Pour cette dernière et ultime fenêtre FIFA réservée aux matches amicaux avant une longue période de matches officiels, qui s’étalera sur 16 mois, le sélectionneur national Djamel Belmadi a décidé enfin de tester des joueurs et tenter d’en relancer d’autres.

Le match contre le Nigeria a été pour quelques éléments une aubaine pour s’affirmer, à l’image de Belkabla ou encore d’Abeid. Ouklidja a lui aussi gagné des points, tout comme Tahrat qui a confirmé tout le bien que Belmadi pensait de lui.

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Soucieux de voir à l’œuvre l’intégralité des convoqués et surtout accorder du temps de jeu à un max d’éléments, Belmadi a déclaré à l’issue du match de vendredi qu’il continuera à changer son équipe. C’est donc à un onze remanié qu’il faut s’attendre mardi avec notamment le retour de quelques pièces maîtresses du onze champion d’Afrique.

Les 4 revenants

Ainsi, après une belle prestation contre les Super Eagles, Oukidja devrait céder sa place à Mbolhi. Le portier de l’Ettifaq fait partie des 4 joueurs qui fondent les certitudes du sélectionneur. Ce sont ces quatre-là qui vont normalement réapparaître ce mardi.

Il y aura, en plus de Mbolhi, Bennacer, Feghouli et le très redoutable Bounedjah. Il faut dire que le public est resté sur sa faim vendredi en attaque. L’EN a dû se rabattre sur la vocation offensive de Bensebaïni pour forcer le destin et marquer le but assassin. Delort n’a pas été à l’aise en position d’attaquant de pointe, ce qui précipite le retour du baroudeur d’Al-Sadd. Quant à Bennacer et Feghouli, ils affichent en ce début de saison des stats intéressantes. Belmadi ne peut pas s’en passer d’autant que les deux éléments feront partie de ses armes avec lesquelles il va essayer d’en finir avec le billet qualificatif à la CAN le mois prochain.

Que d’incertitudes !

Mis à part ces quatre postes, le reste sera soumis à l’appréciation du coach, à ses choix tactiques, car depuis vendredi, il sait par exemple que le 4-1-4-1 n’est plus le seul schéma sur qui il peut compter. L’apparition XXL du duo Belkabla-Abeid a offert la possibilité d’adopter un 4-2-3-1 avec deux joueurs présentant plus au moins les mêmes caractéristiques technico-tactiques. Tous les deux sont, en effet, capables de bien défendre ou bien apporter leur soutien devant à tour de rôle. Une raison valable qui mettra en péril la présence de Guedioura dans le onze. Belmadi qui connaît déjà assez ‘’Dabbaba’’ tenterait bien de voir le même schéma adopté à la CAN avec une sentinelle derrière le duo Feghouli-Bennacer, mais cette fois en présence de Belkabla, par exemple. Ça épouserait bien l’idée qui effleure l’esprit du sélectionneur et qui concerne le rajeunissement de son milieu en prévision du Mondial qatari.

Qui jouera à droite ?

L’autre poste soumis à la réflexion est celui de latéral droit. Il faut dire que malgré la 2^e moitié du match appréciable de Helaïmia, ce joueur a fait peur à Belmadi. On a vu ce dernier debout et grimacer sur plusieurs séquences de perte de balle de l’enfant d’Oran en première période. Et, à ce niveau, voire au niveau supérieur, celui  d’une équipe comme le Mexique, par exemple, cela est payé cash. Ce qui nous pousse à imaginer un changement dans ce poste. Mais qui peut bien être l’heureux élu en l’absence d’Atal et Zeffane ? Testé jeudi passé dans ce registre, Mandi reste une option valable. Belmadi voulait d’ailleurs le décaler vers ce poste à ses débuts en sélection, avant la blessure de Tahrat qui a redonné une 2^e chance au pensionnaire du Bétis. Depuis, il s’est bien accroché à son poste. Mais le match difficile qui attend l’EN contre des Mexicains surexcités va donner à réfléchir à Belmadi, car en face, notamment sur ce côté, les Verts vont devoir faire face à la menace ‘’Corona’’, un virus sous la forme humaine ; il s’agit bien de l’ailier du FC Porto Jésus Manuel Corona dit ‘’Tecatito’’. Un vrai poison qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu. Mandi ferait l’affaire, mais cela implique d’autres changements. Dans l’axe d’abord, Bensebaini pourrait être aligné au côté de Tahrat et Fares prendrait sa place à gauche. Ça reste possible vu que ça peut assurer un certain équilibre. Mais il existe une autre option qui peut assurer la continuité sans trop de chamboulements en défense.

Le jour J pour Spano ?

Cette option n’est autre que celle de Spano Raho. Ce joueur déjà testé dans l’axe a la particularité d’être lui aussi polyvalent. Il peut jouer aussi bien dans l’axe qu’en position de latéral droit. Et cette dernière option inspirerait  bien Belmadi, car si Spano remplace Halaimia, la défense va être stable, Mandi accompagnera Tahrat, alors que Bensebaini continuera à occuper son poste à gauche. Il ne restera plus qu’à mettre le tout en osmose en un temps record et espérer que la mayonnaise prenne en 48 heures de travail.

La place de Belaïli aux enchères 

Déjà, avant l’arrivée de Belaïli, le poste d’ailier gauche posait problème ; il  y avait une grande concurrence entre Brahimi, Benrahma et Soudani pour l’avoir. Mais l’arrivée de l’enfant d’Oran a tué la concurrence. Son absence relance donc les débats sur l’élément qui mérite la succession de l’ancien attaquant de l’ES Tunis.

Entre Benrahma, qui n’a pas saisi totalement sa chance, Brahimi aligné dans l’axe face au Nigeria, ou encore Boulaya le polyvalent, et même Delort qui ne se sent à l’aise que lorsqu’il vient de loin, la bataille sera rude pour convaincre Belmadi. On sera curieux de voir son choix et découvrir sa façon de voir les choses. D’ailleurs, sa décision dans ce poste sera riche en enseignements ; il s’agit de désigner la première doublure de Belaïli car tôt ou tard, ce dernier fera son come-back. Et là, Belmadi fera tout pour lui mener la vie dure avec un concurrent de gros calibre. Autant d’incertitudes et de changements, mais l’esprit restera le même. Telle est la nouvelle EN qui fait déjà des envieux en dominant l’Afrique et qui veut maintenant conquérir le monde.

1. M. A.