Dans la liste de l’équipe nationale pour les deux matches amicaux face respectivement au Nigeria et le Mexique, Djamel Belmadi a retenu deux milieux offensifs dont la principale qualité est le drible. Que ce soit Saïd Benrahma ou Farid Boulaya, ce sont deux ‘’grands’’ dribleurs. Pas plus tard que jeudi, le drible de Said Benrahma face à Fulham, sur le deuxième but qu’il a marqué, a fait le buzz tant la beauté du geste de l’attaquant de Brentford était incroyable. La première équipe nationale qui avait rendu fiers tous les Algériens, c’était incontestablement celle qui prit part au premier Mondial de l’histoire du football algérien en 1982. Justement, la force de cette équipe était la présence de deux grands dribleurs sur les ailes ; à droite, Rabah Madjer pourrissait la vie à ses adversaires et à gauche Salah Assad en faisait de même. Certes, à l’époque, l’EN reposait sur un excellent collectif, mais quand elle retrouvait sur son chemin un adversaire qui évolue bien en bloc derrière pour le faire plier, l’EN comptait sur ses deux excellents dribleurs. Dans l’équipe qui a remporté la CAN 2019, seuls Ryad Mahrez et Youssef Belaili avaient la particularité d’utiliser le drible pour déverrouiller les défenses adverses. Alors que Belaili qui est sans club n’est pas présent à ce stage en Autriche, ça sera intéressant de voir à l’œuvre pour ces deux matches amicaux Benrahma et Boulaya ; on attend d’eux qu’ils nous régalent par leur technique assez fine et leurs dribles déroutants.
Boulaya : "Le drible, c’est en moi"
Si les Algériens connaissent beaucoup plus Saïd Benrahma qui, depuis plusieurs mois, régale par ses qualités de dribleur en Championsphip avec Brentford au point qu’au Royaume-Uni, on le surnomme le ‘’Messi algérien’’, en revanche, ils connaissent un peu moins Farid Boulaya qui évolue dans une équipe moins médiatisée, à savoir le FC Metz. Très attaché à cette qualité technique, le coéquipier d’Alexander Oukidja, qui est en train d’accomplir des débuts encourageants en L1, a accordé une interview à France Football cette semaine, lors de laquelle il a parlé de cette qualité justement : «C’est en moi. Dribler, ça me procure du plaisir.’’ Souvent, les entraîneurs se plaignent du jeu individualiste du joueur qui privilégie le drible au jeu collectif. Farid Boulaya dira dans ce sens : ‘’On ne m’a jamais interdit de dribler.’’ Grand admirateur de Zidane, Benarfa ou Ronaldinho, selon Boulaya, son drible préféré est : ‘’J’aime la virgule, comme celle de Ronaldinho. Mais ma spéciale, c’est un seul passement de jambes avec un croche-pied gauche.’’ Les Algériens vont devoir découvrir sur leur petit écran (les deux matches se joueront à huis clos) Farid Boulaya et ses dribles déroutants.
M. S.