niçois le voient surtout à gauche… Sa zone préférentielle, c’est le côté gauche de la surface, où il est chirurgical. Quand il revient sur son pied droit, il est très bon, à l’image de ses deux buts contre Lens, analyse Rouxel, redevenu sélectionneur des moins de 16 ans. C’est un pur joueur d’axe au départ mais il sait se déplacer sur les côtés pour enchaîner. À Nice, plein d’ingrédients sont réunis pour lui permettre de faire une saison pleine.»
Fekir son ami lyonnais regrette le fait que son club formateur ne lui ait pas donné sa chance, son nouveau pote a Nice Schneiderlin lui prédit un avenir radieux chez eux. «On voit son talent à son toucher de balle, et il est très attentif aux conseils, demande chaque jour à progresser. Il va faire une grande carrière, c’est sûr.»
Synthèse S. M. A.