Ouenas : «Mon modèle reste Mbolhi»

Après son brillant parcours avec l’EN U20 dans le dernier tournoi UAFA en Egypte, le jeune portier Nabil Ouenas est devenu très connu en Algérie. Pour les spécialistes, il ne tardera pas à gravir les marches en rejoignant à l’avenir l’effectif de l’EN A, un objectif qu’il s’est d’ailleurs fixé.

 

Votre brillante participation au dernier tournoi du Caire vous a permis d’acquérir une petite notoriété en Algérie, quel votre sentiment ?

Quand on est rentrés au pays, on a passé une nuit à Alger et lorsqu’on est sortis faire un tour à côté de l’hôtel où nous étions logés, on a ressenti cette ferveur et amour des Algériens pour la sélection, franchement on est tous honorés et heureux surtout d’avoir procuré de la joie au peuple en attendant d’autres exploits, incha Allah à l’avenir.

 

Il est rare pourtant qu’une sélection des jeunes suscite autant d’engouement…

On espère que ce ne sera pas la dernière fois (rires), on fera toujours le maximum pour honorer les couleurs nationales.

 

Etes-vous déçu après la défaite en finale ?

Je dirais qu’on est frustrés car arriver en finale on était déterminés à aller jusqu’au bout, on regrette certes la défaite en finale, en revanche on est fiers d’avoir réalisé un excellent parcours d’autant plus que personne ne misait sur nous avant le début du tournoi.

 

Toujours dans cette finale, il y a eu ce penalty controversé, pour vous y a-t-il faute ?

Pour moi, il n’y avait pas penalty, c’était une décision prise par l’arbitre, heureusement après j’ai eu la chance de l’arrêter car à 2 à 0 on était K.-O.

 

Sur ce penalty vous aviez eu la main ferme…

J’étais très concentré. Je ne vous le cache pas, avant que le joueur saoudien ne tire le penalty, j’ai pensé au peuple algérien et bien entendu à ma famille.

 

Contre le Maroc vous avez sorti deux penalties dans la série des tirs au but, pourrait-on aller jusqu’à dire que vous êtes un spécialiste dans le domaine ?

On peut le penser, la saison dernière en championnat avec les U19 et la réserve de Saint-Etienne, j’ai arrêté 7 penalties, je ne me hasarderais pas toutefois à clamer haut et fort que je suis un spécialiste des penaltys, c’est du 50/50, moi je choisis de plonger vers un côté, après je reconnais que les consignes de l’entraîneur m’aident beaucoup.

 

Vous avez déclaré que votre modèle reste Raïs Mbolhi, pouvez-vous nous dire pourquoi ?

Parce que petit je n’ai vu que lui dans les bois de l’équipe nationale. Contre l’Allemagne en Coupe du monde 2014, Mbolhi a été héroïque, et comme je suis un grand supporter de l’EN je ne peux qu’être subjugué par les prestations de Raïs Mbolhi dans la cage.

 

Du côté de votre club Saint-Etienne, est-ce qu’on est contents de votre parcours avec l’EN U20 ?

Tout au long du tournoi, je recevais des messages d’encouragements de l’entraîneur des gardiens de l’équipe première, du directeur du centre de formation et même de tous les coaches, même sur les réseaux sociaux, des personnes que je ne connais pas m’ont encensé, franchement ça fait grand plaisir que de voir autant de gens derrière vous.

 

Et votre grand-père (Mohamed Ouenas, ancien portier du MCO dans les années 1970) était-il en contact avec vous ?

Après chaque match, il m’appelait au téléphone pour me dire ce qui n’a pas marché et ce qui a bien fonctionné. Je suis toujours très attentif à ses conseils car à son époque, il était l’un des meilleurs gardiens de but dans le championnat algérien.

 

Votre papa n’a pas connu une carrière identique…

Mon père a fait une carrière au SCMO (Médioni), chez nous c’est héréditaire, on joue tous le poste de gardien de but. Pour revenir à mon papa, je lui dois beaucoup car petit, c’était lui mon entraîneur, en plus il a fait beaucoup de sacrifices pour moi, quand j’ai commencé à Albertville.

 

A Saint-Etienne, vous n’avez pas encore signé un contrat pro…

Signer un contrat pro avec mon club formateur fait partie de mes ambitions avec celles de rejoindre un jour les rangs de l’EN A.

 

En fin de saison, vous étiez convoqué avec l’équipe première, cet objectif n’est pas loin…

Je remercie l’entraîneur Claude Puel de m’avoir donné la chance de m’entraîner avec le groupe pro, d’ailleurs j’étais convoqué face respectivement à Nîmes, Bordeaux, le Paris Saint-Germain et Brest. Pour la nouvelle saison, je vais encore bosser durement pour progresser et gagner la confiance du coach de l’équipe première.

 

Quand allez-vous reprendre l’entraînement ?

Mon coach m’a accordé 10 jours de repos supplémentaires, je suis attendu au centre de l’Etrat (Saint-Etienne) le 19 juillet.

 

Dommage que les frontières soient fermées, sinon on imagine que vous auriez fait une virée à Oran…

C’est la ville d’où ma famille est originaire, malheureusement le contexte sanitaire ne m’a pas permis de faire une virée à Oran pour voir la famille et mon grand-père paternel plus particulièrement.

  1. S.

 

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