EN : Burkina-Algérie sera délocalisé

Après de longues vacances et un repos bien mérité des joueurs de l’EN, le mois d’août tant attendu par l’EN, qui reprendra le travail pour attaquer la grande aventure de la Coupe du monde Qatar-2022, est arrivé.

Les Verts seront, en effet, au regroupement le 30 de ce mois au CTN de Sidi Moussa pour le grand stage de l’entame de la campagne Qatar-2022, avec la préparation des deux matches de Djibouti en Algérie et celui du Burkina Faso. Si pour le premier, on sait déjà qu’il aura lieu à Blida puisque Belmadi et ses joueurs ont tranché, en revanche, pour le second match, on n’en sait encore rien. Pourtant, les lois de la CAF sont claires : les équipes sont appelées à établir un choix un mois avant la rencontre, mais cela ne risque  pas d’arriver.

Chantier

Le 3 mai dernier, la Fédération burkinabé de football informait le public sportif que le stade 4-Août a été jugé non conforme par la CAF. Cette dernière a affirmé que les Etalons devront recevoir leurs matchs à domicile dans un autre stade. Une option a été envisagée, à savoir la réception au stade de Thies, au Sénégal. Mais ce dernier a lui aussi été suspendu pour les mêmes raisons. Entre-temps, le Burkina est allé jouer deux matches en Côte d’Ivoire et au Maroc. Les autorités ont tracé un programme de réfection du stade 4-Août, et les travaux ont même été lancés récemment, comme nous le fait savoir le site Burkina24. Selon les confrères, le décor est déjà en place, des barricades sont en cours d’installation pour isoler le stade, la garde est assurée par des vigiles appuyés par des gendarmes. A l’intérieur, des gravats sont entassés à l’entrée, pendant que des magasiniers transportent de vieux matelas, de vieilles chaises, du matériel usé, etc. Des ouvriers s’activent au niveau des vestiaires de l’équipe visiteuse et des toilettes. Les travaux vont être durs à accomplir et finir, selon un responsable local : «On peut dire que les travaux ont commencé puisque les maquis ont été débroussaillés et les barricades installées. Cependant, l’entreprise chargée des travaux est en train de s’installer progressivement. D’ici à quelques semaines, je pense que les travaux seront véritablement lancés», reconnaît-il, pour avertir que les choses sérieuses vont encore tarder à commencer. Or, le match contre les Verts est programmé pour le 6 ou le 7 septembre prochain, il ne reste pas beaucoup de temps. Il est donc presque certain que le Burkina n’aura pas le temps nécessaire pour atteindre l’objectif tracé : « Pour être éligible à accueillir des compétitions internationales, le stade 4-Août de Ouagadougou doit disposer de tribunes avec des places assises, une pelouse en gazon lisse, les dimensions du terrain doivent être d’au moins 100 mètres et 110 mètres au maximum, et les largeurs entre 64 m et 75 m. »

 

Délocalisation

Il doit être équipé d’un système de drainage d’eau, de bancs de touche couverts avec des sièges pour au moins 14 joueurs. Les vestiaires des joueurs des deux équipes et des officiels doivent également comporter des douches avec eau froide et eau chaude, des télés grand écran, la connexion internet. Le portique d’entrée doit permettre d’identifier et comptabiliser le nombre de personnes ayant accès au stade, en plus de caméras de surveillance à installer, etc. Le coût de réfection du stade 4-Août de Ouagadougou est estimé à 10 milliards de francs CFA», écrit Burkina24. Ce qui donne une idée précise sur ce qui attend ce pays. La réception des Verts à Ouaga est une bataille qui est loin d’être gagnée. Les dirigeants de la FBF vont donc rapidement se rabattre sur un pays voisin, qui pourrait être le Sénégal, déjà saisi il y a quelques mois ; l’option ivoirienne reste possible aussi. L’organisation de la rencontre amicale, en juin dernier, contre les Eléphants au stade olympique Alassane-Ouattara n’était pas le fruit du hasard.

  1. M. A.

 

 

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