Algérie – Mali : Le vrai grand examen blanc avant le Burkina

Trois jours seulement après le match gagné contre la Mauritanie, les Verts rechausseront leurs crampons pour croiser le fer cette fois-ci avec le Mali.

Pour Belmadi, cette équipe est solide  autant, voire plus forte que le Burkina Faso. Il faut dire que le coach, qui a déjà la tête dans ce match de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde, veut dès à présent mettre ses poulains dans cette ambiance. Dans ce sens, le choix du Mali n’est pas fortuit : grand gabarit, technicité appréciable et surtout une grande maturité tactique pour des joueurs évoluant dans les plus grands championnats européens et côtoyant de ce fait le haut niveau. Un profil très proche de celui des Burkinabés qui ont affronté hier la Côte d’Ivoire à Abidjan, et qui s’apprêtent, eux aussi, à préparer le match des Verts avec un match contre le Maroc le 12 de ce mois. 

Tactique gagnante

Sur la pelouse, une grosse bataille physique est attendue. Ce qui devrait impacter la composition du onze que Belmadi va aligner. Après avoir recouru au 4-2-3-1 contre la Mauritanie, des échos parlent d’un retour imminent au fameux 4-1-4-1 qui a permis aux Verts d’être champions d’Afrique. Avec ce système de jeu, il y aura évidemment des changements dans la composante. En effet, Guedioura, qui n’a pas joué le premier match, a de fortes chances de tenir sa place dans la récupération en  tant que sentinelle. Le coach national a préféré compter sur le duo Belkebla-Feghouli contre la Mauritanie ; ils ont constitué un soutien à la charnière centrale, surtout que, pour Touba et Bedrane, c’était leur premier match avec les Verts et l’un à côté de l’autre.

Moins de risques et ultime chance

Cette fois, l’EN devrait afficher un onze plus proche du onze-type. Cela veut dire qu’il y aura plus d’automatismes et  moins de risques. Belmadi connaît très bien l’équipe du Mali, qui n’est pas très différente de celle qu’il a battue il y a tout juste deux ans à Doha avant la CAN. Ce match-là lui a été d’ailleurs d’une grande utilité du moment qu’il lui a donné plus de certitudes et a pu monter la meilleure équipe pour dominer la compétition. La partie d’aujourd’hui intervient presque dans les mêmes conditions. A l’approche du début de la campagne Qatar 2022, le coach national est toujours à la recherche d’un éventuel renfort. Autrement dit, vu que le match de la Tunisie devrait être réservé à l’équipe-type, quelques joueurs jouent dès ce soir leur chance dans ce groupe, comme cela a été le cas au Qatar, il ya deux ans pour Brahimi et les autres. En même temps, le coach national ne veut pas prendre de risques inutiles, car même si Atal n’était pas blessé, c’est Zeffane qui devrait débuter le match, lui qui a prouvé de nombreuses fois que le coach peut compter sur lui dans ce genre de matches. Bensebaini, qui a joué une partie du dernier match, devrait reprendre sa place à gauche, alors que Touba pourrait bénéficier d’une nouvelle chance, mais il serait associé à Mandi. Au milieu, Feghouli qui a brillé lors du match précédent, pourrait céder sa place ; Belkabla l’occuperait, alors que Boudaoui jouerait le rôle de Bennacer. En attaque, plusieurs possibilités sont envisageables. Ghezzal, qui se plaint du pubis, pourrait céder sa place à Ounas. Benrahma bénéficierait d’une autre chance à gauche au même titre que Slimani, qui voudrait débloquer son compteur et continuer à avancer vers le record de Tasfaout. Le coach national, qui sait que l’impact physique sera grand, choisira son onze en fonction de ce détail. Ce match se présente comme le vrai grand test avant le Burkina Faso ; l’EN fera tout pour en profiter.

  1. M. A.

 

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