L’information était dans les circuits depuis longtemps. Elle est désormais confirmée par des membres de la Fédération burkinabè de football (FBF) depuis le mardi 3 mars 2021. Le stade du 4-Août de Ouagadougou est suspendu par la Confédération africaine de football (CAF), pour des raisons de non-conformité des installations.
Ainsi, plus de matchs internationaux au Stade du 4-Août de Ouagadougou. C’est la sanction infligée par la CAF au Burkina. Selon l’instance dirigeante du football continental, le stade du 4-Août de Ouagadougou ne répond pas aux normes. Cette information arrive tel un couperet pour le Burkina Faso qui espérait disputer son match des éliminatoires de la CAN contre le Soudan du Sud au stade du 4-Août au mois de mars avant le début de la rénovation promise par le ministère des Sports et des Loisirs, mais la dernière partie de Ligue des champions organisée sur ce terrain a permis de faire des constats troublants. En effet, plusieurs carences ont été signalées lors de la partie jouée par le WA Casablanca et les Kaiser Chiefs d’Afrique du Sud, c’est ce stade qui avait sauvé les Marocains d’une défaite sur tapis vert, et c’est ce match qui aura couté cher aux Burkinabè, qui vont devoir se retrousser les manches s’ils veulent entamer la campagne qualificative au Mondial 2022, face aux Verts, sur ce terrain.
Course contre la montre
Pour le moment, on sait que ni les Etalons ni le Salitas FC ne vont pouvoir jouer dans ce stade, les autorités burkinabè savent qu’il va falloir faire vite, car le chantier est sérieusement immense. La CAF exige, en effet, des bancs couverts avec sièges baquets pour au moins 13 joueurs situés à au moins 5 mètres de la ligne de touche. Les vestiaires doivent être équipées de cinq douches, cinq toilettes, de bons vestiaires également pour les arbitres équipés d’une douche, de toilettes, quatre casiers, un bureau, la connexion internet, un écran tactile, une trousse de premiers secours, un panneau électrique de changement, garantir un accès privé et sécurisé pour les arbitres et les joueurs, tout cela en plus d’une infirmerie pour les joueurs, une pour les officiels, une salle de contrôle antidopage, un système de haut-parleur à l’extérieur. Les personnes handicapées doivent être prises en compte en leur facilitant un accès. La tribune de presse doit occuper une position centrale avec au moins 50 sièges équipés d’un pupitre, de prise électrique et de téléphone, de la connexion Internet, une salle de conférence de presse équipée d’une plateforme pour les caméras, tout cela sans oublier d’éloigner les lampadaires du terrain pour un meilleur éclairage et bien sûr installer des chaises dans les tribunes. Ce point d’ailleurs risque de faire mal aux Verts aussi, puisque le stade Tchaker n’en a toujours pas bénéficié à quelques 3 semaines du rendez-vous (pas encore délocalisé) avec le Botswana.
La Côte d’Ivoire ou le Ghana pour sauver les meubles
Pour l’instant, du côté du Burkina, on ne parle que de la date du mois en cours, c’est une urgence, et on pourrait se tourner vers la Côte d’Ivoire ou le Ghana pour disputer la rencontre de la 6e journée de la CAN face au Soudan du Sud, mais ce qui préoccupe le plus les organisateurs c’est ce rendez-vous très attendu au Burkina face aux Verts en juin. Le public local sait déjà que son absence va priver les Etalons d’un atout majeur, ils ne veulent donc pas le priver du seul petit espoir qui leur restait pour essayer de faire trembler le champion d’Afrique. Belmadi, dans ses récentes déclarations, a fait savoir qu’il s’attend à jouer un match dans des conditions extrêmes, ce qui explique l’importance qu’il donne au prochain périple en Zambie qui «mettra les joueurs dans l’ambiance du match du Burkina Faso», disait-il. Mais voilà que ce pays risque sérieusement de ne pas pouvoir recevoir l’EN dans son seul et unique grand stade valable, car le volume des travaux programmé est important, et le chantier ne va pas être achevé en 3 mois, c’est pour cette raison que le match risque sérieusement d’être délocalisé, ce qui serait une bonne chose pour l’EN qui veut terminer premier et aller disputer les fameux barrages.
Après le Covid-19 qui va peut-être délocaliser le match du Botswana du 29 de ce mois, la CAF et la FIFA interviennent pour chambouler de nouveaux plans, affaire à suivre.
- M. A.