Matmour : «Bougherra va faire du bon travail avec les A’»

Progressivement, les anciens internationaux prennent des postes dans différentes sélections nationales. A propos de Bougherra, qui a été désigné entraîneur de l’EN A’, son ancien coéquipier durant le Mondial 2010 dira qu’il est bien parti pour réussir la mission que lui a confiée la FAF.

 

Pour sa première sur le banc de l’EN A’, Madjid Bougherra connaît des débuts encourageants, votre réaction ?

C’est important pour la confiance de bien commencer. Certes, quand on est en train, il faut toujours se remettre en question, essayer d’apprendre au contact des autres. Franchement, je suis content pour Madjid, c’est quelqu’un qui sait où il va.

 

Quand on est joueur, international de surcroît, comment vit-on cette transition de passer de l’autre côté de la barrière ?

Le plus naturellement du monde. Aujourd’hui, tous les moyens existent pour apprendre les rudiments du métier d’entraîneur. Après il ne faut pas brûler les étapes. C’est d’ailleurs le cas pour tous les anciens footballeurs désireux d’embrasser une carrière d’entraîneur. Il faut faire preuve de patience même si, pour certains, ils ont la compétence pour diriger un groupe.

 

C’est le cas pour Madjid Bougherra, non ?

Pour l’avoir côtoyé en sélection pendant de longues années, déjà quand il était joueur, Bougherra était un leader ; il conseillait et encadrait tout le temps ses coéquipiers, auxquels il transmettait son expérience. Après, dire qu’il va réussir ou non dans ce nouveau métier pour lui, seul l’avenir nous le dira. Même si je reste persuadé que tous les métiers sont difficiles, il suffit néanmoins de s’armer de patience et montrer une réelle volonté pour réussir.

 

Ça ne vous donne pas envie de venir, vous aussi, tenter votre chance ?

En tant qu’Algérien, je ne refuserai jamais de bosser pour mon pays et d’aider les jeunes. Forcément, je ne serai tenté pas dans l’immédiat de transmettre mes connaissance en football aux jeunes de mon pays ; peut-être un jour, ça arrivera ! Je viens de prolonger avec le Bayer Leverkusen pour une autre saison ; donc, comme je l’ai dit, je ne peux pas bouger dans l’immédiat d’Allemagne ; après c’est une question de destin.

 

Quelle mission assurez-vous au Bayer Leverkusen ?

Je fais de l’analyse tactique au quotidien. Actuellement, je suis dans un cursus de formation, en étant en contact tous les jours avec d’anciens grands joueurs et même entraîneurs. On forme une grande cellule de recrutement qui est très bien organisée. Il faut souligner qu’on fait un travail beaucoup plus pointilleux.

 

Il y a deux semaines, l’EN a battu le record d’invincibilité, jusqu’où cette sélection peut-elle aller ?

Ne soyez pas étonné si elle pulvérise tous les records possibles ; avec Djamel Belmadi, la sélection est en remise en question perpétuelle. Elle peut encore améliorer ses statistiques au grand bonheur de nous tous, les Algériens qui sommes fiers d’elle et de son entraîneur Djamel Belmadi pour l’excellent travail qu’il accomplit depuis qu’il est sélectionneur national.

 

Pour finir, Bensebaïni a enchaîné une deuxième belle saison avec le Borussia Monchengladbach, votre ancien club…

Comme je suis resté dans le milieu du football allemand, en off, on entend beaucoup de belles choses sur le niveau de Ramy Bensebaïni. Je suis fier et content de ce qu’il fait avec mon ancien club. Ramy fait bien son travail et dans le calme. Ici en Allemagne, il jouit d’une bonne réputation. Pour moi, Bensebaïni est un bel ambassadeur de l’Algérie ici.

  1. S.

 

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