2 séances d’entraînement déjà effectuées par la sélection nationale sous les ordres de Djamel Belmadi dans ce stage d’Autriche qui connaît l’absence d’un joueur clé du onze national, à savoir Yassine Belaïli.
2 séances qui ont permis aux joueurs de se retrouver. Déjà avant le coup d’envoi de ce stage, certains n’ont pas caché leur impatience de retrouver le groupe mais aussi le terrain, car pour la plupart ça sera une simple date de retrouvailles, mais pour Yassine Brahimi, ce stage est beaucoup plus que ça.
En effet, après une fin de saison en trombe et un titre de meilleur buteur du championnat du Qatar décroché avec brio (15 buts), Brahimi a même pu détrôner son camarade en sélection Baghdad Bounedjah, c’est dire la forme affichée par l’ancien joueur de Porto qui est en train de s’illustrer depuis son arrivée au Qatar.
Le début de cette saison n’a pas été différent pour lui, Yassine a déjà joué 3 matches et marqué un but et ne compte certainement pas s’arrêter là, c’est d’ailleurs avec cet état d’esprit de guerrier qu’il a rejoint l’EN avec un nouvel objectif : reconquérir une place de titulaire, celle qui était pendant longtemps la sienne avant de traverser la zone de turbulences.
On oublie tout et on recommence
L’arrivée de Belmadi en sélection n’a pas été profitable à Brahimi, ce dernier a été rétrogradé sur le banc à la suite d’une nette baisse de forme, et comme un malheur ne vient jamais seul, cela a eu lieu au moment où Belaïli éclaboussait ses adversaires de son talent, champion d’Afrique 2 fois avec l’ES Tunis, il est arrivé en position de force au Qatar pour le stage de préparation de la CAN, et a confirmé une idée que Belmadi s’était faite de lui, et c’est l’enfant d’Oran d’ailleurs qui a eu le dernier mot contre le Kenya lors du match d’ouverture du tournoi égyptien.
Déjà la veille de ce match, nous assistions sur place à l’entraînement et à un Brahimi tristounet qui ruminait sa colère, il savait que la bataille était perdue, par contre il ne savait pas que le pire allait venir, à savoir la blessure qui l’a éloigné du reste de la compétition, et depuis Yassine a vécu comme une traversée du désert, obligé de se contenter d’une place dans l’ombre de ‘’Belaïli Al 3acher’’ mais comme la roue finit toujours par tourner, voilà que Belaïli est en train de goûter à l’amertume de l’éloignement des terrains, il faut dire que personne ne s’attendait à ce scénario qui vient offrir à Brahimi une occasion en or de récupérer ‘’son bien’’, cela explique cette forme affichée lors des deux séances effectuées en Autriche, d’après les échos qui nous sont parvenus du pays de Mozart.
Benrahma, le nouveau concurrent
En forme et surtout à l’aise techniquement, Brahimi veut coûte que coûte prouver à son entraîneur qu’il n’est pas fini, il faut dire que les 12 mois passés loin des Verts lui ont permis de se refaire une santé, il avait été dispensé lors du dernier regroupement de l’EN, ce qui fait qu’il a passé une année sans porter le maillot des Verts, l’éloignement n’allait pas durer plus de 5 mois, mais finalement le destin en a voulu autrement, cela a rendu service à Brahimi qui s’est reconstruit loin de la sélection, pour revenir plus fort, il ne compte pas se laisser faire, malgré la concurrence, du revenant Benrahma, ce dernier affiche lui aussi une belle forme, au grand bonheur de Belmadi qui aura à jouer l’arbitre entre les deux hommes.
En tout cas, les chiffres sont largement au profit de l’ancien Rennais en ce début de saison. L’échec du transfert de Benrahma vers une grande équipe ajoute du crédit au compte du pensionnaire d’Al-Rayyane, il ne restera plus à Belmadi que de le mettre dans une bonne configuration sur le terrain, surtout que son jeu est totalement différent de celui de Belaïli, ça sera l’une des attractions de ce stage et des deux matches face au Nigeria et au Mexique.
S. M. A.