Ce vendredi, l’un des grands absents dans les rangs de la sélection algérienne était Youssef Belaïli. Il est un élément important sur l’échiquier de Djamel Belmadi et il a laissé aux Algériens une forte image lors de sa dernière production avant l’arrêt des compétitions à cause du coronavirus.

C’était à Gaborone en marquant sur corner direct le but de la victoire sur le Botswana. Ce vendredi, Belaïli, après avoir disputé une sixte en fin d’après-midi avec ses copains et pris sa douche, était devant l’écran de télévision au coup d’envoi du match Algérie-Nigeria (1-0). Selon un témoin qui a regardé le match en sa compagnie, Youssef supportait comme un gosse qui vibrait pour son équipe préférée. Cet attachement est logique vu que le bonhomme aura vécu des moments exaltants avec l’EN. ‘’Parfois, on le voyait un peu évasif’’, rapportera notre interlocuteur avec une forme de regret. ‘’Sans doute, ajoutera-t-il, il éprouvait des regrets par rapport à sa situation actuelle d’être un joueur au chômage.’’ Sans cette situation (sans club), on n’imagine pas son absence au match de vendredi car même le sélectionneur national admire beaucoup ses qualités et ne se passerait jamais de ses services, lui qui l’a aidé, rappelons-le, à revenir au premier plan en équipe nationale à une époque où il était ‘’ blacklisté’’.

La réaction des consultants TV

Voir un match quand on n’est pas sur le terrain avec ses coéquipiers, tous les footballeurs vous le diront, c’est la pire souffrance. Pour Youssef Belaïli aurait dû réintégrer son équipe Al-Ahly Djeddah pour s’épargner cette situation qu’il vit actuellement. Sur le plateau de l’ENTV qui a retransmis le match de vendredi, les consultants présents ont tous à l’unanimité regretté l’absence de Youssef Belaïli. ‘’C’est un élément très important dans les rangs de la sélection nationale’’, diront-ils à l’unisson, Belaïli était touché qu’on ne l’ait pas oublié, mais les déclarations des consultants ont donné des regrets au joueur formé au MCO. ‘’Les éloges des consultants l’ont touché, certes, mais ils n’on fait qu’amplifier ses regrets’’, révèle toujours notre interlocuteur.

Bounedjah sur le banc

Dans un groupe, les joueurs se tissent des liens d’amitié et chacun a des affinités avec un ou plusieurs coéquipiers. Pour Youssef Belaïli, ses meilleurs copains en sélection sont Djamel Benlamri et Baghdad Bounedjah. Le premier n’est pas concerné par ces deux matches de l’EN ; en revanche, l’attaquant d’Al-Sadd est bel et bien présent. Bounedjah devrait commencer le match face au Mexique sur le terrain, prévoit-on, sachant qu’avec Baghdad, surtout quand ils sont en sélection, ils se taquinent et prévoient même parfois la veille d’un match des scénarios, comme ce fut le cas à la CAN 2019 quand ils ont décidé de célébrer le but par une danse originale (inscrit par Youssef) ensemble ou au Botswana lorsque Youssef avait glissé à son pote Baghdad : ‘’Je vais marquer sur corner direct.’’ Ce qu’il fit d’ailleurs. L’amitié entre les deux jeunes attaquants est assez solide ; on imagine quand il s’installera au salon de sa maison pour regarder le match Mexique-Algérie, en voyant sur le terrain son pote Baghdad Bounedjah va lui rappeler son erreur, celle d’avoir engagé un bras de fer avec la direction d’Al-Ahly Djeddah car sans cela, il serait aujourd’hui aux Pays-Bas avec ses coéquipiers et aurait retrouvé une ambiance qui lui manque terriblement

1. S.